19/04/2017
A la terrasse de nos cafés
Tant de cris de tant de foule dans tant de villes,
Et tous ces regards saisis, ces visages figés qui sont
Les nôtres.
L'obscurité grandit.
c'est nous,de par le monde,
Les hommes visés.
Nous tous,
Possiblement,
En quelques secondes, de vie à trépas,
De passant à victime.
C'est nous, un jour, peut-être, la vie d'attentat et
l'incrédulité.
Nous avons vu Paris pleurer.
Tunis saisi d'effroi,
Orlando gémir
Et Nice être renversée.
Nous avons vu Beyrouth et Bruxelles.
Le monde,
Aux quatre coins déchirés.
Dans des pays lointains il est des douleurs sœurs ,
Des visages sombres,
Des regards vides que nous reconnaissons.
C'est nous,
Attentats du monde entier.
Nous, les baptisés des terrasses de cafés,
instruits par aucun livre sacré que Montaigne et La Boétie.
C'est nous qu'ils visent.
Notre liberté les insulte.
Ils ne vaincront pas....."
Extraits p. 101 " Le Serment De Paris " quelques lignes, poésie, Laurent Gaudé
terrasses de cafés
Photos trouvées sur le net
Peinture Kerdalo
22:04 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, laurent gaudé