FRAGILITE

j'ai pris un mot "fragilité" et je l'ai suivi

toute forme d'expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Soyons frêles mais souples. Et calmes devant l'inconnu. Nous devons préserver notre fragilité comme nous devons sauver l'inutile. L'inutile, parce qu'il nous sauve du simple calcul productif, maître du monde. Il nous permet de nous en évader, il est notre issue de secours. La fragilité, parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne.' Jean-Claude Carrière

EXTRAIT de "Fragilités"

Nous trouvons dans l'ignorance un des remèdes ordinaires à nos inquiétudes. Il est doux de ne pas savoir, de dire que cela ne me regarde pas, que les compétents se débrouillent à ma place - ce qui ne m'empêchera pas de critiquer sévèrement leurs décisions, si elles me portent dommage.
Le savoir n'est pas rassurant. Avec lui, on n'en finit jamais. Toute réponse conduit à d'autres questions. Le savoir est constamment à réapprendre tandis que l'ignorance est stable. Et durable. Quand on cherche à savoir, c'est pour un certain temps. Quand on décide de ne pas savoir, c'est pour toujours.
Quel repos pour l'esprit, après tant de fatigues

Il parle,on l' ecoute, il nous parle de nous ,de nos peurs, de nos revoltes, de nos vies.

Il nous parle de la mort, de ces enfants affamés, nés pour mourir de faim,et sans autre defence qu'une aide apportée

des pays rassasiés.

" nous ne sommes qu'un moment avant de disparaitre.

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mais aussi   LE VIN BOURRU

Le Vin bourru évoque l'enfance de Jean-Claude Carrière entre 1931, date de sa naissance à Colombières-sur-Orb, dans l'Hérault, et 1945, qui, avec l'irruption de la guerre sur les pentes du mont Caroux, marque la fin de la jeunesse. Le vin bourru, c'est le premier vin tiré par les viticulteurs. «Mal affiné, il conserve la bourre de l'enfance, quelque chose d'inachevé, de provisoire, comme si le vin nouveau se protégeait, un moment encore, contre les agressions du monde.»

ET LA CONTRVERSE DE VALLADOLID

Dans ce livre, Jean-Claude Carrière raconte un fait historique se déroulant en 1550. La colonisation des Amériques a commencé. Les Espagnols voulaient tirer un grand profit de ces colonies, alors ils envoyaient des armées. Cependant les soldats ont massacré bon nombre d'Indigènes. Alors, est organisé, à Valladolid, un débat portant sur le thème suivant : "Est-ce que les Indiens sont une espèce inférieure de la race humaine ?"