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22/12/2006

L'italien welby est mort

Piergiorgio Welby, l'Italien de 60 ans atteint de dystrophie musculaire qui a incarné le combat pour le droit de mourir et relancé le débat sur l'euthanasie en Italie, est décédé mercredi soir après avoir été débranché, par un médecin, du respirateur qui le maintenait en vie.

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Cet acte a suscité de vives réactions de la droite italienne, un député de l'UDC appelant à "l'arrestation des coupables de cet homicide".

Le médecin Mario Riccio, qui a débranché le respirateur, et le député européen du parti radical italien, Marco Cappato, qui a soutenu le combat de Welby, ont été entendus jeudi par la police comme "personnes informées des faits".

"J'ai accédé à sa volonté de mourir", avait auparavant déclaré le Dr Riccio, au cours d'une conférence de presse organisée par le Parti radical, membre de la coalition de gauche au pouvoir.

L'anesthésiste a expliqué avoir débranché le respirateur et administré par voie intraveineuse des médicaments pour éviter au malade de souffrir.medium_eutha.2.jpg

"Je n'y ai vu aucun obstacle , considérant que le droit réclamé par Piergiorgio Welby est reconnu et largement pratiqué en Italie", a assuré le médecin.

La nouvelle de sa mort avait été annoncée dans la matinée par Marco Panella, leader historique du petit parti libertaire et laïque, qui s'était par le passé déclaré prêt à débrancher lui-même le malade si celui-ci le lui demandait.

"Ce qui s'est passé cette nuit a été le respect, dans la légalité, de ce que (Welby) avait demandé", a affirmé Marco Cappato.

Le député UDC (centre-droit, issu de la démocratie chrétienne) Luca Volonte a cependant demandé l'arrestation "des coupables de cet homicide puni par les lois de l'Etat".

"Nous éprouvons des regrets à ne pas avoir pu résoudre avec les lois de l'Etat un cas aussi dramatique", a déclaré pour sa part Marina Sereni, de l'Olivier (gauche, membre de la coalition au pouvoir).

Une juge du tribunal civil avait rejeté samedi un recours de Welby pour que soit arrêté son respirateur. Elle avait renvoyé la balle aux politiques, estimant être en présence d'un "vide juridique".

Le parquet, qui avait reconnu le droit d'arrêter le traitement, avait fait appel de cette décision mardi.

Les avocats du malade, refusant de se placer sur le terrain de l'euthanasie, punie comme un homicide en Italie et passible de 6 à 15 ans de prison, avaient fondé leur recours sur le droit de refuser des soins, reconnu par la Constitution.

Le nom de Welby "restera dans l'histoire" car il a permis de "faire la différence entre refus des soins et euthanasie", a estimé l'un de ses avocats, Riccardo Maia.

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L'euthanasie a été légalisée aux Pays-Bas en 2001, et en Belgique l'année suivante, sous des conditions strictes.

Le décès de Piergiorgio Welby ne devrait pas clore le débat en Italie. Ses "souffrances ont pris fin avec sa mort, sa mort naturelle, mais un problème pertinent comme l'euthanasie, à laquelle je suis personnellement opposé, subsiste", a commenté Renzo Lutti, un député centriste pro-Vatican. "Nous avons certainement besoin d'un débat au Parlement sur ces questions d'éthique délicates", a-t-il noté

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00:45 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

je suis d'accord avec son combat......

Écrit par : Colette Cayenne | 23/12/2006

On a le droit de choisir sa vie........

Écrit par : Colette Cayenne | 23/12/2006

Les commentaires sont fermés.