21/12/2007
Hommage à l'inconnu mort cette nuit
Collectif Les Morts de la Rue « En accompagnant ces morts, nous agissons aussi pour les vivants »
La rue a encore tué. Au bout d'une nuit glacée, les services de la Ville de Paris ont retrouvé ce matin un cadavre sur la plus belle place du monde. Mort symbolique ! Le Collectif Les morts de la rue, qui réunit un grand nombre d'associations s'occupant des personnes vivant ou ayant vécu à la rue, qui a recensé plus de 200 morts depuis un an en toutes saisons, met en garde l'opinion publique contre l'argument climatique. Nous ne sommes pas responsables de la cause immédiate, le froid. Et nous ne savons d'ailleurs rien de cet homme qui dormait sur une palette, sans couverture ni papiers sur lui. Mais une chose est sûre, il est mort dans la solitude et l'abandon. Les morts du froid ne représentent que la partie visible de l'iceberg.
A ce titre, cet inconnu fait partie de l'immense cortège des accidentés de la vie sociale qui sont, actuellement, dans notre société, et à plus ou moins long terme, en danger de mort par la perte du lien social. De cela, c'est-à-dire de leur logement et de leur accompagnement, dont on parle tant ces jours-ci, nous sommes responsables. Nous invitons donc tous les citoyens qui en ont conscience, à rendre hommage à cet inconnu qui, au delà de la mort, nous le rappelle.
Il n'existe en effet aucune donnée statistique sur le nombre de sans-abris qui meurent dans la rue chaque année en France. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un SDF est mort dans sa voiture en région parisienne. Les médias en ont parlé. C'est un peu le rituel: chaque fois que le thermomètre baisse, les journaux se font l'écho de ces morts anonymes, les égrenant une à une.
La rue a encore tué. Au bout d'une nuit glacée, les services de la Ville de Paris ont retrouvé ce matin un cadavre sur la plus belle place du monde. Mort symbolique ! Le Collectif Les morts de la rue, qui réunit un grand nombre d'associations s'occupant des personnes vivant ou ayant vécu à la rue, qui a recensé plus de 200 morts depuis un an en toutes saisons, met en garde l'opinion publique contre l'argument climatique. Nous ne sommes pas responsables de la cause immédiate, le froid. Et nous ne savons d'ailleurs rien de cet homme qui dormait sur une palette, sans couverture ni papiers sur lui. Mais une chose est sûre, il est mort dans la solitude et l'abandon. Les morts du froid ne représentent que la partie visible de l'iceberg.
A ce titre, cet inconnu fait partie de l'immense cortège des accidentés de la vie sociale qui sont, actuellement, dans notre société, et à plus ou moins long terme, en danger de mort par la perte du lien social. De cela, c'est-à-dire de leur logement et de leur accompagnement, dont on parle tant ces jours-ci, nous sommes responsables. Nous invitons donc tous les citoyens qui en ont conscience, à rendre hommage à cet inconnu qui, au delà de la mort, nous le rappelle.
L'absence de statistiques officielles sur les décès de sans-abri complique l'évaluation des politiques d'insertion.
Il n'existe en effet aucune donnée statistique sur le nombre de sans-abris qui meurent dans la rue chaque année en France. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un SDF est mort dans sa voiture en région parisienne. Les médias en ont parlé. C'est un peu le rituel: chaque fois que le thermomètre baisse, les journaux se font l'écho de ces morts anonymes, les égrenant une à une.
Mais, au total, combien de SDF meurent chaque année dans la rue? Leur nombre est-il en baisse ou en augmentation? Mystère. Or, sans chiffres, impossible d'évaluer l'efficacité des politiques de réinsertion.
Daniel Terrolle rappelle une vérité crue:
"Quand on est dans la rue, il n'y a que deux sorties possibles: la mort ou la réinsertion. Et finalement, la principale réinsertion, c'est la mort."
20:40 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (0)
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