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22/11/2007

SDF: les hivers se suivent et se ressemblent

b0f31fa0c093272e7f8eb1a879bddf0d.jpgLes Français ont pris conscience que la précarité de plus en plus visible notamment dans les grandes villes, n'arrive pas qu'aux autres, ainsi qu'en atteste un sondage BVA pour l'Association Emmaüs.

Près de la moitié des Français (47%) pensent en effet qu'ils pourraient un jour se retrouver sans-abri, ceux qui se sentent menacés se trouvant plutôt parmi les ouvriers, les ménages modestes, les moins de 50 ans, et les sympathisants de gauche.

Le sentiment de précarité a peu évolué en un an puisqu'en 2006, ils étaient 48% à craindre de se retrouver à la rue.

Actuellement, on ne sait pas vraiment combien il y a de sans-abri en France : 15.000 ou 100.000 selon qu'on considère les personnes durablement à la rue ou les sans-abri occasionnels.

L'Association Emmaüs parle de "3.000 personnes hébergées ou accueillies" chaque jour à Paris, c'est-à-dire ceux qui sont hébergés pour la nuit et ceux qui viennent faire des démarches administratives, se faire soigner ou conseiller dans les centres de jour. Ce qui laisse évidemment en dehors du chiffrage les SDF solitaires et sans contact avec les associations.

La plupart des Français considèrent que le sort des SDF a peu évolué en un an, c'est-à-dire depuis que l'installation des tentes au canal Saint Martin a mis les sans-abri à la une de l'actualité. Ils sont favorables à l'ouverture de centres d'hébergement dans leur quartier et disent leur opposition aux mesures d'interdiction des SDF en centre-ville. Mais sur le plan pratique, ils laissent l'action en faveur des sans-abri à l'Etat (54%), aux municipalités (22%) aux organismes de logement (10%) et aux associations (9%).

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La Mairie de Paris remarque que la ville représente 0,8% du territoire de l'Ile-de-France et concentre 62% des places d'hébergement. Elle constate aussi que de nombreux travailleurs pauvres sont obligés, faute de moyens, de vivre dans des centres d'hébergement alors qu'ils devraient être dans du logement très social. Selon l'adjoint au maire chargé du Logement Yves Mano, "il faudrait dans ce pays créer une place d'hébergement pour 1.000 habitants" pour régler la question des sans-abri à la rue.

22:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

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