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17/03/2009

SIDA réapprendre le b-a-ba

image.jpgA l'occasion de la Journée mondiale contre le sida le 1er décembre, une enquête menée à l'échelle européenne révèle un degré d'ignorance, parfois effrayant, de la maladie.


25 millions de morts en 25 ans : la pandémie de sida ne montre aucun signe de fléchissement. Ces dernières années, la couverture médiatique autour du sida s'est focalisée presque exclusivement sur l'Afrique, donnant à la maladie l'image d'un problème spécifique aux pays en voie de développement. Alors que quasi 95% des nouveaux cas étaient enregistrés dans le tiers-monde, les gouvernements et les médias européens ont largement ignoré le nombre de cas croissant dans leurs propres pays, dit développés.

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Ignorance ne rime pas avec bien-être

Emma Bickerstaff, membre de l’ONG ‘National Aids Trust’ (NAT), travaille pour sensibiliser les populations au virus du VIH. Elle affirme que, parmi les jeunes, le rapport au sida relève plus de l’ignorance que de l'insouciance. « L'éducation sexuelle n'est pas une matière obligatoire dans le cursus scolaire », dit-elle, ajoutant que « de nombreuses personnes quittent l'école quasiment sans rien savoir sur le VIH ou les autres maladies sexuellement transmissibles (MST) ».


Ce point de vue est confirmé par une récente enquête menée par l'Eurobaromètre. 45% des citoyens européens interrogés pensent qu'il est possible d'être contaminé par le VIH en partageant un verre, en faisant un don de sang à une personne porteuse ou souffrant du virus du sida, voire en prenant soin de cette même personne. Et les disparités d’information entre Européens sont flagrantes.

 

comment faire pour sensibiliser les Européens sur l'assassin le plus dangereux du XXe siècle ? En 2005, en Europe, les 15-24 ans représentaient plus de 50% des nouveaux contaminés. Un public trop jeune pour se souvenir des grosses campagnes choc des années 80 ; et ces vingt dernières années, il n'y a eu aucun programme de sensibilisation majeure pour attirer l'attention des foules sur l’évolution du sida. Pire, bon nombre des mesures de prévention mises en place au départ de l’épidémie, quand le sida est devenu une priorité médicale, n'ont pas été maintenues.

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" Le VIH a changé dans ces vingt-cinq dernières années », explique Bickerstaff. « Il n'est plus synonyme de condamnation à mort. S'il est détecté tôt, vous pouvez avoir une espérance de vie normale. C'est plutôt un état de santé sur le long terme. »

Pour Bruxelles, il est temps de s’attaquer au sida non seulement dans les limites de son territoire, mais aussi d’aider pour améliorer la situation hors de ses frontières. Selon l'OMS, le nombre de contaminations par le VIH en Europe et en Asie Centrale est passé de 30 000 en 1985 à 900 000 en 2005. 90% des nouveaux malades se trouvent en Estonie, en Russie et en Ukraine. Avec seulement 64% des personnes infectées en mesure de recevoir un traitement anti-viral, le sida est loin d'être sous contrôle en Europe.

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