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11/04/2008

CONTRE LES FRANCHISES MEDICALES

Dépêche AFP sur la manifestation du 12 avril

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Journée d’actions samedi contre les franchises médicales 09/04/2008-[17:59] - AFP PARIS, 9 avr 2008 (AFP) - Une journée d’actions contre les franchises sur les soins médicaux aura lieu samedi à l’appel du Collectif national contre les franchises médicales et de Bruno-Pascal Chevalier, un malade du sida en grève de soins depuis sept mois en signe de protestation. Le collectif est constitué d’environ 70 associations, dont une quinzaine de syndicats de médecins, et est soutenu par l’ensemble des partis de gauche (PS, PCF, Verts, LCR, LO) et de nombreux syndicats (CGT, FSU, Solidaires). Les "citoyens, malades, professionnels de la santé, bien-portants, invalides et valides" sont appelés à se rassembler samedi devant "toutes les préfectures et sous-préfectures", et à Paris devant le ministère de la Santé et à y "déposer symboliquement leurs boîtes de médicaments vides", selon M. Chevalier qui assure avoir déjà "reçu 170.000 signatures de soutien". De son côté, la CGT indique en avoir recueilli au moins 250.000. M. Chevalier, qui a dit à l’AFP ignorer son état de santé comme il n’allait "plus voir de médecin", estime qu’on se sent aujourd’hui "coupable d’être malade" et regrette qu’"on s’imagine une France où il ne faut que des gens bien portants et rentables, les autres tant pis !". Depuis le 1er janvier, les assurés sociaux doivent payer de leur poche 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et deux euros par transport sanitaire, dans la limite de 50 euros par an, afin de financer, selon le gouvernement, la lutte contre la maladie d’Alzheimer et le cancer. Ces franchises s’ajoutent au forfait d’un euro perçu par la sécu sur chaque consultation ou acte médical, depuis 2004, également plafonné à 50 euros par an et par patient. "Nous ne voulons pas de ces franchises, qui, au bout de 3 mois, font chaque jour la preuve qu’elles sont un obstacle dans le parcours de soins des malades, des personnes âgées, des personnes à faibles revenus" indique un communiqué signé par Bruno-Pascal Chevalier et le Dr Christian Lehmann.

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Le gouvernement mène une réflexion sur la prise en charge des soins par l'assurance maladie qui pourrait déboucher sur une loi au "premier semestre 2009", a indiqué mardi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.2114878534.jpg

Ce texte, pourrait redéfinir les soins qui relèvent de l'assurance maladie et ceux qui relèvent de la responsabilité individuelle, »

Malgré l'emploi du conditionnel, les choses se précisent. Et le mouvement s'accélère.

Dans la réalité quotidienne des malades, sans concertation, sans communication, sans information, des décisions sont déjà prises. Et appliquées.

une nouvelle vague de déremboursements est décidée et appliquée dans la plus grande discrétion, tandis que l'on étudie sérieusement la restriction du cadre des Affections de Longue Durée, évoquant sans honte ni crainte du ridicule l'hypothèse de ne prendre en charge le diabète ou les maladies cardio-vasculaires qu'au stade des complications avérées ( tout en pérorant sur la nécessité de mieux impliquer les médecins dans la prévention !).

La suite se profile derrière les arguments comptables déshumanisés du gouvernement et les formules creuses censées nous faire croire qu'il réfléchit, consulte, dialogue, « modernise ».

 

« Moderniser » serait-il le nouveau synonyme, politiquement correct, de « privatiser » ? Car, sous le pudique euphémisme de « redéfinir les soins qui relèvent de l'assurance maladie et ceux qui relèvent de la responsabilité individuelle »,  c'est la privatisation qui avance, même plus masquée. Et elle avance vite, espérant prendre le citoyen par surprise.

Dans ce contexte, la mobilisation contre les franchises est emblématique. Elle porte en elle la colère des malades, des professionnels, des citoyens qui refusent le sacrifice de la santé, de notre santé, sur l'autel de la Bourse et du profit.

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Nous appelons tous les citoyens, malades, professionnels de la santé, bien-portants, invalides et valides, à être solidaires et déterminés, et à se mobiliser, nombreux :


 

Le samedi 12 avril, à 14h00
devant le ministère de la Santé à Paris.

 

 

12:04 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : solidarite

Commentaires

La franchise médicale est une vaste fumisterie, une pseudo solution à un problème qui dépasse de loin la simple nécessité du soin pour tous. Trop d'éléments de société sont en jeu dans l'évolution actuelle : la médecine moderne dans le monde moderne coute de plus en plus cher, et tout progrès, qu'il soit technique ou médicamenteux apporte un peu, mais pour un coût énorme relatif. Alors, c'est l'évolution de notre société qu'il faut réfléchir, mais elle va trop vite, et dans des contextes où les contrastes et les écarts s'agrandissent. Le progrès est là tant mieux, mais à quel prix (prix, au sens financier, mais aussi humain, dans ses valeurs et ses équilibres). Doit on continuer à dépenser dans des orientations de recherche rivées avant tout vers la nécessité de rentabilité et de profit de grandes sociétés pharmaceutiques multinationales ? Doit on continuer à ignorer la nécessité de recherches associées qui n'intéressent aucunement les sociétés qui misent sur une augmentation effrénée de la consommation médicale, et non le contraire ? Non, bien sûr, et c'est pourtant notre modernité dans le domaine de la santé.

Écrit par : xavier | 11/04/2008

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