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08/05/2009

Les “Indigènes” toujours oubliés de la République

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Vendredi, dans le cadre des commémorations du 8-Mai, le collectif "Les Oubliés de la République"  a appelé à un rassemblement sur la place du Trocadéro (Paris 16e) afin de sensibiliser l'opinion sur les différences de traitement entre les "Indigènes" et leurs frères d'armes français

 

 

 

pour rendre hommage aux anciens combattants des anciennes colonies et appeler à la fin des discriminations dont ils sont les victimes.

80 000 hommes sont concernés. Alors qu’un ancien combattant d’origine métropolitaine perçoit une pension militaire d’environ 600 euros par mois, le montant est de 150 euros pour un Sénégalais et de 80 euros pour un Marocain.

Au même titre que leurs frères d’armes français, ils ont donné leur jeunesse et leur sang pour défendre la République.

Le film « Indigènes » a bien évidemment permis de faire avancer la cause de ces anciens combattants. Mais concrètement, rien n’est réglé.

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Par   ALAIN ROUSSET, STÉPHANE HESSEL, LILIAN THURAM, NAÎMA CHARAÏ, PASCAL BLANCHARD, CHRISTELLE JOUTEAU

 

"Le 8 mai, comme à l’accoutumée, la France célébrera le 64e anniversaire de la fin de la barbarie nazie qui a marqué le retour d’une paix durable en Europe. Mais qui se souvient que cette liberté a été aussi chèrement payée par les combattants «indigènes» goumiers, zouaves, tabors, tirailleurs, spahis engagés, voire pour certains enrôlés de force, dans l’armée française ? Oubliés de la Nation lorsque celle-ci rend hommage aux femmes et aux hommes qui ont risqué leur vie pour que triomphe la liberté, oubliés de la République lorsqu’il faut reconnaître et assumer le prix du sang.

La France ne peut décemment se cacher derrière l’ignorance pour voiler les oublis de son histoire. Il est enfin temps de regarder notre passé en face : le pays de la déclaration des droits de l’homme a plus que tout autre le devoir d’équité et de justice. Car c’est de justice qu’il s’agit....

 

Nous demandons instamment au gouvernement de généraliser la décristallisation des pensions militaires de retraites, et de permettre aux anciens combattants de les percevoir quel que soit leur lieu de résidence. Une proposition de loi a été déposée. Elle doit pouvoir rassembler au-delà des clivages politiques dans la mesure où c’est l’honneur de la Nation qui est en cause. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître ces hommes qui ont servi la France. Il s’agit d’assumer l’Histoire et de réparer une injustice qui dure depuis cinquante ans."

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