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05/12/2007

MOBILISATION CONTRE LA CARTE JUDICIAIRE

lES PROFESSIONNELS DE LA JUSTICE SE SENTENT PRIS DANS L'ETAUT DE L'EXECUTIF

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- La ministre a manifestement la volonté de minimiser l'importance de cette journée. Je ne sais pas quel est le but poursuivi, sans doute la volonté de faire passer le message que sa réforme n'est pas si rejetée que cela. Le Syndicat de la Magistrature ne partage pas cet avis. La journée du 29 a été l'occasion d'une mobilisation unitaire comme on en voit rarement : au-delà de la manifestation à Paris, il y a eu dans toutes les régions et les juridictions du pays une mobilisation intersyndicale commune avec les barreaux. Dans de nombreux tribunaux, les audiences ont été renvoyées. Le chiffre de 21% de grévistes, avancé par la Chancellerie, n'a pas été atteint depuis longtemps. Or le recensement a été minimisé pour les magistrats : les chefs de juridiction n'ont pas voulu comptabiliser les magistrats en grève. Nous avons donc des chiffres faux. Je connais certaines juridictions où une dizaine de magistrats étaient effectivement en grève, contre seulement deux selon les chiffres officiels. Il y a volonté de minimiser le mécontentement. Sur ce point, la Garde des Sceaux est un peu autiste : rarement une réforme a été autant décriée, par les magistrats, les avocats, les personnels de justice, les élus – y compris UMP. C'est une réforme technocratique, imposée d'en haut, sans débat, sans dialogue, sur une question complexe qui mérite réflexion et concertation.

par Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la Magistrature (SM).

 L'intersyndicale formée par le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) et trois organisations de greffiers a appelé mercredi au "blocage administratif des juridictions" pour poursuivre la protestation contre la réforme de la carte judiciaire lancée par Rachida Dati.

"On demande son retrait mais aussi de pouvoir reprendre les discussions", a déclaré à l'AFP la secrétaire générale du SM, Hélène Franco, qualifiant d'"occasion historique manquée" la réforme, décidée sans concertation selon ses opposants.

Le projet de la garde des Sceaux va entraîner la suppression de plus de 300 juridictions (23 tribunaux de grande instance, 178 tribunaux d'instance, 55 tribunaux de commerce et 63 conseils de prud'hommes).

14:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

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