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25/09/2013

La couleur de la peau

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[…] En revenant vers mon bureau je me suis arrêté devant un mur sur lequel quelqu’un avait écrit : “Dehors, les Péruviens.”
J’avais déjà lu ce genre de graffiti, ils accusaient les Péruviens de faire entrer la tuberculose au Chili, d’augmenter la délinquance ou de priver les Chiliens de leur travail.
Certains étaient anonymes, d’autres signés par des groupes néonazis qui exprimaient tous les jours leur nationalisme odieux sur les murs du quartier dans l’indifférence générale.
Rien de nouveau sinon la stupidité vieille comme le monde de croire qu’un nom, la grosseur d’un porte feuille ou la race fait de vous un être supérieur."

"Chiliens, péruviens, argentins, boliviens, on est tous dans la même galère. La misère a partout le même visage."

J'ai dévoré et aimé ce polar de Ramon Diaz


« Le monde est pourri et tombe en morceaux mais c’est seulement l’avis d’un chat qui voudrait vivre tranquille »

 Le chat, c'est Simenon , le chat philosophe, compagnon d'Heredia , le détective privé chilien.   La nuit, il traîne dans les vieux bars et on va découvrir le Santiago de l'émigration et du racisme.

"
Comme beaucoup de jeunes péruviens, Alberto Coiro est venu chercher du travail à Santiago du Choli, et lorsqu'il disparaît brutalement, Heredia, le détective privé mélancolique et désabusé, se laisse persuader de partir à sa recherche..."

 

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Biographie Ramon Díaz-Eterovic

"Né dans l’Extrême-Sud du Chili, Ramon Díaz-Eterovic grandit dans une famille ouvrière, auprès d’une mère illettrée, jusqu’en 1973, lorsqu’il s’installe à Santiago pour des études en sciences politiques et administratives à l’université du Chili. Durant cette période, il dirige une revue culturelle qui paraît quatre fois avant d’être censurée, et milite au Parti communiste, deux activités qui lui valent d’être séquestré en 1977 par la police politique de Pinochet.

diaz 9.jpgEn 1985, Ramon Díaz-Eterovic rejoint le Movimiento Democrático Popular, qui tente de mettre fin à la dictature de Pinochet et de restaurer la démocratie. De 1991 à 1993, il préside la Société des écrivains du Chili. Auteur de recueils de poèmes et de storyboards pour dessins animés, Ramon Díaz-Eterovic publie en 1987 ‘La Ciudad está Triste’, première des neuf aventures de son détective privé Heredia, antihéros désabusé qui se bat contre des forces qui le dépassent, défendant ses valeurs éthiques et morales, habitant un quartier populaire de Santiago. La suite, ‘Solo en la Oscuridad’ (1992), introduit le fidèle compagnon et confident de Heredia, à savoir Simenon, son chat philosophe doué de parole avec qui il aime discuter.

 

Leçon apprise de son maître en la matière, Georges Simenon, l’auteur excelle dans l’évocation des ambiances lourdes et sombres de la ville de Santiago. Ramon Díaz-Eterovic a notamment été récompensé par le prix Anna-Seghers (1987), le prix Dashiel Hammett, le prix du Conseil national du livre du Chili et le prix Las Dos Orillas." ( source Evene)

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« Simenon est venu s'installer près de moi. Son oisiveté et sa beauté étaient intactes malgré l'âge et les coups de griffe récoltés dans ses bagarres avec les autres chats du quartier. Nous avions tous deux grossi depuis l'après-midi où il était arrivé dans mon bureau maigre et affamé, avec juste assez de forces pour s'allonger sur les quatre tomes des romans de Simenon. Depuis lors, il avait un nom, un foyer et toujours quelques gouttes de lait et de quoi manger. Depuis lors, le volume de mes livres entassés au hasard avait lui aussi augmenté. » (page 59).



[1] « On ne nous a même pas donné l'occasion de nous tromper. On a survécu avec nos idées et nos douleurs, et beaucoup ne savent même plus où ils en sont. Mais malgré tout, je ne renonce à rien. Il faut lutter pour retrouver la révolte, la capacité d'enthousiasme et regarder plus loin que son propre nombril. »(page 168)

 



 

 

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" les Sept fils de Simenon" ( 2001) ce sera mon prochain....

 

 

Heredia aime la poésie , les bars, les tangos, il parle à son chat...Heredia mélancolique , aux amours passagères...

 J'ai très envie de le retrouver dans les rues de Santiago...

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