18/02/2009
CHANTEZ
Boris Vian, figure mythique du Paris d’après-guerre
Boris Vian, le swing et le verbe
de Nicole Bertolt, Marc Lapprand et François Roulmann
"Ce livre swingue comme un air de jazz, retraçant la partition époustouflante des talents multiples de Vian : joueur de trompette, fin jazzologue écrivant pour les revues les plus prestigieuses, auteur-compositeur d'opéra, Vian passe de la lettre à la note avec une virtuosité que ce livre permet de redécouvrir en rapprochant, traces et documents à l'appui, tous les champs de la création dont il a arpenté et enjambé les frontières. L'écriture romanesque est également musicale chez Vian, dans le rythme de l'écriture des romans comme dans les allusions explicites ou pas. Composé principalement d'archives personnelles et d'inédits, 'La Lettre et la note' redonne à Boris Vian le rôle de sémaphore qui a été le sien dans les années 1950."
L'autobus vous passe sous le nez
Une grosse dame vous marche sur les pieds
Votre petite amie s'envole
Avec ce salaud de Paul
En laissant des cheveux plein l'évier
Au bistro, le café n'est pas bon
Au bureau, ça ne tourne par rond
Et votre meilleur copain
Au lieu d'avoir du chagrin
Il se marre et vous traite de... tsoin... tsoin... tsoin...
Ah, comme la vie serait triste
Triste, triste, triste
Ah, comme la vie serait triste
Si l'on ne pouvait pas chanter
Chantez des javas canailles
Que de gros durailles
Dansent à Robinson
Dansez des javas célestes
En tombant la veste
A Mimi Pinson
Les journaux sont pleins de cauchemars
On se tue du matin jusqu'au soir
La police est sur les dents
Celles des autres évidemment
L'honnêteté se vend au marché noir
On annonce la hausse des rognons
On dénonce la peau sur les oignons
Soyons fermes mes amis
Je ferai baisser les prix
Mais d'abord, donnez votre pognon...
Ah, comme la vie serait triste
Triste, triste, triste
Ah, comme la vie serait triste
Si l'on ne pouvait pas chanter
Chantez sur la mer calme
Sur le Père Lachaise
Et la fille Angot
Magali, viens sous la ramée
Tradition française
Chanson à gogo
On vous dit: la guerre est terminée
Célébrons le règne de la Paix
Embrassons nos agresseurs
C'est des frères et c'est des soeurs
C'est fini! On se battra plus jamais
Le lendemain, sur le coup de midi
L'oeil féroce, de gros barbus s'écrient
Mourir quand on a vingt ans
C'est un destin épatant
Tous aux armes, et sus à l'ennemi
Ah, comme la vie serait triste
Triste, triste, triste
Ah, comme la vie serait triste
Si l'on ne pouvait pas chanter
Chantez les joyeux compères
Qui déclarent la guerre
Et qui n'y vont pas
Chantez la prochaine dernière
Et les réverbères
Où on les pendra...
14:50 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : boris vian
Commentaires
J'ai lu 2 "bouquins" de cet écrivain...il y a 40 ans...je n'avais pas compris, du moins pas tout, et "j'irais craché sur vos tombes" me plaisait via le titre, je n'avais jamais compris le rapport entre le contenu et ledit titre.
Écrit par : alsacop | 18/02/2009
"j'irais craché sur vos tombes" mon premier livre lu de Boris Vian, en 1946. " C’est sur le livre qu’on peut cracher" titre la presse
Écrit par : noelle | 18/02/2009
a propos de chanson , il a écrit le chant des légionnaires " tient voilà du boudin " ( c'est pas une blague ) . Il a écrit " l'écume des jours" aussi.
*
Voilà le début de la chanson:
" c'est la java des bouchers de la villette, c'est la java du coeur des abattoirs
Venez donc boire la fraise et l'amourette et boire du sang avant qu'il soit trop tard
faut qu'ça saigne ! ...
(faut que je cherche la chanson si elle est encore vivante)
A bientôt
bises
cathy/fantomette
Écrit par : cathy | 19/02/2009
voilà voilà :-,)
http://www.youtube.com/watch?v=x1ygBI5iXEo
Écrit par : cathy | 19/02/2009
Merci Cathy!!
Bisous
Écrit par : noelle | 19/02/2009
Cathy
Voici" le Boudin" l'hymne de la Légion Étrangère.
Il a été composé par Monsieur Wilhem en 1860.
Ce n'est pas la même chanson que" la java des bouchers de la villette"
la petite histoire
30 avril 1863, 11 heures du matin. Après le premier assaut des Mexicains sur l'hacienda de Camerone, les légionnaires de la troisième compagnie prêtent serment au capitaine Danjou de se battre jusqu'à la dernière extrémité.
Alors, dans ces terres chaudes, sous un soleil de feu, se déroule le combat légendaire entre une poignée d'hommes et toute une armée."Une lutte de géants", dira le maréchal Forey, commandant le Corps expéditionnaire.
Certains ont dit que sur ce petit coin de terre mexicaine a jailli, voilà plus d'un siècle, une source d'énergie capable d'aider des hommes à vivre et leur apprendre à mourir. Voici le Boudin, un autre symbole, l'hymne de la Légion Étrangère.
Voilà, tu sais tout!
Bisous
Écrit par : noelle | 19/02/2009
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