19/08/2006
BERNARD RAPP
LE JOURNALISTE ET CINEASTE BERNARD RAPP EST MORT.
Journaliste de terrain, élégant et non-conformiste, producteur d'émissions culturelles de haute tenue, puis cinéaste et écrivain à succès, Bernard Rapp est mort jeudi d'une "longue maladie" à l'âge de 61 ans, a annoncé France 2 à l'ouverture du journal télévisé de 20H00.
"Saint Audimat, priez pour nous", ironisait en 1993 cet homme, aussi affable et bon professionnel qu'incontrôlable, acerbe dans ses critiques d'un système qui selon lui dérapait, mais dont il ne pouvait ni ne voulait s'écarter.
Bernard Rapp, né à Paris le 17 février 1945, obtient une licence de droit et le diplôme de l'Institut français de presse. C'est comme pigiste, dans le quotidien de gauche aujourd'hui disparu Combat, puis dans Le Monde qu'il se lance dans le journalisme.
Il présenta, avec brio, le journal télévisé de 1983 à 1987. Son ton direct et son regard rieur, presqu'ironique, plaisaient. Mais il fit aussi scandale lorsque, brisant un tabou, il dit la "grand messe" du 20 heures, le 18 mai 1986, sans cravate. "Je n'étais tout de même pas en caleçon", se défendit-il.
Puis, pendant quelques années, ce sera "L'assiette anglaise", émission de rencontres et d'entretiens décontractés, mais jamais complaisants, chaque samedi en direct du Saint James Club de Paris, un bar anglais
Peu à peu, la littérature et le cinéma le happent, mais comme journaliste d'abord. Il présente une émission littéraire de haute tenue, "Jamais sans mon livre".
Il a également présenté de 1995 à 2001 la série documentaire hebdomadaire "Un siècle d'écrivains", sur France 3. En 45 minutes, des auteurs mythiques comme Sacha Guitry, Colette, Jean-Paul Sartre, mais aussi Jean Genet, Antoine Blondin et des dizaines d'autres deviennent des familiers des téléspectateurs
Puis, c'est le cinéma auquel il se donne avec réussite. "Je suis condamné à surprendre", expliquait-il.
De fait, il a surpris, avec bonheur. Il est le scénariste de "L'eau et les hommes", réalisé par Pierre Willemin, et le réalisateur de "Tiré à part", en 1997, "Une affaire de goût" (2000), avec Bernard Giraudeau, qui lui vaudra le grand prix Cognac 2000, "Pas si grave" (2002) et "Un petit jeu sans conséquence" (2004).
j'aimais bien cet homme.
19:40 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
comme quoi ya des nouvelles surprenantes pas drôles
Écrit par : missparker | 19/08/2006
Oui. Bien agréable personnage, beau sourire, bonnes options, un coté British mais bien porté, de bonnes soirées littéraires. Ah, j'ai un petit coup au coeur là. Et puis Pivot doit flipper un peu.
Écrit par : koan | 19/08/2006
Comme toi ,cet homme ne m'était pas indifférent.....
Écrit par : Colette | 20/08/2006
Si les intelligences désertent, que restera-t-il dans les étranges lucarnes ?
Écrit par : grapheus tis | 20/08/2006
Il savait dire, sans ostentation mais avec coeur...
Écrit par : Rony | 21/08/2006
Les commentaires sont fermés.