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03/10/2014

Viva

                    "Les rois et les princes,

                    Les millionnaires et les présidents portent du coton,

                    Mais l'humble cueilleur de coton

                   Doit gagner à la sueur de son front chaque maudit centime

             En route pour les champs de coton, Le soleil monte , monte dans le ciel,

                               Mets ton sac au dos,

                           Resserre ta ceinture,

                            Ecoute, la roue tourne.

                               B. Traven

deville.jpgUne page de " Viva" le  nouveau roman de Patrik Deville

 

 

 

 

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Extrait

 "Tout commence et tout finit par le bruit que font ici les piqueurs de rouille. Capitaines et armateurs redoutent de laisser désœuvrés les marins à quai. Alors le pic et le pot de minium et le pinceau. Le paysage portuaire est celui d’un film de John Huston, Le Trésor de la Sierra Madre, grues et barges, mâts de charge et derricks, palmiers et crocodiles. Odeurs de pétrole et de cambouis, de coaltar et de goudron. Un crachin chaud qui mouille tout ça et ce soir la silhouette furtive d’un homme qui n’est pas Bogart mais Sandino. À bientôt trente ans il en paraît vingt, frêle et de petite taille. Sandino porte une combinaison de mécanicien, clef à molette dans la poche, vérifie qu’il n’est pas suivi, s’éloigne des docks vers le quartier des cantinas où se tient une réunion clandestine. Après avoir quitté son Nicaragua et longtemps bourlingué, le mécanicien de marine Sandino pose son sac et découvre l’anarcho-syndicalisme. Il est ouvrier à la Huasteca Petroleum de Tampico.....

 

Dans la brume de chaleur, un autre pétrolier norvégien, grande muraille rouge et noire, traverse le golfe du Mexique et approche du port de Tampico. À son bord, un autre révolutionnaire en exil entend les piqueurs de rouille et le cri des oiseaux marins....."

 

 

 Trotsky est un vaincu qui erre sur la planète.... ( p.12 )

 

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León Trotsky lee "The Militant". 1931

 

 

 

 

 

 

 Viva

 

Le 9 janvier 1937 ,Frida Kahlo accueille Trotsky, le proscrit , dans sa maison bleue.....

 

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1937   " La dictature samoziste est installée  au Nicaragua,le fascisme en Italie, le nazisme en Allemagne et le stalinisme en Russie.  C 'est la guerre d'Espagne, bientôt la déroute des républicains et la victoire du franquisme.

 

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"Frida Kahlo fixe les yeux très bleus du proscrit derrière les lunettes rondes et lui sourit.  Elle n'a pas 30 ans. Son mari Diego Rivera est célèbre dans le monde entier,mais celui- là  plus encore ...."

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"

"En brefs chapitres qui fourmillent d’anecdotes, de faits historiques et de rencontres ou de coïncidences, Patrick Deville peint la fresque de l’extraordinaire bouillonnement révolutionnaire dont le Mexique et quelques-unes de ses villes (la capitale, mais aussi Tampico ou Cuernavaca) seront le chaudron dans les années 1930.

Les deux figures majeures du roman sont Trotsky, qui poursuit là-bas sa longue fuite et y organise la riposte aux procès de Moscou tout en fondant la IVe Internationale, et Malcolm Lowry, qui ébranle l’univers littéraire avec son vertigineux Au-dessous du volcan. Le second admire le premier : une révolution politique et mondiale, ça impressionne. Mais Trotsky est lui aussi un grand écrivain, qui aurait pu transformer le monde des lettres si une mission plus vaste ne l’avait pas requis.

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On croise Frida Kahlo, Diego Rivera, Tina Modotti, l’énigmatique B. Traven aux innombrables identités, ou encore André Breton et Antonin Artaud en quête des Tarahumaras. Une sorte de formidable danse macabre où le génie conduit chacun à son tombeau. C’est tellement mieux que de renoncer à ses rêves."

( extrait de la 4eme de couverture)

Photos trouvées sur le Net


 

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"depuis Pura Vida, en 2004, j’aime bien décrire mes livres comme des «romans d’aventure sans fiction». Car, à part dans la forme ou la langue, je n’invente rien. ( Patrick Deville )
 
 
 
 
 

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A Tampico, le 8 janvier 1937, Léon Trotski et sa femme (à gauche) sont accueillis par Frida Kahlo (au centre) et le marxiste américain Max Schachtman.

 

© Bettmann/CORBIS

Des chemins tortueux, des passions , des luttes , de grands procès, des purges , des exécutions....et au milieu des horreurs de l'histoire , Patrick Deville nous parle de l'Agave...trois pages ..."On ne batifole pas avec les nymphes aux grands seins blancs dans les champs d' agaves comme au milieu des vignes.

Bacchus ne les choisirait pas pour ses siestes légendaires et priatiques...."p.71

 on dit "le tequila" "parce que c'est masculin,et que le féminin des Parisiens fait rire les Mexicains....

 les Espagnols interdirent un moment le breuvage source de troubles, puis goûtèrent ce vin de mezcal et parvinrent à en extraire, par double distillation, le pur esprit, transparent comme de l'eau de roche....."

 

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"Maintenant c'est quarante.Le monde est en flammes et on oublie Trotsky. Seuls les assassins pensent encore à lui.

 

 

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J'ai aimé ce grand voyage sur les traces de Leon Trotsky
 
 
 

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Peinture Diego Rivera