18/02/2006
TOKELAU suite....
Pacifique :
Tokelau dit non à l'autodétermination, oui au statu quo
- Les quelque 610 électeurs qui se sont exprimé ces quatre derniers jours dans le cadre d'un référendum d'autodétermination à Tokelau n'ont pas fait ressortir la majorité des deux tiers requise pour l'adoption d'un nouveau statut de libre-association avec la Nouvelle-Zélande, puissance de tutelle, selon les résultats provisoires annoncés sur place.
Au terme du dernier jour de ce scrutin placé sous la surveillance des Nations-Unies, les premiers dépouillements laissent apparaître un nombre insuffisant (environ soixante pour cent des suffrages) pour le " oui ".
Or, pour que le processus d'autodétermination puisse se poursuivre avec la signature d'un accord de libre-association avec Wellington, une majorité des deux tiers de voix était requise.
Le reste des électeurs a voté " non " et donc en faveur du statu quo, indiquant ainsi leur volonté de conserver le lien de dépendance vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande (existant depuis 80 ans), rapporte Radio Australie.
Pendant ces quatre jours des scrutin, placé sous la surveillance d'une équipe d'observateurs des Nations Unies dans le cadre de ce processus de décolonisation supervisé par le " Comité des 24 ", le taux de participation a été proche des cent pour cent.
Si Tokelau avait approuvé l'autodétermination, en accord avec la logique de décolonisation préconisée par les Nations-Unies, cette dépendance se serait alors dirigé vers une formule de " self-government " et conclure un nouveau pacte de libre-association avec la Nouvelle-Zélande, ce qui lui aurait garanti le maintien de subsides indispensables à sa survie et qui constituent quelque quatre vingt pour cent de ses ressources actuelles (soit environ 5,4 millions d'euros).
Selon ce statut, Tokelau (d'une superficie totale émergée d'une douzaine de kilomètres carrés pour environ quinze cent habitants) aurait pu accéder à de plus larges compétences en matière de pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.
Wellington aurait conservé un certain nombre de compétences régaliennes, dont la défense, comme c'est déjà le cas pour les îles Cook ou encore Niue.
Certains électeurs, au cours de ce scrutin, n'ont pas hésité à révéler leur préférence pour un statu quo.
Comme Lagi Konelio, grand-mère, qui déclarait en début de semaine au quotidien New Zealand Herald qu'elle préférait que les choses " restent comme elles sont maintenant, parce que la Nouvelle-Zélande s'occupe de nous ".
10:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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