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18/04/2008

Dans les pas de JMG Le Clézio

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Jean-Marie Gustave Le Clézio passe sa vie à sillonner le monde. Ses livres sont comme des traces qu'il laisse de lui-même, de la littérature et de la planète. Composé de voyages, d'entretiens et d'évocations, ce film, tourné en Corée du Sud, au Mexique et en Bretagne, entremêle paysages, villes, nature et mots - ceux d'un grand écrivain qui, parcourant le monde depuis un demi-siècle, «voyage en littérature», dénonçant une planète blessée, des peuples déshumanisés et bientôt disparus. «Ecrire, c'est sortir de soi, c'est devenir quelqu'un d'autre, c'est un peu comme rêver, donc voyager. Mais pas voyager pour écrire, je ne suis pas un écrivain voyageur», confie-t-il.

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« Je n'ai jamais cherché que cela en écrivant : communiquer avec les autres »

1396629271.jpgIssu d'une famille bretonne, britannique et mauricienne, Jean-Marie Gustave Le Clézio garde de ses origines un goût prononcé pour l'errance. Licencié ès lettres, il publie son premier roman 'Le Procès-verbal' à l'âge de vingt-trois ans : le livre est aussitôt récompensé du prix Renaudot. Il 'récidive' dans cette voie et, en 1980, le prix Paul Morand lui est décerné pour l'ensemble de son oeuvre. C'est l'année même de la sortie de 'Désert', épopée sublime d'une jeune descendante de touaregs, toujours considérée comme son chef-d' oeuvre. Le Clézio a en outre consacré des essais à plusieurs civilisations nomades menacées de disparaître, et avec lesquelles il a parfois partagé son existence (Indiens de Panama, Berbères du Maroc.. .). Il publie en 2006 aux Editions du Seuil 'Raga, Approche du continent invisible' et Ourania .

1709116565.2.jpgJe m’appelle Jean-Marie Gustave Le Clézio, je suis né à Nice d’un père anglais et d’une mère française, je suis grand et maigre, j’ai commencé à écrire des livres en pensant que ce qu’il fallait, c’était écrire des histoires. Et puis ensuite…»

"Ensuite, J.-M.G. Le Clézio s’est mis à écrire vraiment, et à oublier pourquoi. «Vouloir réinventer le monde», et «aller voir de l’autre côté de la colline» : nomade comme ses ancêtres, un peu breton, un peu mauricien, mexicain tout aussi bien, Le Clézio est l’écrivain de l’expérience sensible. Un écrivain voyageur, si on veut, mais qui ne se contente pas d’arpenter le paysage où il se fond. Qui sait aussi se repérer dans le temps, montrer un rocher en le millésimant 6 000 ans avant notre ère, ressentir les vibrations d’une civilisation disparue. Tout en restant toujours à hauteur d’homme. Le Clézio écrit son prochain comme lui-même. Le film le suit partout où son œuvre l’a mené. Jusqu’en Corée, son actuelle destination. Le Clézio dit que Séoul est la seule capitale au monde où, l’été, les cigales font plus de bruit que les voitures. La nuit de Séoul clignote, le métro est une queue de comète, les croix des lucioles. Le Clézio explique qu’«il faut accepter le vent violent qui nous vient des villes», à condition que celles-ci inventent un équilibre. «Séoul est l’exemple d’une ville réussie, avec une part très violente, et des poches de silence, de vide.» Le vide dont il pense que nous sommes faits, autant que de doute. Un écran vidéo, un arbre en fleurs. De là, nous partons pour l’empire aztèque détruit : «La conquête a effacé un héritage qui fait défaut encore aujourd’hui.»

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10:26 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ecrivains