14/09/2010
Claude Chabrol
La nouvelle Vague Française 1960
Les nouveaux réalisateurs, Vadim, Chabrol, Godard
"La Nouvelle Vague du cinéma français demeure encore aujourd'hui un mythe. Sa force est d'avoir imposé un imaginaire, un univers de gestes, d'apparences, de corps, d'objets, de sujets à la liberté de ton exceptionnelle. Elle a largement contribué à bouleverser le paysage cinématographique français.
Mais la plus grande réussite des jeunes cinéastes de cette époque est d'avoir su s'exporter au-delà des frontières de l'hexagone et même au-delà de l'Atlantique.
Pour beaucoup de jeunes cinéastes à travers le monde, la Nouvelle Vague symbolise une liberté nouvelle de tourner des sujets personnels et de les produire avec des coûts dérisoires. Ce mouvement spontané exerce encore aujourd'hui une influence sur le cinéma italien, polonais, hongrois, anglais, mais aussi japonais ou le cinéma indépendant américain. Des réalisateurs comme Bernardo Bertolucci, Alain Tanner ou Martin Scorsese, sont les fils légitimes de la Nouvelle Vague française." ( mémoire Rock 60 /70)
Le tout premier film de Claude Chabrol, le Beau Serge, 1959
Stéphane Audran sera l'une de ses interprètes fétiches (La Femme infidèle, Le Boucher, Juste avant la nuit). Stéphane Audran, qu'il épousa.
C'est aussi le réalisateur de Violette Nozière, de La Cérémonie ou encore de Merci pour le chocolat, avec Isabelle Huppert
Que la bête meure
Il y a aussi des polars avec Jean Poiret
L'ensemble de sa carrière (plus de 80 films pour le cinéma et la télévision) a été couronnée par le Prix René Clair de l'Académie française (2005) et le Grand prix 2010 des auteurs et compositeurs dramatiques.
Claude Chabrol est mort, dimanche matin 12 septembre, à l'âge de 80 ans
Nombreux sont les hommages et les témoignages
"Le cinéma Français pleure Claude Chabrol"
"L'élégance froide et impitoyable" (Le monde)...
Citations
quand Claude Chabrol parle de la Bourgeoisie ( Le Point)
"J'adore les bourgeois. De toutes les ethnies, la bourgeoisie est la plus marrante [...]. Ce qui me ravit, c'est qu'ils ont fait la révolution pour rien [...]. Je trouve cela très amusant. En plus, ils peuvent être très méchants. C'est épatant. Et ils sont encore plus drôles quand ils sont malades." (Mardi Cinéma, 1987)
"J'ai cherché à ce que la famille bourgeoise soit extrêmement sympathique, car plus elle est telle, plus l'inéluctable de la lutte est rendue atroce." (L'Humanité, 1995, à propos de son film La Cérémonie)
La bourgeoisie "n'est pas une obsession. Mais c'est la seule classe qui nous reste, qui nous dirige, la plus ridicule, la plus intéressante. On peut taper dessus... On a l'impression de taper dans le vide, mais pas complètement." (La Dépêche, 2003)
j'aimais l'homme
Merci monsieur Chabrol
23:32 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : cinema, claude chabrol
Commentaires
Non seulement "c'est fait" mais ta Note est très belle, complète, et empreinte de cette sensibilité de ceux qui aiment la vie et le cinéma.
Merci Noëlle, bon mercredi.
Écrit par : Louis-Paul | 15/09/2010
Oui, tristesse de lire cela, tu en donnes un très bon résumé Noelle, c'est très bien...je t'embrasse, bonne journée...
Écrit par : le Pierrot | 15/09/2010
Tiens, c'est marrant ça (enfin, si on peut dire vu les circonstances) mais pour moi ce que l'on a nommé
" La nouvelle Vague " c'était Truffaut, Godard, Lelouche, Chabrol et je n'incluais pas Vadim ... va savoir pourquoi ? Ce fut un tournant effectivement mais aussi le début d'une décadence cinématographique. Ensuite les choses allèrent de mal en pis, jusqu'à la caméra sur l'épaule et ce faisant le triomphe de l'amateurisme. Désormais on tourne des films rentables, c'est à dire bon pour la télé avec abus de premiers plans et la qualité de la photo n'a rien gagné avec le passage au numérique et là, pas seulement en direction du cinoche puisque les photographes professionnels disparaissent. On nivelle, on nivelle ! ... Il faut désormais faire vite et que cela rapporte un max ! Si un film n'a pas suffisamment de spectateurs (ce qui est le cas pour les films à thème) ils disparaissent rapidement de l'affiche.
Écrit par : simone | 15/09/2010
Merci pour cet hommage !
Mais comme tu le disais ailleurs, ça suffit !
Écrit par : Z'Yves | 15/09/2010
On a encore le droit de dire ce qu'on pense, non ? ... D'autant que Claude Chabrol (j'aurais dû le préciser) était de tous ceux que je viens de citer celui que je préférais mais il faut bien reconnaître que la qualité cinématographique actuelle est en baisse. Je ne suis pas seule à le constater, bon sang de bon souèrrre !!!
Écrit par : simone | 15/09/2010
Simone
Je ne pense pas que le "çà suffit" s"adressait à toi! j'en suis même sûre!
Écrit par : noelle | 15/09/2010
- never mind !
Écrit par : S.(réponse) | 15/09/2010
Bien sur c'était l'hécatombe de cet été dont nous voulions parler...
Écrit par : Pataouète | 15/09/2010
Bon ! je vais mettre ma parano dans ma poche et mon mouchoir par dessus ... Difficile parfois de se comprendre avec des commentaires courts entre gens qui ne se connaissent pas. Sorry !
Écrit par : simone | 15/09/2010
C'est vrai, ça suffit....
En voiture.....
......
LOL
Écrit par : alsacop | 15/09/2010
Salut Alsa
Je viens de retrouver "l'image" qui me manquait...
Écrit par : noelle | 15/09/2010
" En voiture Simone " ? Ah ! non ... pitié ! on me l'a fait trop souvent ce coup là. (re-lol) - Bonne soirée à tous.
Écrit par : une traumatisée ... | 15/09/2010
Simone( pas traumatisée, j'espère...)
Tu dis avoir oublié Vadim , c'est avec " Et Dieu créa la femme" 1956, qu'il entre dans la nouvelle vague
Bonne nuit à tous
Écrit par : noelle | 15/09/2010
Il en faut un peu plus pour me traumatiser, je blaguais !
1956 ... je n'étais pas encore en âge d'apprécier Vadim sans doute et je dois reconnaître avoir découvert Chabrol assez tard. Les autres ... je n'ai pas aimé plus que ça.
Écrit par : simone | 16/09/2010
Au premier abord le regard est singulier puis sensible ,qui interroge.Les portraits de ses personnages sont fouillés.
Dommage qu'il ne soit pas allé plus loin dans le romanesque préférant les anti-héros.
Respect.
Pierre
Écrit par : Ulm Pierre | 16/09/2010
Pierre
" le romanesque" c'est Eric Rohmer...Chabrol, un regard féroce, mais on aimait ses " anti- héros..
Simone
La nouvelle Vague, 1960, moi, j'avais 16 ans...
Écrit par : noelle | 16/09/2010
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