13/05/2006
MAX ET LES FERRAILLEURS
Max et les ferrailleurs (1971), où un flic « jusqu'au-boutiste » (Michel Piccoli) s'auto-détruit, s'acharnant à provoquer un flagrant délit en manipulant une prostituée (Romy Schneider), dont il tombera amoureux. Une fois encore, Sautet transcende le polar en le poussant vers l'étude de mœurs, dans une ambiance très noire .
UN FILM ESSENTIEL DANS LA CARRIERE DE CLAUDE SAUTET. LE REALISATEUR REUNIT à NOUVEAU,APRES " les choses de la vie" MICHEL PICCOLI ET ROMY SCHNEIDER
l’interprétation de Félix et de Max par Piccoli est magistrale.
La bourgeoisie traditionnelle et campagnarde de Sautet a cette fois laissé place à la noirceur et aux quartiers mal fréquentés de Paris.
Trois grands acteurs dans les seconds rôles,BERNARD FRESSON, FRANCOIS PERRIER et PHILIPPE LEOTARD.
On note également la présence du chanteur Bobby Lapointe dans le personnage de P'tit Lu, qui avait déjà été dirigé par Sautet dans Les Choses de la vie
Max et les ferrailleurs est le premier film d'un cycle que certains appellent " le cycle des prénoms de Sautet " : César et Rosalie, Vincent, Francois, Paul et les autres ou encore Nelly et Monsieur Arnaud
Le film le plus noir de sautet, magnifique.
PHILIPPE LEOTARD
Philippe Léotard, le tendre gueulard, l'oiseau de nuit qui guette entre deux verres le début de l'aube
"Nous n'aurons plus besoin d'être humbles, quand nous serons en barbarie... », dit Philippe Léotard, et pourtant sa voix cassée, pleurante nous protège encore de cela. Et lui était en Barbarie et il a su resté humble jusqu'à l'effacement de soi.
"Clinique de la raison close", serait son épithaphe.
"Je ne regarde plus la mer, je suis le sel. Sèche-toi encore un peu sur mes mains qui tremblent".
Touchant, décalé, à deux doigts de se rompre, Philippe Léotard fait tituber le temps
"Il est doux d'accompagner, après sa vie, un ami qui ne vous a pas quitté tout au long de la vôtre".
Il meurt même avant ses 61 ans le 25 août 2001, dans une ultime décadence, un dernier bras d'honneur.
20:40 Publié dans mes films | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.