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02/03/2010

Le Facteur

l_poste.jpgLa poste, c'est fini


Il y avait comme un parfum de printemps lundi matin, rond-point des Champs Elysées, où était rassemblée une petite cinquantaine de membres du Comité national contre la privatisation de la Poste (CNPP). Le mois d'octobre et la votation massive contre la privatisation du service postal semblait loin. Ils étaient pourtant venus pour ça : remettre à l'Elysée les procès-verbaux de la votation, des 2 324 000 votes récoltés dans toute la France à l'automne. (libé)

 

 


LA POSTE6.jpgLa contestation sur le changement de statut de La Poste, née à l'été 2009, a trouvé son épilogue lundi 1er mars. La Poste, qui était un établissement public depuis 1991, est officiellement devenue une société anonyme à capitaux publics.

 

 

LA POSTE 5.jpgLA POSTE2.jpg

POSTE8.jpg

 

En  cherchant  des photos de "POSTE"   J'ai trouvé,  par hasard, l'affiche  du très beau film  "le  Facteur"

le facteur 2.jpg

 

 

facteur3.jpgRéalisé par Michael Radford
Avec Massimo Troisi, Philippe Noiret, Renato Scarpa,

 

L'amitié inattendue de Pablo Neruda et du facteur de la petite île de la Méditerranée où il s'est exilé


"Un jeune facteur italien quasiment illettré découvre le pouvoir des mots en compagnie de Pablo Neruda. Une fable initiatique qui allie simplicité et beauté, nostalgie et sincérité, où la poésie devient mode de vie

 


années 50, sur une île de pêcheurs dans le sud de l’Italie. Mario, grand dadais qui sait à peine lire, est engagé comme facteur. Lors de sa tournée, il remet un abondant courrier au célèbre écrivain chilien Pablo Neruda, exilé sur l’île


"Le facteur est un hymne touchant à l’amitié, à l’amour et à l’union mentale des êtres, et l’histoire d’une révélation."

OSCAR DE LA MEILLEURE MUSIQUE, 1996

le-facteur-14.jpg

 

 


patience.jpgAdaptation d’Une ardente patience d’Antonio Skármeta"


Un extrait


Neruda rentra, jeta un coup d'oeil sur le reste du courier, puis il entrouvit à nouveau la porte. Les bras croisés sur la poitrine, le facteur étudiait les nuages.il marcha jusqu'à lui et d'un doigt, il lui tapota l'épaule. sans changer de posture, le garçon le regarda.



J'ai rouvert parce que je me disais que tu étais resté

.

  • C’est parce que je pense.

  • Neruda prit le facteur par le coude et le conduisit avec fermeté jusqu’au lampadaire contre lequel il avait laissé sa bicyclette.

  • Et c’est pour penser, que tu restes planté là ? Si tu veux être poète, commence par penser en marchant. A moins que tu ne sois comme John Wayne qui ne pouvait pas marcher et mâcher des chicklets en mêle temps ? Tu vas aller à l’anse par la plage et, en observant les mouvements de la mer, tu pourras peut-être inventer des métaphores.

  • Donnez-moi un exemple !

  • Ecoute ce poème :

  • “  Ici dans l’Ile, la mer, et quelle mer. A chaque instant hors d’elle-même. Elle dit oui, et puis non, et encore non. Elle dit oui, en bleu, en écume, en galop. Elle dit non, et encore non. Elle ne peut se faire calme. Je me nomme mer, répète-t-elle en battant une pierre sans réussir à la convaincre. Alors, avec sept langues vertes de sept tigres verts, de sept chiens verts, de sept mers vertes, elle la couvre, la baise, la mouille et se frappe la poitrine en répétant son nom. ”

  • Il observa une pose satisfaite.
  • Comment le trouves-tu ?

  • Bizarre.
  • “  Bizarre ”. Quel critique sévère tu fais !
  • Non, don Pablo. Ce n’est pas le poème qui est bizarre. Ce qui est bizarre, c’est ce que moi j’ai ressenti pendant que vous le récitiez…

  • Mon cher Mario, il va falloir te dépêcher de mettre un peu d’ordre dans tes idées parce que je ne peux pas passer toute la matinée à jouir de ta conversation.

  • Comment vous expliquer ? Pendant que vous disiez le poème, les mots bougeaient, ils passaient d’un bord à l’autre.
  • Comme la mer, bien sûr !
  • Oui, c’est vrai, ils allaient et venaient comme la mer.
  • Ca c’est le rythme.

  • Et je me suis senti bizarre, parce que tout ce mouvement m’a chaloupé.
  • Tu tanguais ?

  • C’est ça. J’allais comme un bateau tremblant sur vos mots.
  • “ Comme un bateau tremblant sur mes mots ” ?
  • C’est çà !
  • Sais-tu ce que tu viens de faire, Mario ?
  • Quoi ?
  • Une métaphore.
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