Le journal Libération consacre un article sur le futur référendum au Portugal (cf revue de presse du 20/10/2006) en dressant le portrait des partisans de la légalisation de l'avortement. Le 11 février, les Portugais devront se prononcer sur "la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse si elle est réalisée, à la demande de la femme, dans les dix premières semaines de grossesse, dans un établissement de santé légalement autorisé". A l'heure actuelle, les femmes qui avortent sont passibles de trois ans de prison. L'avortement est cependant autorisé dans les cas de viol, de danger pour la vie de la mère, de lésion psychique ou physique grave ou de malformation congénitale du fœtus. 906 femmes ont avorté en 2006 dans le cadre de la loi et selon les chiffres des militants pro-avortement 20 000 à 30 000 avortements clandestins auraient eu lieu au Portugal ou dans les cliniques privées espagnoles. Libération explique qu'en 2005 près de 11 000 femmes se seraient fait hospitaliser à la suite de complications liées à la prise d'un médicament abortif.
Selon une étude effectuée à la demande du planning familial, 14,5% des femmes interrogées entre 18 et 49 ans disent avoir avorté. Ce qui donnerait une estimation de 350 000 femmes. C'est pourquoi, le directeur du planning familial veut croire que les choses ont changé depuis le dernier referendum, et que, cette fois, le "oui" l'emportera. Le premier ministre socialiste José Socrates a lancé la bataille en affirmant : "combattre la honte nationale de l'avortement clandestin".
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