Vincent, François, Paul... et les autres | | | 1974 - France/Italie - Comédie dramatique - 1h58 | | Réalisation : Claude Sautet | Avec Yves Montand (Vincent), Michel Piccoli (François), Serge Reggiani (Paul), Gérard Depardieu (Jean Lavallée | Quatre amis d'enfance, Vincent, un industriel, François, un médecin, Paul, un journaliste, et Jean, un boxeur amateur, se retrouvent tous les dimanches. Tous connaissent des problèmes au même moment : Vincent fait un arrêt cardiaque, la femme de François le quitte, Paul n'arrive pas à finir le roman qu'il écrit depuis vingt ans, et Jean doit choisir d'affronter ou non un boxeur au palmarès impressionnant | fruit d’un travail d’horloger presque impalpable de grands acteurs, les gros plans affublant de partout : les regrettés Montand et Reggiani, le tout jeune Depardieu et le fidèle Piccoli, qui nous gratifie d’une colère à table aussi inattendue que mémorable. Largement évocatrices aussi, toutes ces discussions sur la société des années soixante-dix, témoignant d’un certain engagement politique de Sautet, pourtant si discret derrière sa caméra | | Claude Sautet aimait le brouhaha des cafés, où l'on se réchauffe entre amis, dans la cohue des heures de pointe et le bruit des verres qui s'entrechoquent sur le zinc. Ses films sentent l'amitié, la convivialité, la solidarité, mais aussi le désarroi des amours en détresse. Claude Sautet restera l'un des rares cinéastes français capable d'enchevêtrer dans un même scénario les destins d'une foule de personnages, dont les noms, aujourd'hui, nous plongent dans la mélancolie : César, Rosalie, Max (et les ferrailleurs), Nelly (et Monsieur Arnaud), sans oublier Vincent, François, Paul et les autres... Claude Sautet est mort à Paris le samedi 22 juillet 2000 à l'âge de soixante- seize ans. Serge Reggiani, décédé en 2004, fait partie comme Yves Montand de cette génération d'italiens immigrés en France dans la première moitié du siècle. Il symbolise les beaux jours du Quartier Latin des années cinquante. Pour les artistes, pour le public, il représente le talent total, celui qui va de la chanson la plus noble (comprenez "poésie") au théâtre le plus exigeant (monologue) en passant par la peinture, la littérature et le cinéma. YVES MONTANT C'était une grande gueule sympathique, comme les français les adorent. Méditerranéen jusqu'au bout des ongles, Montand était un grand gosse qui ne savait jamais s'arrêter. C'est sans doute le film "César et Rosalie" (avec Romy Schneider) qui donne de lui l'image la plus fidèle. Mariant avec un rare bonheur chanson et cinéma | |
Commentaires
Une belle note et de grands acteurs et chanteurs :(
Écrit par : Niko | 04/05/2006
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