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08/06/2006

EMOTION AUTOUR D'UNE EXPULSION

medium_enf.jpgL'expulsion vers la Norvège d'une famille kurde, précédée d'une intervention policière dans la maternelle où étaient scolarisés ses deux enfants, a suscité une vive émotion, 24h après l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un geste en faveur de 720 familles sans papiers.

Au lendemain d'une annonce de "régularisation au cas par cas" de quelques 2.500 personnes, deux enfants kurdes de nationalité turque et leur mère, déboutée du droit d'asile et résidant au Mans, ont été expulsés vers 11H30 de Roissy-CDG vers la Norvège, où la mère avait déposé sa première demande d'asile.

 

La veille, alors que le Sénat examinait le projet de loi de Nicolas Sarkozy durcissant les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, deux policiers en civil avaient pénétré dans une école maternelle pour emmener les deux enfants, âgés de 3 ans et demi et 6 ans, au commissariat du Mans.

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"Sarkozy a tenté de prendre des airs plus libéraux que d'habitude mardi mais pour le reste ses services de police sont payés pour savoir ce qu'il veut vraiment et ils l'ont appliqué", a expliqué Richard Moyon, porte-parole du Réseau Educations sans Frontières (RESF

"Un régime dans lequel la police va chercher les enfants à l'école, et dans lequel la police n'hésite pas à exécuter des ordres choquants et inhumains, ne relève plus des valeurs démocratiques", a-t-il ajouté.medium_enf_9.jpg

"Même s'il n'y a pas eu de violence, on aurait pu attendre la fin de la classe. On aurait pu être plus adroit", a estimé Jean-Marie Geveaux, député UMP de la Sarthe, tandis que le maire PS du Mans Jean-Claude Boulard a jugé l'opération "humainement inacceptable".

De son côté, la première fédération de parents d'élèves, la FCPE, a estimé que cette procédure était "une honte".

 

Mais le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui avait semblé mardi assouplir sa position avec les régularisations annoncées, a repris mercredi à l'Assemblée son discours sécuritaire et répressif face à l'immigration clandestine.medium_enfa_7.jpg

Si vous donnez la nationalité française ou un visa de long séjour à toute famille dont les enfants sont inscrits à l'école, vous créez une nouvelle filière d'immigration légale que vous ne contrôlez plus", a-t-il martelé.

Pour RESF, ce discours prouve que "la chasse à l'enfant" est "toujours d'actualité", particulièrement à l'expiration du sursis du 30 juin accordé aux jeunes scolarisés sans-papiers pour qu'ils terminent leur année.

Les associations avaient accueilli avec méfiance l'annonce de la régularisation de certaines familles sans papiers, jugeant cette mesure infime, de l'ordre "de 2% des enfants sans-papiers" et assortie de critères extrêmement restrictifs, notamment que l'intéressé soit né en France et ne parle pas la langue de ses parents.medium_enfa8.jpg

D'après elles, entre 10.000 et 50.000 jeunes scolarisés sont menacés de reconduite à la frontière avec leur famille. "C'est cela la réalité de la politique de Sarkozy", a assuré M. Moyon.

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Commentaires

C'est triste pour ces enfants ....Quel traumatisme!!!

Écrit par : Colette | 08/06/2006

J'ai honte pour notre pays.

Écrit par : Rony | 08/06/2006

Les commentaires sont fermés.