29/10/2018
l'Arbre
L’arbre, ici, maintenant, debout,
Rien que du bois,
Comme un oiseau figé debout
La tête en bas.
L’arbre vécu
Comme du bois
Et comme oiseau
Ne bougeant pas.
(Guillevic)
Il était là , sur le chemin du Lac vert , dans la vallée du Lys
Beau soleil au départ…superbe rando...
Et quelques nuages arrivent…
De gros nuages…
retour sous la pluie, le vent, l'orage , la grêle...
12:51 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : un arbre
25/10/2018
L'enfant qui mesurait le monde
À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l'un près de l'autre, chacun perdu au fond de sa solitude
.
Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l'ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l'étude qu'elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d'Or, raconte à Yannis les grands mythes de l'Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits…
une amitié bouleversante qui s'installe entre l'enfant autiste et l'homme vieillissant.( 4 ieme de couverture)
Extraits
"Ces jours-ci, une question me revient sans cesse : qu'est-ce que la vie peut nous offrir de plus beau ?
Deux choses, je crois, totalement opposées.
D'abord, une énorme lucidité. D'un coup, ce que tu regardes est comme éclairé de mille projecteurs, tu comprends tout.
Et puis le contraire absolu. La capacité de rêver. D'imaginer ce à quoi on n'oserait pas même penser. "
"Tu sais, je me demande si on n'apprend pas plus de la vie en jouant une pièce d'Eschyle ou de Sophocle qu'en lisant Platon. Mais il faut pour cela vivre la pièce en acteur, se mettre dans la peau du personnage, assumer ses sacrifices et ses cruautés... Du coup, on prend conscience de la place qu'occupent les passions dans la vie... On commence à saisir la fragilité de la condition humaine... Faire du théâtre, ça grave ton âme, tu ne crois pas ?"
Après le Turquetto , Prince d'orchestre ...
Coup de cœur pour cette émouvante histoire d'amitié, de tendresse, d'amour
Pour Yannis qui veille sur l'ordre du monde
14:55 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : l'enfant qui mesurait le monde metin arditi
22/10/2018
Au poste !
Benoît Poelvoorde, formidable commissaire dans le nouveau film de Quentin Dupieux / Diaphana Distribution
Une comédie totalement loufoque, totalement belge et totalement brève (1h13) de Quentin Dupieux avec Benoît Poelvoorde (toujours égal à lui-même, c'est-à-dire assez épatant), Grégoire Ludig, Orelsan, Anaïs Demoustier...
"Après la poursuite d’un chef d’orchestre en slip rouge sur une pelouse verte, on assiste à une garde-à vue où le commissaire Poelvoorde et son adjoint borgne (Marc Fraize) mettent à la question un certain Fugain (Grégoire Ludig)."...
Vu, cet été , drôle, très drôle, absurde, tout ce que j'aime ! irrésistible !
Ce jour là, rando, sous de gros nuages noirs, pluie, orage…
Départ par ce petit sentier….
Soir,
13:34 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : au poste! été 2018, film de de quentin dupieux
19/10/2018
Des lettres
J'ai retrouvé des lettres
Des lettres de mon grand père Jean Marie Carles à son épouse , Catherine "gros baisers de la tranchée…" des lettres de sa fille, ma maman ,"cher petit papa…"
Mon grand père
ma maman
Ma grand mère Catherine
Celles -ci, Maxime Le Forestier aurait
écrit cette chanson, en 1975, à partir de lettres découvertes dans un grenier.
« Les Lettres »
Avril 1912, ma femme, mon amour,
Un an s’est écoulé depuis ce mauvais jour
Où j’ai quitté ma terre.
Je suis parti soldat comme on dit maintenant.
Je reviendrai te voir, d’abord de temps en temps,
Puis pour la vie entière.
Je ne pourrai venir sans doute avant l’été.
Les voyages sont longs quand on les fait à pied.
As-tu sarclé la vigne ?
Ne va pas la laisser manger par les chardons.
Le voisin prêtera son cheval aux moissons.
Écris-moi quelques lignes.
Hiver 1913, mon mari, mon amour,
Tu ne viens pas souvent, sans doute sont trop courts
Les congés qu’on te donne
Mais je sais que c’est dur, cinquante lieues marchant
Pour passer la journée à travailler aux champs,
Alors, je te pardonne.
Les vieux disent qu’ici, cet hiver sera froid.
Je ne sens pas la force de couper du bois
J’ai demandé au père.
Il en a fait assez pour aller en avril
Mais penses-tu vraiment, toi qui es à la ville,
Que nous aurons la guerre ?
Août 1914, ma femme, mon amour,
En automne au plus tard, je serai de retour
Pour fêter la victoire.
Nous sommes les plus forts, coupez le blé sans moi.
La vache a fait le veau, attends que je sois là
Pour le vendre à la foire.
Le père se fait vieux, le père est fatigué.
Je couperai le bois, prends soin de sa santé.
Je vais changer d’adresse.
N’écris plus, attends-moi, ma femme, mon amour,
En automne au plus tard je serai de retour
Pour fêter la tendresse.
Hiver 1915, mon mari, mon amour,
Le temps était trop long, je suis allée au bourg
Dans la vieille charrette.
Le veau était trop vieux, alors je l’ai vendu
Et j’ai vu le vieux Jacques, et je lui ai rendu
Le reste de nos dettes.
Nous n’avons plus un sou, le père ne marche plus.
Je me débrouillerai, et je saurai de plus
En plus être économe
Mais quand tu rentreras diriger ta maison,
Si nous n’avons plus rien, du moins nous ne devrons
Plus d’argent à personne.
Avril 1916, ma femme, mon amour,
Tu es trop généreuse et tu voles au secours
D’un voleur de misères
Bien plus riche que nous. Donne-lui la moitié.
Rendre ce que l’on doit, aujourd’hui, c’est jeter
L’argent au cimetière.
On dit que tout cela pourrait durer longtemps.
La guerre se ferait encore pour deux ans,
Peut-être trois ans même.
Il faut nous préparer à passer tout ce temps.
Tu ne fais rien pour ça, je ne suis pas content,
Ça ne fait rien, je t’aime.
Ainsi s’est terminée cette tranche de vie,
Ainsi s’est terminé sur du papier jauni
Cet échange de lettres
Que j’avais découvert au détour d’un été
Sous les tuiles enfuies d’une maison fanée
Au coin d’une fenêtre.
Dites-moi donc pourquoi ça s’est fini si tôt.
Dites-moi donc pourquoi, au village d’en haut,
Repassant en voiture,
Je n’ai pas regardé le monument aux Morts
De peur d’y retrouver, d’un ami jeune encore,
Comme la signature.
13:56 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : des lettres, guerre 14 18
07/10/2018
M'en allant par la bruyère...
" m' en allant par la bruyère pour cueillir la fleur dernière qui pousse au milieu du vent"
Balade pour un petit bouquet de bruyère
Photos ,des chemins , balades d'automne , quelques mots de Marie Noël
15:36 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : bruyère d'automne