26/05/2009
Refus de soins et CMU
appel aux sénateurs
"Renoncer à combattre les refus de soins, c'est renoncer au droit à la santé pour tous", affirment le CISS (Collectif sur la santé), la Fnath (Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés) et l'Unaf (Union des associations familiales). Après avoir réalisé une étude par "testing", publiée lundi 25 mai, ils alertent les responsables politiques sur le refus d'une proportion significative de spécialistes d'examiner et de soigner les bénéficiaires d'une CMU (Couverture Maladie Universelle) ou de l'AME (Aide Médicale d'Etat).
En effet cette étude, réalisée dans 11 grandes villes françaises auprès de 466 spécialistes de secteur 2, montre que 22 % d'entre eux refusent les patients CMU ou AME, en particulier les psychiatres. Ce pourcentage monte à 50 % pour les médecins spécialistes parisiens !
Pourquoi ces refus ? A cause de l'interdiction légale de dépassement d'honoraires pour ces patients bénéficiaires d'aides. Or ces dépassements sont désormais devenus monnaie courante, surtout chez de spécialistes. Autre facteur de ce refus, la dispense d'avance de frais pour ces patients qui est un frein pour les spécialistes non équipés en matériel de télétransmission des feuilles de soins et qui doivent donc attendre souvent plusieurs mois pour se faire rembourser.
Devant cette nouvelle objectivation de refus de soins pourtant illégaux, les trois associations demandent au Sénat de rétablir les dispositions prévues (testing, pénalisation) dans le cadre de l'examen de la loi "Hôpital, Patients, Santé et Territoires" de Roselyne Bachelot. Ces dispositions avaient été supprimées sans explication par la commission des affaires sociales du Sénat (voir notre dossier en lien ci-dessous).
Si elles ne sont pas entendues, les associations prévoient de saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) et de lancer une campagne publique de mobilisation.
Source : Dossier de presse "Action contre les refus de soins", 25 mai 2009
23:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique refus de soin cmu
Commentaires
La j'avais la malchance mais tout de même la chance de pouvoir bénéficier de la CMU, je me débrouillerais pour trouver celui qui m'accepteras.
Maintenant je trouve l'administration vraiment "nase" le zèle d'une partie de nos concitoyens est à "gerber"; la volonté toute simple de ne pas savoir facturer un acte sans dépassement est nul de la part d'un doc, d'un spécialiste.
Si demain tu te coinces le doigt dans la porte, cela fera très mal...alors imaginez ceux qui sont encore plus souffrants !
Écrit par : alsacop | 27/05/2009
@ Refus de soins
Il faut porter ce problème sur la place publique.Pour moi c'est bien de tester mais il faut saisir la HALDE,elle est là pour ça.Et puis il y a l 'inspection générale des affaires sociales qui ne doit pas enfiler des perles...je suppose.
Double peine pour ces millions de personnes.
Pierre
Écrit par : ulm pierre | 27/05/2009
Refus de soin, dépassements d'honoraires, surmédication, attentes interminables...
Reveilles toi Hypocrate ils sont tous devenus fous...
Écrit par : Pataouet | 27/05/2009
La CMU a été longue et difficile à mettre en place, ce refus est une honte
Écrit par : noelle | 27/05/2009
L'un de nos salariés, qui travaillait à temps partiel, ne voulait pas d'augmentation, ni faire d'heures supplémentaires....car il avait peur de ne plus pouvoir bénéficier de la CMU.
Collaborateur pendant des années, nous respections son choix....souvent j'y repense!
Écrit par : alsacop | 27/05/2009
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