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02/01/2007

UN MINISTERE DE LA CRISE DU LOGEMENT

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le 2 janvier

SDF : la mobilisation se durcit


Tout un symbole : c'est rue de la Banque, dans un immeuble avec vue sur la bourse de Paris, que 80 personnes sans-abri se sont installées. Trois associations ont fait de cet immeuble le siège de leur ministère de la Crise du Logement.
L'association Droit au logement, le collectif Jeudi Noir contre le mal-logement et l'association culturelle et artistique Macaq, ont choisi une ancienne succursale du CIC : façade hausmanienne, ascenseur, eau, électricité et moquette à tous les étages et surtout vide depuis 3 ans.
Un endroit jugé parfait pour un ministère, qui a été présenté à la presse afin que le dossier reste au cœur des débats à l'approche des élections. .
Opération médiatique efficace puisque Jacques Chirac a souhaité lors de ses vœux, un engagement pour que le droit au logement opposable se concrétise "avant les échéances électorales".
Mais qu'est-ce que le droit au logement opposable ? En clair, cela signifie que l'Etat est obligé d'offrir un logement à tous les sans-abri. En cas d'impossibilité de trouver un toit, un citoyen pourrait alors porter plainte contre les pouvoirs publics devant les tribunaux. En Europe, seule l'Ecosse a adopté ce droit.
En France, près d'un million de personnes ne disposent pas d'un logement décent, dont environ 100.000 vivent à la rue. Quelques uns se sont présentés rue de la Banque ce matin, espérant y être hébergés. Mais les associations ont du les refouler, le squat est déjà plein .

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- Réquisition :
une urgence, une loi.

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Chassés par la spéculation immobilière, la hausse des loyers, l’insuffisance de logements sociaux, les plus modestes, à défaut d’accéder à un logement social, sont contraints de se loger dans des taudis.
La précarité du logement s’étend. Des milliers de familles sont en situation d’errance urbaine, passant de centre d’hébergement en hôtel, ou en logement de fortune, ou encore accueillis quelques jours chez des amis, luttant chaque jour pour avoir un toit pour leurs enfants.
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20:55 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

L'émulation et la concurrence, ce n'est plus un débat, sont sains pour les entreprises. On sait moins que c'est aussi une nécessité pour les organisations politico-humanitaire à l'âge de la communication et des nouveaux médias !

Les Don Quichotte de Saint-Martin installent des villages de tentes (certains vides comme à Orléans), entament des grèves de la faim pour les interrompre quasi-immédiatement et se précipitent sur Canal+, ...

Heureusement le DAL, mené par le toujours sémillant Jacquard, réagit ! Occupation d'un immeuble vide, installation d'un ministère d'opérette, ... Ouf les télévisions arrivent. L'honneur est sauf. L'important c'est d'exister médiatiquement.

D'ailleurs, je me demande, d'où viennent ces mal-logés qui se sont installés rue de la Banque ? Le DAL dispose d'un "stock" de pauvres gens manipulés et mobilisables immédiatement en cas d'opportunité médiatique ?

Décidément tout cela ne sent pas trés bon.

Pendant ce temps, le gouvernement travaille, le plan Borloo produit ces premiers effets. Le Président, après le Ministre de l'Intérieur, propose un droit opposable concernant le logement.

Le but que tout le monde recherche : "offrir" à chacun la chance d'obtenir par son travail un logement décent.

Je trouve dangereux de faire croire aux malheureux que l'on va, que l'on peut si l'on veut, les loger gratuitement et immédiatement. C'est mentir.

Mais qu'importe, quand il faut chercher, et trouver, les vrais solutions les micros et les caméras sont déjà loins. Et Jacquard aussi

Écrit par : politic_delux | 03/01/2007

l'important c'est de faire entendre sa voix et celle de ceux qui n'ont plus d'endroit pour vivre... l'important est de refuser le silence devant c'est invraissemblable scandale qui veut qu'un pays aussi riche que le nôtre laisse dormir ses enfants dehors... Le droit opposable ne veut pas dire grand'chose et on imagine mal des gens dans la précarité totale se retourner contre l'état, c'est utopique mais si des associations bien organisées, structurées de longue date peuvent utiliser ces nouvelles armes pour défendre les plus fragiles, alors c'est utile et ça pourra peut-être marcher enfin...

Écrit par : holly | 05/01/2007

Dans la rue il y a aussi les gamins. Plein. Enfants-proies, ils n'ont pas accès à une révolte légitime qui est devenue denrée rare. Et les enfants, à commencer par les petites filles, n'en prennent pas le chemin. Les Edts Où sont les enfants ? viennent de publier un livre de Thierry Lenain qui parle, dans un album en photos et en mots, de la révolte d'une gamine face aux images affichées de femmes nues. Ce livre semble énerver le milieu assez conservateur de la littérature jeunesse, qui par ailleurs accepte qu'on publie des livres pour filles (roses avec des paillettes) et des livres pour garçons. Arrêtons de laisser les marchands de fadaises coloniser consciemment le psychisme des enfants pour établir une suprématie qui amoindrit leurs possibilités d'existence.
Le livre de Zazie est consultable à cette adresse : http://ousontlesenfants.hautetfort.com/
Les enfants sont des prisonniers politiques.
Aidons-les à reprendre leur liberté, vite.

Écrit par : Tieri B. | 05/01/2007

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