8 MARS LE COMBAT CONTINUE

Après avoir livré d'âpres batailles pour la législation des contraceptifs puis pour celle de l'avortement dans les années 70, le Planning est toujours en lutte pour les droits des femmes .

Le droit à l'avortement est aujourd'hui menacé, ce n'est pas un droit acquis mais un droit à surveiller.

28 décembre 1967.
La loi Neuwirth autorise la vente de contraceptifs, mais la possibilité d’en faire la publicité reste très limitée.
17 janvier 1975.
Promulgation de la loi Veil, autorisant l’IVG dans les dix premières semaines de grossesse. La loi qui devient définitive en 1979.
En 1982, la loi Roudy permet le remboursement de l’IVG par la Sécurité Sociale.
4 juillet 2001.
La loi Aubry allonge le délai légal de l’IVG qui passe à douze semaines. L’autorisation des parents n’est plus obligatoire pour les mineures.
Juillet 2004.
L’IVG médicamenteuse est autorisée pour les grossesses inférieures à cinq semaines.

 Manif droits des femmes

A l'occasion de la journée des Femmes, une manifestation est organisée sur le thème dominant de la précarité par le Collectif National des Droits des Femmes. La manifestation sera sur le thème de l'emploi des femmes et de leur autonomie financière, contre la précarité, mais l'accent sera mis très fort sur la division des rôles et la place des femmes dans la société, sur le non partage des tâches, les violences, les discriminations en particulier pour les immigréesLes régressions du droit du travail et de la protection sociale installent des injustices flagrantes et restreignent l’autonomie financière des femmes : les femmes seules avec enfants sont sur-représentées parmi les pauvres ; les emplois précaires et les temps partiels « imposés » touchent principalement les femmes ; et le durcissement des lois sur l’immigration relègue de fait les femmes immigrées dans des emplois au noir, augmentant ainsi leur précarité et leur dépendance

Une cause universelle
Depuis quelques années, les mouvements féministes multiplient les actions internationales. Marche mondiale des femmes ou participation aux forums sociaux sont l’occasion d’échanges entre militantes de différents pays. Un processus qui peut revivifier le combat, au Nord comme au Sud.

L'histoire du 8 mars

Plusieurs évènements historiques en sont à l’origine. En effet, si l’on affirme généralement qu’elle est d’origine américaine et commémore une grève ouvrière qui aurait eu lieu à New York en 1909, l’histoire est plus complexe et incertaine.
Elle prend ses racines vers la fin du XIXème Siècle, où les femmes de part et d’autres de l’Amérique du Nord et en Europe s’unissent pour revendiquer de meilleures conditions de travail et faire reconnaître leurs droits fondamentaux, tel le droit de vote

En mars 1911, a donc été célébrée la première Journée Internationale des Femmes, en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Suisse et aux Etats-Unis. Ce n’est en revanche qu’en 1914 que les femmes des différentes nations européennes célèbreront le 8 mars… un 8 mars !
En Russie, le 08 mars 1917, (23 février du calendrier georgien), les ouvrières de Petrograd descendent dans la rue pour manifester contre la famine, la guerre, le tsarisme. L’histoire bolchevique officielle s’attribuera par la suite, la paternité de cette manifestation et fera souvent référence à cette grève pour mobiliser les femmes et développer la propagande du Parti ou l’action du Syndicat en leur direction.

L’année 1975 est consacrée Année Internationale de la Femme par l’Organisation des Nations Unies. Deux ans plus tard, l’ONU adopte une résolution invitant les pays à consacrer une journée à la célébration des droits des femmes et de la paix internationale

En France, le 8 mars ne revêt un caractère officiel qu'à partir de 1982, après la création d'un ministère aux droits des femmes, confié à Yvette Roudy.
La journée se traduit par des débats, des colloques, expositions ou manifestations. Les femmes prennent la parole pour faire avancer l’égalité dans les domaines de la vie sociale, politique, économique et professionnelle