La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présentation d'Edouard Baer, maître de cérémonie, très en forme, qui lui a donné un ton poétique. C'est plus tôt dans la journée, lors de la conférence de presse du jury que son président, l'acteur-réalisateur américain Sean Penn, à prouver qu'il serait égal à lui même, c'est à dire politiquement engagé. Il a d'entrée de jeu mis à mal le président George W. Bush, dont il a qualifié la politique de stupide. Evoquant son rôle de président du jury, il a souligné que les films seraient, comme toujours, jugés sur leur qualité artistique, mais pas seulement... En effet Sean Penn a d'entrée de jeu posé sa patte sur ce festival en déclarant que la Palme d'or devra revenir à un réalisateur conscient du monde dans lequel il vit. On sent d'ores et déjà la force de la présence de Sean Penn sur ce festival. Il semble vouloir calmer les ardeurs des fondus de star système et les habituels débordements glamour sur tapis rouge en rappelant la réalité du monde tel qu'il est aujourd'hui. Aujourd'hui les films présentés en compétition seront Waltz with Bashir, de l'Israélien Ari Folman et Leonera, de l'Argentin Pablo Trapero. Surpris de n'avoir plus aucun souvenir de la première guerre du Liban, Ari part à la rencontre de ses anciens camarades de guerre maintenant éparpillés dans le monde entier. Au fil des rencontres, sa mémoire est parasitée par des images surréalistes. De Pablo Trapero Avec Elli Medeiros, Martina Gusman Une femme incarcérée tente d'élever son enfant, né en prison. |