LA "MOME " piaf

"Piaf, une vie en rose et noir" sur scène: de la "môme" à la grande Edith

"Piaf, une vie en rose et noir" au Petit Gymnase à Paris, retrace avec beaucoup d'émotion un destin qui tient en chansons, témoins des écueils de la vie courte et si riche d'une "môme" à la voix unique accompagnée par des centaines de milliers de personnes jusqu'à sa tombe.

Les grandes étapes de la vie de Piaf, de sa naissance à sa mort, sont contées sobrement par un narrateur, Jacques Pessis. En contrepoint, Nathalie Lhermitte, accompagnée à l'accordéon par Aurélien Noël, interprète les chansons inspirées par ces moments, heureux ou tragiques.

Se déroulent ainsi les circonstances et les personnes qui ont présidé à la naissance de "L'hymne à l'amour" (Marcel Cerdan), "Les trois cloches" (Compagnons de la Chanson), "Milord" (Georges Moustaki), "La foule" (voyage en Amérique du Sud)...

Piaf, personnage inimitable. Et pourtant, Nathalie Lhermitte arrive à retranscrire sur un ton juste le monde de la chanteuse, fait de fragilité : son dur apprentissage dans les rues de Belleville et Pigalle, son ascension, ses multiples aventures amoureuses, sa chute dans la maladie, la détresse, sa courte vie si riche qu'elle pouvait chanter à la fin "Non je ne regrette rien".

Sur la scène, Nathalie Lhermitte se transforme pour "devenir" Piaf, avec sa petite robe noire, ses mains abîmées par l'arthrite, son épuisement, sa foi en la vie lorsqu'elle se marie en 1962 avec Theophanis Lamboukas, "Theo Sarapo", avec qui elle créera "A quoi ça sert l'amour?".

Edith Piaf est décédée le 11 octobre 1963, à l'âge de 47 ans.