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11/10/2013

Je me souviens...



poème,yves bonnefoy


Je me souviens, c'était un matin, l'été,
La fenêtre était entrouverte, je m'approchais,
J'apercevais mon père au fond du jardin.
Il était immobile, il regardait
Où, quoi, je ne savais, au-dehors de tout,


 


Voûté comme il était déjà mais redressant
Son regard vers l'inaccompli ou l'impossible.
Il avait déposé la pioche, la bêche,
L'air était frais ce matin-là du monde,
Mais impénétrable est la fraîcheur même, et cruel Le souvenir des matins de l'enfance.
Qui était-il, qui avait-il été dans la lumière,
Je ne le savais pas,  je ne sais encore...

La photo, mon papa , le poème , Yves Bonnefoy




poème,yves bonnefoy



poème,yves bonnefoy



« Qui parle là , si près de nous bien qu’invisible ?

Qui marche là, dans l’éblouissement mais sans visage ?

Ainsi venaient les dieux, jadis, à des enfants

Qui jettent des cailloux sur l’eau, quand la nuit tombe ». (Ce qui fut sans lumière)

 

"Comme un arbre qui monte la garde, Yves Bonnefoy se tient à l’orée des mots. Sa voix est une forêt qui grandit et recouvre les lettres françaises. Sa parole est le vent qui bruit et qui veille. Il a tenté de transcrire les pas sur la neige, d’y inscrire ses pas, de mettre des mots sur le ciel illusoire. Par une écriture la plus blanche possible, il tente qu’il fasse clair entre les mots."

Gil Pressnitzer  extrait



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                                       "Notre poésie est une terre verbale et j'en suis l'héritier"

poème,yves bonnefoy

Il sera aussi le biographe de Giacometti "biographie d'une oeuvre"

 

                       

poème,yves bonnefoy

 

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Giacometti," cet homme qui marche à l'intérieur de soi"



poème,yves bonnefoy

 

 

 




"Nous mettons nos pas nus dans l’eau du rêve,

Elle est tiède, on ne sait si c’est le réveil

Ou si la foudre lente et calme du sommeil

Trace déjà ses signes dans des branches (Dans le leurre des mots)


poème,yves bonnefoy



                                      

 

 






 


 

 

23:13 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : poème, yves bonnefoy

Commentaires

Coucou Noëlle, sont très jolies ces poésies et le rappel d'un père peut-être disparu est émouvant. Bises et bonne journée.

Écrit par : danae | 12/10/2013

Bisous, Noëlle.

Écrit par : Cathy | 12/10/2013

Oui, disparu, merci Danae
Je t'embrasse

Écrit par : noelle | 12/10/2013

Bon choix Noëlle !... J'aime beaucoup Giacometti également ! Bises, bon week-end (un rayon de soleil ce samedi, mais beaucoup de vent !)

Écrit par : eva | 12/10/2013

quel bel hommage a ton père
bisous bon dimanche

Écrit par : mamita | 13/10/2013

Une page bien touchante, bon dimanche.

Écrit par : Solange | 13/10/2013

bisous bon lundi

Écrit par : mamita | 14/10/2013

Très belle Note Noëlle, où se mêle ton intimité familiale et la poésie des deux artistes. Oui, très beau. Je t'embrasse.

Écrit par : Louis-Paul | 14/10/2013

Tout est dit que puis-je rajouter sauf que j'aime ces deux hommes et leurs oeuvres depuis longtemps.
Belle soirée Noëlle.
Bises.
Evelyne

Écrit par : evelyne b. | 15/10/2013

Mots superbes retranscrits ici. Merci, Noëlle

Écrit par : xavier | 16/10/2013

Merci à vous tous et toutes !
Je vous embrasse

Écrit par : noelle | 17/10/2013

Continuons à penser à l'été...

Écrit par : jamadrou | 18/10/2013

Bonjour
très émouvant et beau.
En plus tu me donnes envie d'aller découvrir ce poète...
bises

Écrit par : rony | 23/10/2013

Rony tu aimeras...

"Ô poésie...

La première parole après le long silence

L e premier feu à prendre au bas du monde mort"

Écrit par : noelle | 25/10/2013

Me souviens avec tendresse !

Écrit par : Grapheus | 27/10/2013

Grapheus
Merci pour la tendresse

Écrit par : noelle | 28/10/2013

Je vois que je suis déjà venue. J'ajouterai donc un père ne s'oublie jamais, comme une maman. Bises Noëlle.

Écrit par : danae | 18/10/2014

Les commentaires sont fermés.