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05/03/2009

Question au gouvernement : lutter aujourd'hui contre les déserts médicaux

"C’est aujourd’hui, Mme la Ministre, aujourd’hui, qu’il faut garantir l’égalité de tous les Français face aux soins et à la santé

La première des égalités, condition de toutes les autres

Egalité entre les pauvres et les riches Egalité entre le cœur des villes et les campagnes, entre les beaux quartiers et les banlieues

C’est aujourd’hui que les médecins manquent dans des territoires entiers et que ceux qui y sont encore partent en retraite

C’est ce que vous avez laissé faire depuis 10 ans en laissant ces territoires se vider de leurs services publics et en refusant de voir la réalité démographique. Il n’est plus question de remettre une fois encore à trois ans, comme vous nous le proposez, l’évaluation de mesures dont vous connaissez déjà l’inefficacité

Aujourd’hui c’est à vous d’avoir le courage politique d’instituer une régulation responsable des soins

A vous, de dépasser les grandes déclarations pour concrètement assurer que tous pourront trouver proches d’eux le secours d’un médecin, l’accueil d’un service d'urgences, et de définir concrètement, précisément le délai maximum acceptable pour accéder aux soins

A vous de comprendre que la surpopulation médicale dans les beaux quartiers est génératrice de mauvaise médecine, d’actes inutiles et coûteux, à vous d’entendre notre proposition d’encadrer cette surpopulation

Non ce n’est pas pénaliser les jeunes médecins que de leur garantir une qualité de revenus et d’exercice au lieu de demain devoir installer des dispensaires là où il doit rester des médecins de famille.

Ma question est simple : aurez-vous ce courage ? "  par Michèle Delaunay


 

hopitaux.jpgAlors que la loi est actuellement discutée à l'Assemblée, des milliers de manifestants défilent, dénonçant les futures réformes et les restrictions budgétaires.

 

"Depuis de nombreuses années, les établissements hospitaliers sont victimes de la politique d'austérité et d'un véritable étranglement financier. Le déficit atteint un niveau record (1 milliard d'euros), ce qui entraîne de nombreuses suppressions de lits et des dizaines de milliers de suppressions d'emplois", dénoncent les syndicats CGT, FO, SUD, CFTC, CGC, AMUF, CPH, INPH et SNPHAR.

"Aujourd'hui, les patients et les personnels sont les premières victimes d'une gestion purement et exclusivement comptable de la santé", ajoutent les syndicats. Dans ce contexte, la loi de financement de la Sécurité sociale 2009 et le projet de loi HPST "n'apportent pas de réponse" et fragilisent "davantage le service public de santé et de l'Etat au profit d'une logique privée".