16/03/2013
Je suis né à Séville....
une nuit de juillet 1875, dans le célèbre palais de las Dueilas, situé dans la rue du même
nom.
Mes souvenirs de la ville natale sont tous d'enfance, car à huit ans je m'en fus à Madrid, où s'étaient installés mes parents, et je fus élevé à l'Institution libre d'enseignement. Pour ses maîtres je garde une vive affection et une profonde gratitude.
Mon adolescence et ma jeunesse sont madrilènes. J'ai voyagé un peu en France et en Espagne. En 1907 j'obtins une chaire de langue française que j'occupai pendant cinq ans à Soria. C'est là que je me suis marié: c'est là qu'est morte mon épouse, dont le souvenir m'accompagne toujours. Je fus muté à Baeza, où je réside aujourd'hui. Mes passe-temps préférés sont la promenade et la lecture.
1917.
II
De Madrid à Paris à vingt-quatre ans (1899). Paris était encore la ville de « l'affaire Dreyfus » en politique,
du symbolisme en poésie, de l'impressionnisme en peinture, du scepticisme élégant en critique. J'ai connu personnellement Oscar Wilde et Jean Moréas. La grande figure littéraire, la grande autorité consacrée était
Anatole France.
De Madrid à Paris (1902). Cette année-là j'ai connu à Paris Rubén Darlo.
De 1903 1910, divers voyages en Espagne Grenade, Cordoue, les terres de Soria, les sources du Douro, des villes de Castille, Valence, l'Aragon.
De Soria à Paris (1910). J'assistai à un cours d'Henri Bergson au Collège de France.
De 1912 à 1919, de Baeza aux sources du Guadalquivir et à presque toutes les villes d'Andalousie.
Depuis 1919 je passe la moitié de mon temps à Ségovie et à Madrid l'autre moitié, approximativement. Mes dernières excursions ont été à Avila, Leon, Palencia et Barcelone (1928).
1931.
La suite sera une vie à Madrid où le surprend la guerre civile. Son engagement au côté de la vie, et donc de la République, contre les forces de la mort franquiste. Il connaîtra la douloureuse séparation avec son amour, Doña Guiomar réfugiée au Portugal.
La suite et la fin sera l'exil.
"Et quand viendra le jour du dernier voyage,
quand partira la nef qui jamais ne revient,
vous me verrez à bord, et mon maigre bagage,
quasiment nu, comme les enfants de la mer. "
Ces vers sont gravés sur sa tombe à Collioure
"Tout passe et tout demeure Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer."
(Antonio Machado)
"L'homme bon est celui qui garde, telle l'auberge du chemin
l'eau pour l'assoiffé, pour l'ivrogne le vin."
"Antonio Machado demeure cette simple auberge au bord des chemins de la vie et de la poésie."
"Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtils
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.
J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater."
Sources Esprits nomades
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Commentaires
Je découvre Noëlle et je suis (sourire) "assoiffé" de connaître.
Ton auberge me convient "au bord des chemins de la vie et de la poésie".
Bises et belle fin de semaine.
Écrit par : Louis-Paul | 16/03/2013
...j'oubliais:
J'aime beaucoup la dernière photo.
Écrit par : LP | 16/03/2013
Louis- Paul
Merci, mais tu dois connaître " Voyageur, le chemin
sont les traces de tes pas
c'est tout ; voyageur
il n'y a pas de chemin
le chemin se fait en marchant.
Le chemin se fait en marchant
et quand on tourne les yeux en arrière
on voit le sentier que jamais
on ne doit à nouveau fouler.
Voyageur, il n'est pas de chemin,
rien que des sillages sur la mer
(Proverbes et chansons)" j'aime beaucoup cet auteur
je t'embrasse
Écrit par : noelle | 16/03/2013
Je ne connaissais pas, mais je prends en note, peut-être le trouverais-je ici.Bonne fin de semaine.
Écrit par : Solange | 16/03/2013
La poésie d'Antonio Machado a été mise en musique également par Paco Ibañez, ainsi que celle de Ruben Dario. Merci pour ce billet qui nous rapproche du Sud ! Bises Noëlle :)
Écrit par : eva | 16/03/2013
Moi je ne connaît pas mais mon mari sûrement
Je vais lui demander car son père etait né a Cadix
Et moi j'ai acheté 2 livres car nous allons repartir bientôt
et il n'y a que comme ça que je lis
Bisou bonne soiree
Écrit par : mamita | 16/03/2013
Dans la belle ville de Cadix ! quels livres Mamita ? et ton genou ? un peux mieux ? tu pars au soleil ?
Solange, Eva , des bises
Écrit par : noelle | 16/03/2013
Je connais depuis longtemps les poèmes de Machado, j'aime particulièrement la Saeta que j'ai découvert étudiante à Aix en Provence où Pedro Aledo chantait dans les amphis de la fac de lettres!
http://youtu.be/7qeAtJh0yG0
Merci de m'avoir remis tout ça en mémoire. Bises Grain
Écrit par : grain | 16/03/2013
J'avais raison mon mari connaît d'ailleurs il ne lis pratiquement que des livres en espagnol
Moi j'ai pris des romans facile à lire pour la détente
Bisou bon dimanche
Écrit par : mamita | 17/03/2013
Grain, merci ! j'ai écouté ! Aix en Provence , tu es du sud ?
Louis Aragon lui rend hommage aussi dans Les poètes, chanté par Jean Ferrat :
Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours.
Mamita , bisous , et bonnes lectures !
Écrit par : noelle | 17/03/2013
@Noelle oui du Sud est Je suis née à Toulon et j'ai grandi en Provence au pied du massif de la Sainte Baume.Mais ma vie comme celle de mes ancêtres (curieusement l'histoire se répète)a conduit mes pas jusqu'en Afrique du Nord.
Bises
Écrit par : grain | 17/03/2013
Grain ,tes pas t'ont portée vers un très beau pays !
Bises
Écrit par : noelle | 17/03/2013
Merci Noëlle, et aussi à Eva pour Paco.
Bonne fin de dimanche. Bises.
Écrit par : Louis-Paul | 17/03/2013
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