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25/11/2022

Chien 51

chien51-laurent-gaude.jpgUn monde qui fait peur...Notre monde....

 

Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l’insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s’est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d’un adieu à sa nation, il s’est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est “chien” – c’est-à- dire flic – et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d’un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d’une enquête le passé va venir à sa rencontre.


C'est dans une salle sombre, au troisième étage d'une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l'opium, il peut enfin retrouver l'Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n'existe plus. Désormais expatrié, Zem n'est plus qu'un vulgaire "chien", un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magnapole sous les pluies acides et la chaleur écrasante.


Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s'est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d'une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investi­gation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l'urgence de la révolte et l'espérance d'un avenir sans compromis. Il a aimé. Et trahi.
Sous les ciels en furie d'une mégalopole privatisée,

"Chien 51" se fait l'écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.

"Quelque chose n'était plus là. Il n'éprouvait pas de haine, ne désirait pas changer de quartier, ou de poste. Il était anesthésié. Et peut-être au fond était-ce ce qu'exigeait GoldTex. Une dissolution totale de l'individu dans le grand projet commun. N'être plus rien qu'un corps qui travaille." (page 48)

Chien 51 

page 48

 le dernier roman de Laurent Gaudé est une photographie bien sombre de notre futur, où la beauté du monde ancien ne persiste que dans la mémoire du héro( 4ieme de couverture )

GAUDé 10.jpg

Un livre sombre, noir, inquiétant....

gaudé12.jpeg

 

 

21/11/2022

Azincourt par temps de pluie

Jean Teulé nous a quitté,  Le conteur romancier... Un romancier de l'histoire,

 son dernier roman...

 

azincourt-par-temps-de-pluie-format-broche-2095231671_L.jpgRésumé :
Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue.
Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois. Quelques milliers de soldats anglais qui ne songent qu'à rentrer chez eux se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre. Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tous les aristocrates de la cour de France se précipitent pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française.
Aucun n'en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l'autre, pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s'impose : grandiose !
Avec la verve qu'on lui connaît et son sens du détail qui tue,
Jean Teulé nous raconte ces trois jours dantesques où, sous une pluie battante, des milliers d'hommes se sont massacrés dans un affrontement sanglant d'autant plus désastreux que cette bataille était parfaitement inutile.
 
 
Impossible de poser d'autres photos
 
Jean Teulé : 
 

"Cette bataille d’Azincourt est incroyable, c'est le symbole de la bêtise, de la prétention de la noblesse française. C'est une bataille qui n'aurait pas dû avoir lieu. Il n'y avait rien à gagner, il n'y avait aucune raison."

Jean Teulé 

à franceinfo

 
 
 
 
 
 
"Et ce qui est fou, c'est que les Anglais n'y croyaient tellement pas qu'encore maintenant, ils fêtent la bataille d'Azincourt. Et j'ai appris après la fin du livre, un truc qui est formidable – ils sont quand même marrants, les Anglais – c'est qu'en ce moment, ils sont en train de construire un sous-marin nucléaire. Et comment ils vont l'appeler ? Azincourt !jean Teulé
 
"j'espère que les gens vont accrocher à ce truc-là."Oui, j'ai accrochée
j'ai aimé tous ses romans