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11/05/2008

texte de la pétition lancée par SOS Racisme

Voici le texte de la pétition lancée par SOS Racisme à l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage, samedi 10 mai, ainsi que les noms des premiers signataires.486191223.jpg

LES PLUS HAUTS
représentants de la République Française étaient présents à Fort-de-France pour célébrer un citoyen d'exception en la personne d'Aimé Césaire. Mais assister à des obsèques ne suffit pas à honorer l’œuvre d’un homme.

Aujourd'hui plus que jamais, il faut continuer le combat qui était le sien : un combat contre les préjugés, contre le racisme et pour le vivre ensemble. Aimé Césaire s'était, dans cette optique, récemment exprimé sur les risques liés à un enseignement partiel de l'Histoire de France. Et de fait, en négligeant l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de l'esclavage, on conduit un grand nombre de nos concitoyens à se sentir exclus d’une Histoire nationale partagée et on crée le terreau favorable à la « concurrence des mémoires » attisée et exploitée par tel ou tel démagogue.

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Mais surtout, ces lacunes dans l’enseignement de l’Histoire sont dommageables pour le temps présent. Car, en effet, si l’on veut qu’une place bien plus importante soit faite dans les programmes scolaires au traitement historique de la colonisation et de l'esclavage, de ses causes, de ses acteurs et de son fonctionnement, ça n’est pas pour le plaisir de la rétrospective. C’est bien plutôt dans le souci de mieux comprendre le présent et d’éviter la répétition de mécanismes qui ont conduit hier à des crimes perpétrés en toute bonne conscience. Etudier ces pages de notre Histoire, c’est donner les clefs d'analyse aux jeunes générations pour qu'elles puissent comprendre les dangers de ces systèmes de pensée fondées sur des visions essentialistes de l’être humain et sur l’exploitation de ce dernier.25679442.jpg

Etudier ce passé, c’est également permettre de détruire des visions historiquement datées qui, encore aujourd’hui, expliquent les images dégradées et stéréotypées de certaines parties de la population frappées de ce fait par le fléau des discriminations.

Il ne faut cependant pas procéder par injonction morale, ce qui risquerait de jeter un voile de suspicion sur une potentielle exploitation de faits historiques. Il faut au contraire faire de l'Histoire, permettre à l'enfant de développer sa conscience citoyenne par une connaissance rigoureuse des faits. Il est aussi temps de sortir du faux débat autour de la repentance. Les sociétés que l'on étudie, leurs actions appartiennent au passé. Il n'y a pas d'un coté les descendants des faibles et des opprimés et de l'autre les descendants d’oppresseurs qui seraient frappés d’une honte héréditaire : nous sommes tous les enfants de l'Histoire.

C'est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Ministre de l'Education nationale, le Haut Conseil de l'éducation et le Conseil supérieur de l'Education à donner enfin une place digne de ce nom dans les programmes scolaires à l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de celle de l'esclavage, parties intégrantes de l'Histoire de France.
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20:40 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique

Commentaires

L'esclavage prend des formes diverses.
En France quand on fait travailler des clandestins sans les déclarer c'est de l'esclavage.
En Mauritanie il n'a pas complètement disparu même sous la forme archaïque, chez les Maures.

Écrit par : Rosa | 11/05/2008

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