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04/04/2013

Ces vers seront peut être les derniers....

manolis anagnostakis,poème ces vers seront peut-être les derniers  

                               les tout derniers de ceux qui vont s'écrire

                              

          Car les poètes du futur ont disparu    

Ceux  qui pouvaient parler sont morts jeunes                                 

                           Et leurs chants de douleur depuis sont des oiseaux

               Dans un ciel étranger sous un autre soleil

                                 Ou des fleuves violents qui courent à la mer               

                             Ou nous perdons la trace de leurs eaux

                                        Dans ces chants de douleur un lotus a grandi

                           Nous en boirons la sève et renaîtrons plus jeune

                 

manolis anagnostakis,poème

 

Traduction : Michel Volkovitch

Anthologie de la poésie grecque contemporaine 1945 - 2000

 




Manolis Anagnostakis / Μανόλης Αναγνωστάκης (1925 - 2005 ) 

écrit dans la cellule ou le poète attendait son exécution


  Né à Thessalonique, il y commence des études de médecine, interrompues par l'Occupation allemande. En 1942-43, il s'engage dans le mouvement de la Jeunesse communiste EPON et continue le combat pendant la douloureuse période de la guerre civile (1947-1949). Arrêté en 1948, il est emprisonné et condamné à mort en 1949 par un tribunal d'exception, condamnation à la laquelle il échappera grâce à la forte mobilisation qui se met en place.

Source "Grèce à l'Ouest "


 "Exigence, rigueur, droiture, lucidité amère, indépendance et fidélité  sont les caractéristiques de son oeuvre, de sa vie et de ses engagements politiques, ce qui en a fait et l'emblème et la mauvaise conscience de sa génération..."

Merci à Fanny

manolis anagnostakis,poème



Commentaires

"Exigence, rigueur, droiture, lucidité amère, indépendance et fidélité sont les caractéristiques de son oeuvre, de sa vie et de ses engagements politiques, ce qui en a fait et l'emblème et la mauvaise conscience de sa génération..." Hélas, toutes qualités tombées en désuétude... et si le poète a toujours raison, il semblerait que ce soit lui toujours le sacrifié... Bises Noëlle et merci pour cette évocation

Écrit par : eva | 04/04/2013

Chic !
J'ai le même livre !
Voici un autre extrait :


Les montagnes.


D'abord, il y eut la mer.

Je suis né entouré d'îles.

Je suis une île,
surgie le temps de voir la lumière,
dure comme la pierre,
puis sombrer.

Les montagnes sont venues après.

Je les ai choisies.

Il fallait bien que je partage un peu
le poids écrasant de ce pays
depuis des siècles...

Titos Patrikios

Ps. Coucou Fanny !

Écrit par : Oh ! My Loop ! | 05/04/2013

Merci Loop

Je voulais poser "et passaient les trams" je ne le retrouve pas !

De très beaux poèmes

Bises Eva

Écrit par : noelle | 05/04/2013

Voila "Et passaient les trams " :

http://youtu.be/0j8vkQJAeRw

http://youtu.be/ixjopjdyzo8

Poesie : Manolis Anagnostakis Musique: Mikis Theodorakis

Merci Noelle et Loop pour cette belle surprise , j'en suis touchee.......
Nous sommes vraiment TRES fiers de nos poetes !!!
Bises tendres
FANNY.

Écrit par : FANNY | 05/04/2013

Toutes les chansons du CD BALLADES d'ou la chanson "Et les trams passaient "

http://www.deezer.com/fr/album/912744

Écrit par : FANNY | 05/04/2013

- JE PARLE -

Je parle des mères aux pieds nus
Qui errent parmi les ruines
Des villes enflammées
Des cadavres amoncelés dans les rues
Et des maquereaux-poètes
Oui sont pris de frayeur la nuit
Sur leur seuil
Je parle des nuits sans fin
Quand la lumière décroit
Au point du jour
Des camions surchargés
Et des pas
Sur les dalles humides
Je parle des cours de prison
Des larmes du condamné à mort
Mais je parle surtout
Des pêcheurs
Qui ont abandonné leurs filets
Pour suivre ses pas
Et quand Lui devint las
Eux ne se sont pas réposés
Et quand Lui les eut trahis
Eux n'ont jamais renoncé
Et quand Lui fut glorifié
Eux détournèrent le regard

On leur crachait au visage
On les crucifiait
Mais eux toujours aéreins
Prenaient un chemin qui n'avait pas de fin
Sans que leur regard
Ne s'obscurcisse ou ne fléchisse
Debout et seuls
Dans la solitude terrible de la foule.

* Manolis Anagnostakis *

Écrit par : FANNY | 05/04/2013

Merci Fanny pour tes liens , merci pour ce très beau poème !

Je vais écouter, lire...j'aime beaucoup !

Merci , je t'embrasse

Écrit par : noelle | 05/04/2013

Que rajouter à ce qu'écris Eva? Rien, reste des poèmes à lire et relire dans ta Note et en commentaires.

Bonne fin de semaine, c'était "journée bleue" avec au programme le Chemin des treize dames...Bises Noëlle.

Écrit par : Louis-Paul | 05/04/2013

C'est très beaux ces poèmes que je ne connaissais pas. Merci pour cette belle lecture et bonne fin de semaine.

Écrit par : Solange | 05/04/2013

A lire et à relire....

Bises Solange , Louis-Paul, " Le chemin des treize dames" ta prochaine note ?

Bonne nuit

Écrit par : noelle | 07/04/2013

Il est puissant, ce poème...

Écrit par : Fabrice | 09/04/2013

Les commentaires sont fermés.