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27/01/2012

Paroles de femmes s'engage aux côtés des travailleuses de Lejaby

logo_pdf.jpgElles sont sous les lumières des projecteurs et manifestent. Elles crient leurs colères et leur désarroi. Ces travailleuses qui ont donné des années de leur vie à leur entreprise.

Elles, qui ont parfois de lourdes responsabilités familiales et qui élèvent seules, leurs enfants sont heureuses de voir tous ces Médias s’intéresser à leur histoire.

Mais voilà, après les images passées dans tous les JT, les lumières médiatiques se sont éteintes laissant la place à une profonde solitude.

Janine Caillot, déléguée CGT, me raconte leur demande de reclassement, la cellule psychologique mise en place, les promesses politiques. Elle me parle de cette société où ses femmes ont travaillé durement, collectivement afin d’optimiser la rentabilité de Lejaby et de ces 255 femmes qui n’ont plus d’emploi.

Lejaby dont 80% des employés sont des femmes et dont un grand nombre sont des foyers monoparentaux.

Elles me parlent de ces différents métiers qu’elles occupaient, monteuses, modélistes, coupeuses, démonstratrices, prototypistes…Tout un savoir-faire.

Tous ces mots écrits dans la Presse leur font peur, précarité, crise, chômage.

Difficile de retrouver un emploi lorsque l’on est une femme et que l’on a plus de 40 ans ! Me dit Janine.

Et pourtant, ayant constaté une baisse des ventes, elles avaient fait de nombreuses propositions à la direction afin de redynamiser la marque montrant leur potentiel, leur créativité et leur engagement vis-à-vis de leur entreprise. La délocalisation n’était pas la seule solution, ajoute t-elle.

Mais sur le site d’Yssingeaux, la situation n’est pas la même, poursuit-elle. Les femmes se battent encore et rencontrent des politiques aujourd’hui comme Laurent Wauquiez. Elles attendent d’eux des réponses et des solutions afin de rester dans l’emploi. L’heure est encore à la lutte.

Voilà pourquoi aujourd’hui Paroles de femmes s’engage à leurs côtés et organise un comité de soutien.

Mais nous ne sommes pas dupes, nous savons que les associations ne sont que des béquilles temporaires, un simple regard attentif et solidaire, un porte voix à la détresse et que c’est aux pouvoirs publics d’agir aujourd’hui pour que ces femmes ne connaissent pas la spirale du chômage et de la précarité.

Alors nous espérons que toutes ces paroles de femmes d’Yssingeaux à Rilleux seront entendues, parce qu’il n’est pas acceptable que les êtres humains ne pèsent plus grand-chose dans cette course au profit.

Olivia Cattan, Présidente de Paroles de femmes

paroles de femmes s'engage aux côtés des travailleuses de lejaby

Commentaires

Lorsque je vois tous nos politiques se précipiter pour sauver cette boite, pfff...alors qu'avant, ils s'en foutaient royalement...
hé belle des champs, lis ceci, c'est drôle :
"si jamais Sarkommence, attention Hollandemains qui déchantent"...hi hi...
bisou et bon week end...

Écrit par : le Pierrot | 28/01/2012

Encore plus drôle , je viens d'écouter Copé....

il a appelé, les Français à préférer le «courage» de Nicolas Sarkozy à la «démagogie» du candidat PS, François Hollande ...

Écrit par : noelle | 28/01/2012

Bonsoir,
Lejaby : le symbole même de la féminité (soutien gorge) J'espère pour elles qu'il y aura une autre solution que la disparition de la marque.
Bon week-end.
Evelyne

Écrit par : evelyne b. | 28/01/2012

Bonsoir Evelyne

C'est aussi le symbole d'un naufrage...

L'histoire de Lejaby, contée par Le Nouvel Obs est édifiante

« (...) Le fabricant de lingerie Lejaby, tout juste repris par un consortium associant son sous-traitant tunisien, a commencé à délocaliser sa production dès 1992 (...) les délocalisations dans la lingerie avaient démarré dès les années 1970 (...) Il emploie 15 personnes au départ en Tunisie, la montée en charge est rapide (...) Lejaby, qui compte près de 1.200 salariés sur huit sites en Rhône-Alpes et Auvergne, est cédée en 1996 à l'Américain Warnaco. Quatre usines ferment en 2003, avec 250 suppressions d'emplois à la clé. La part de la production réalisée en France descend à 40%. Le groupe autrichien Palmers rachète la société en 2008 et ferme trois usines Lejaby en France en 2010 pour fabriquer dans les pays à bas coûts. Au total, 197 salariés sont alors licenciés. Depuis, 93% de la production était fabriquée à l'étranger, dont 83% au Maghreb et 10% en Asie (...) Restait en France l'usine d'assemblage d'Yssingeaux et ses 93 salariés (...) » jusqu'à l'annonce par le dernier repreneur de la fermeture définitive du dernier atelier français ! ( un extrait de Marianne )

Écrit par : noelle | 28/01/2012

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