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25/06/2010

François Morel

francois_morel_.jpgDans sa chronique matinale sur France Inter, François Morel dénonce l’éviction de Didier Porte et Stéphane Guillon

"Jean-Luc Hees l’a dit : l’humour n’a peut-être pas sa place dans la tranche info matinale de France Inter. Ce matin, il a été servi, avec un François Morel qui lui a gardé un Deschiens de sa chienne. Le comédien a livré un billet pamphlétaire particulièrement violent à l’encontre du pacha.

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Amorçant son texte par un hommage aux grandes heures de France Inter, « une radio élitaire pour tous Jacques Chancel, José Arthur, Claude Villers, Pierre Desproges et autres Luis Régo dans le Tribunal des flagrants délires, aux grandes heures de ce qu'il considérait comme  SA radio… »

 

" Notre" tribunal des flagrands Délires

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L'émission a d'abord été créée à la radio en 1980 par Claude Villers qui désirait qu'elle se passe devant un public avec un certain décorum afin de créer une ambiance particulière. Elle s'est terminée plus ou moins à cause de la brouille entre Villers et Desproges pour une question de droits, Eva Darlan prenant la suite comme procureur (-reuse ? -reure ? -ratrice ? -rationniste ?)

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On s'aperçoit en regardant le dévédé que cette émission serait maintenant impossible à causes de nombreuses plaisanteries qui ne passeraient plus, que l'on soit d'un bord ou de l'autre (dont la réflexion de Desproges quand il voit arriver Laurent Voulzy à la barre, faussement scandalisé : « Mais, monsieur le président, le témoin n'est pas blanc ! »). On se dit que notre époque manque d'humour et de second degré croyant qu'il suffit de dire « bite » ou « couilles », ou de montrer son cul à tous les passants pour passer pour un rigolo drôledement transgressif.

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Des « Flagrants Délire »s, on retient surtout les réquisitoires de Desproges, la plupart très bons, en oubliant que Luis Rego était parfois tout aussi talentueux. Sur une suggestion de Claude Berri, l'émission fût filmée à l'occasion du jugement de trois accusés célèbres, Carmet (il semble que ce soit pour un pilote d'émission), Le Pen, et PPDA qui venait en tant que néo-romantique présenter son roman « les enfants de l'aube », involontairement hilarant. Dans le bonus, long et pénible, on nous présente des héritiers supposés de Desproges, mais aussi du genre d'humour promu par l'émission.

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Mais il faut bien dire qu'à côté de Desproges, Guillon pratique un humour bien plus docile somme toute, et bien plus bien pensant malgré tout, tout comme Carlier. Guillon pratique un humanitarisme sympa et consensuel au bout du compte, Desproges, et Rego, et Villers, tirent tous azimuts contre les fats, les prétentieux, les poseurs, et invitent le Pen, qu'ils n'aiment pas, quitte à se faire mal voir encore maintenant, quitte à le lui dire en face comme Desproges, on oublie souvent la plaidoirie de Rego : « la journée d'un fasciste ».

Publié le 02 décembre 2009 par Amaurywat

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