Mar adentro est tiré d'une histoire vraie. Celle de Ramon Sampedro, devenu tétraplégique à la suite d'un accident, et qui s'est battu durant vingt-neuf ans pour le droit à l'euthanasie. Au terme d'une longue bataille juridique qui ne lui permit pas d'avoir gain de cause, Ramon Sampedro décida de mettre lui-même un terme à ses souffrances. Le 12 janvier 1998, grâce à l'aide de onze amis, il se donne la mort. Aucun de ses "complices" ne fut accusé, car Sampedro brouilla habilement les pistes, chacun ayant une mission secrète ne l'impliquant pas de façon certaine dans la mort de leur ami : l'un avait les clefs de son domicile, l'autre acheta le cyanure, le suivant plaça le verre sur la table de nuit, le quatrième plongea la paille et ainsi de suite jusqu'au dernier qui filma Ramon, sourire aux lèvres, quelques secondes avant sa mort. Un film lumineux sur la mort | Mar adentro est un film dans lequel la mort est très présente. Mais un film également très lumineux. Alejandro Amenabar explique : "Il y avait le paradoxe de Ramon : qu'une personne si pleine de vie et qui s'entendait tellement bien avec les autres soit en quête de la mort C'est une histoire qui parle d'amour et de la résignation à ne pas posséder ce que nous voulons. L'histoire d'une personne dont le seul Dieu est sa conscience, ce qui rend l'homme plus libre et plus humain." Pour le réalisateur Alejandro Amenabar, la mer, élément important du film, "communique un sentiment d'évasion. (...) L'expérience de Ramon s'apparente à une tentative d'évasion, de voyage, que l'on retrouve également dans l'expérience cinématographique Le titre Mar adentro est tiré du poème du même nom écrit par Ramon Sampedro, et dont la traduction littérale en français est "Au loin, au plus profond". Ci-dessous, l'intégralité du texte rédigé par l'Espagnol : Au loin, au plus profond Au loin, Au plus profond et dans l'apesanteur du fond où se réalisent les rêves, s'unissent deux volontés pour accomplir un désir. Un baiser embrase la vie En un éclair, un coup de tonnerre, et par une métamorphose mon corps n'est déjà plus mon corps ; c'est comme pénétrer au centre de l'univers. L'étreinte la plus puérile, et le plus pur des baisers, jusqu'à nous voir réduits en un unique désir. Ton regard et mon regard comme un écho qui se répète, sans aucune parole : encore plus loin, au plus profond jusqu'à l'au-delà absolu par le sang et par les os. Mais toujours je me réveille et toujours, je veux être mort pour continuer avec ma bouche emmêlée dans tes cheveux. |
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Commentaires
Déchirant ! Et tu en écris bien .
Écrit par : grapheus tis | 12/02/2006
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