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26/05/2006

"INDIGENES"

Festival de Cannes: les oubliés de l'Armée d'Afrique à l'honneur

Le Festival de Cannes a pris jeudi une leçon d'Histoire sur la dette de la France envers ses anciennes colonies, avec "Indigènes" de Rachid Bouchareb, un voyage dans les douleurs du passé .

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"Il s'agit d'ouvrir un chapitre de l'Histoire de France", a estimé le réalisateur français. Celui de la participation déterminante de dizaines de milliers de tirailleurs, goumiers et tabors algériens, marocains et tunisiens à la libération de la France et à la campagne d'Italie lors de la Seconde guerre mondiale.

Les quatre autres acteurs principaux, Jamel Debbouze, Samy Nacéri, Roshdy Zem et Sami Bouajila, d'origine maghrébine, se sont "fédérés" autour de ce projet qui aborde le sujet pour la première fois au cinéma.

Jamel Debbouze a saisi l'occasion d'égratigner le ministre de l'Intérieur, estimant qu'avec lui "on (pouvait) s'attendre à tout". L'immigration est "toujours débattue en France sur ce qui vient de se passer dans la semaine! Il faut la revoir dans la globalité de l'Histoire et pas juste avant des élections!", s'est énervé Rachid Bouchareb.

"Indigènes", plaidoyer sur le rôle constructif de ces soldats restés moins présents dans la mémoire collective que sur les stèles, est présenté dans un contexte politique particulier.

medium_indigene_4.jpgRachid Bouchareb, dont le précédent film « Little Senegal » (2001) avait été sélectionné à Berlin, suit l'itinéraire de cinq personnages - Saïd (Jamel Debbouze), Yassir (Samy Nacéri), Messaoud (Roschdy Zem), Abdelkader (Sami Bouajila) et Martinez (Bernard Blancan) - de la mobilisation en Afrique du Nord jusqu'aux combats de la libération en Italie, puis en France, de 1943 à 1945.

Ce groupe de cinq hommes parvient à survivre aux violents combats qui ont marqué la reconquête pied à pied de l'Europe par le versant Sud, précédant, puis accompagnant, l'offensive marquée par le Débarquement de 1944.

« La société française nous permet, même si c'est lent et compliqué, de faire des allers et retours sur le passé colonial de la France. Nous avons l'impression qu'il est l'heure pour la société française d'ouvrir le débat », a dit Bouchareb, ajoutant que cette société avait permis «à nous, enfants de la France, de participer au débat parce que ce film existe et il est là. Ce film-là c'est notre 'Marie Antoinette'

11:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

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