21/09/2010
Scène où Jeanne Moreau marche sur la musique de Miles Davis.
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Réalisé par Louis Malle
Avec Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly ( 1957)
Revu hier soir...
Louis Malle fait son entrée dans le cinéma avec un “exercice de style” passé au rang de classique, où la trompette de Miles Davis annonce une nouvelle génération de réalisateurs.
Du silence à la trompette de Miles
En 1957, Louis Malle a 25 ans. Il a déjà obtenu la récompense suprême à Cannes pour Le monde du silence,coréalisé avec le commandant Cousteau. Cette fois, “le Prix Delluc a vraiment été décerné à un débutant qui peut aller très loin”, écrit un journaliste. Il récompense un premier film que son réalisateur qualifia “d’exercice de style”. Sur la base d’un “polar” classique, c’est un hommage au cinéma américain, surtout à Hitchcock. Dans la scène de l’ascenseur, l’attention portée aux objets (le briquet, le paquet de cigarettes, le couteau…) évoque Robert Bresson – dont Louis Malle a été l’assistant sur Un condamné à mort s’est échappé. Dans le même temps, Ascenseur pour l’échafaud annonce une rupture avec la production de l’époque. Construction abstraite du récit fait de trois thèmes superposés, parti pris de ne jamais montrer les amants ensemble à l’écran (sauf en photo), utilisation d’un fond noir pour isoler les personnages dans la scène du commissariat : un style est en train de naître, elliptique, incisif, dépouillé, brûlant de l’intérieur. Louis Malle révèle aussi ses qualités de directeur d’acteurs avec Jeanne Moreau, émouvante, déambulant dans une ville scintillante de lumières, et Maurice Ronet, sobre, convaincant. Le long feulement de trompette improvisé par Miles Davis déchire le film de bout en bout. (ARTE)
A voir, a revoir....
14:19 Publié dans COUP DE COEUR | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : malle, jeanne moreau, miles davis, ascenseur, echaffaud
Commentaires
Oh,là,là Miles Davis et sa trompette c'est quelque chose...
C'est une lueur d'espoir
Dans le bleu d'un soir
Je dirai même mieux
C'est une lumière d'espoir
Dans le blues d'un soir
Pierre
Écrit par : Ulm Pierre | 21/09/2010
Dans "Le dialogue des carmélites" Jeanne Moreau monte aussi à l'échafaud.
Écrit par : Rosa | 21/09/2010
Année 57, année de Miles Davis !
Une citation
"« ...j'étais un cinglé de jazz...la musique d'Ascenseur est unique. C'est l'une des rares musiques de film qui ait été entièrement improvisées... Je passais les séquences sur lesquelles on voulait mettre de la musique, et il commençait à répéter avec ses musiciens ...le film en était métamorphosé... quand on a ajouté la musique, il a soudain décollé. » - Louis Malle
Écrit par : noelle | 22/09/2010
@ Cinéma et musique
C'est quand même Julien Porret qui découvre avant 1915 ces rythmes appelés cake-walk avant le jazz et il va en importer à son retour en France et va mettre au point le système de mesure du temps-image qui encore est utilisé dans les musiques de film.Je ne dis pas cela parce qu'il est Aquitain mais pour lui rendre hommage lorsque l'on parle jazz et cinéma.
J'attache une grande importance à la musique au cinéma, peut-être trop grande,je le reconnais, mais dimanche j'ai vu un trés beau film à Pessac:"Poison violent " avec une superbe musique d'accompagnement puisque le film démarre par "Greensleeves" et que dire de Galabru,que dire de Galabru bientôt..88 ans!
Je vais mettre "Greensleeves" sur mon site Facebook au piano...trop beau...
Pierre
Écrit par : Ulm Pierre | 22/09/2010
Pierre
"Greensleeves" je viendrais l'écouter...je vais peut-être commencer à la chercher...
Pas encore vu ce film, merci Pierre, et Galabru ,88 ans, c'est beau!
Une musique, une chanson "Sama yoon" dans "les caprices d'un fleuve" de Bernard Giraudeau,
cette chanson, je l'adore, hier soir, j'ai voulu la "poser" "refuser"...tu l'as connais?
Écrit par : noelle | 22/09/2010
Je suis "venue"... très beau
Pierre, le début du jazz n'est pas lié à l'esclavage?
Écrit par : noelle | 22/09/2010
@ Noelle
Si bien sûr c'est lié comme le cake-walk de la fin du 19° siécle;en fin de compte il est assez difficile de définir l'origine du mot jazz.Dans une sonate pour piano de Beethoven si on ferme les yeux on swingue ,il y a un rythme de jazz,alors Beethoven un précurseur ??
Non je ne connais pas "Sama yoon".
Pierre
Écrit par : Ulm Pierre | 23/09/2010
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