31/10/2013
Ettore Scola rend hommage à Fellini
AFP - Deux monstres sacrés se côtoient : Ettore Scola l'un des derniers réalisateurs italiens emblématiques de l'après-guerre a été ovationné vendredi à Venise en présentant un film-hommage à son ami Federico Fellini.
"Che strano chiamarsi Federico" (traduisible en français par "Comme c'est étrange de s'appeler Federico")
"Aucun autre réalisateur n'a réussi à unir ainsi la réalité et l'imagination", a encore commenté le président italien, en estimant que Fellini a su aussi "dresser le portrait de l'Italie dans toute son humanité".
Un extrait du monde , septembre 2013
"Vingt ans après sa mort, le Maestro Fellini continue de hanter l'imaginaire italien. Comme lui, Scola commença sa carrière en tant que dessinateur dans un journal satirique, Marc'Aurelio. Il réalisa, lui aussi, quelques chefs-d'œuvre (Nous nous sommes tant aimés, Une journée particulière, La Terrasse…). Bouleversant, à mi-chemin entre fiction et documentaire, le film de Scola raconte un demi-siècle d'amitié entre deux immenses réalisateurs et un acteur non moins immense, Marcello Mastroianni.
Qu'est-ce qui vous a conduit à faire ce film ?
J'avais envie de parler avec Federico. De convoquer des souvenirs, de retrouver des conversations, des documents, des dessins qu'il avait faits. Mon film n'est pas structuré narrativement. C'est plutôt quelque chose d'impressionniste, des moments dont je me rappelle et qui montrent, comment dit-on en français ? L'allegria de Federico ? C'est un beau mot italien, non, allegria? Vous dites allégresse ? Pas tout à fait… Enfin, on riait beaucoup avec Federico. De la vie, du monde et de lui-même.
Dans votre film, Alberto Sordi dit que Fellini est un "grand menteur, le plus grand menteur du monde", qu'à Venise il aurait dû avoir le "Pinocchio d'or"…
C'était un visionnaire qui aimait la vie et qui aimait montrer la réalité mieux qu'elle n'était. La réalité n'était pas assez amusante pour Federico, alors il l'embellissait. Il mentait, oui, maisavec philosophie.
Sa femme, Giulietta Masina, a cette belle expression concernant son mari : "C'est l'homme qui voit ce que les autres ne voient pas"
Oui, c'est vrai. D'ailleurs, elle-même était la première victime de sesmensonges. Mais elle en était heureuse également…
Fellini, comme vous, a commencé sa carrière dans un journal satirique, "Marc'Aurelio"…
Ce journal a joué un rôle très important en Italie, un peu comme chez vous Charlie Hebdo ou Le Canard enchaîné. Marc'Aurelio, dont le tirage a atteint un demi-million d'exemplaires, était un véritable îlot de liberté. Bien sûr, il y avait le fascisme, la censure était vigilante mais, dans les pages de ce journal, se faufilait un sentiment de rébellion. En plus, il y avait là des signatures formidables : Cesare Zavattini, Achille Campanile, Anton Germano Rossi, tous de très bons écrivains. Pour nous, les plus jeunes, Marc'Aurelio était une sorte d'université qui nous aidait à appréhender la réalité. Plus tard, beaucoup des collaborateurs de ce journal sont allés travailler pour le cinema Ce sont eux qui ont fondé le néoréalisme et la comédie à l'italienne. C'est un moment important pour l'Italie...."
Nous nous sommes tant aimés , réalisé par Ettore Scola
Nostalgie, rire, mélancolie, tendresse....
"Trois hommes, trois parcours – et, à travers eux, trente ans d’histoire italienne... dont, en premier lieu, trente ans de cinéma italien. Allusions, citations, références cinématographiques parsèment le film de manière flagrante. La présence constante, obsessionnelle, de souvenirs de cinéma constitue sans doute la puissante originalité du film – celle qui lui permet d’échapper à l’étiquette du « portrait de génération » pour proposer une réflexion riche et nuancée, qui exploite et interroge sans cesse ses propres moyens d’expression." (Critikat)
la Terrasse 1980
Avec
UGO TOGNAZZI, VITTORIO GASSMAN SERGE REGGIAN
La Dolce Vita , Palme d'Or, Festival de Cannes, 1960
14:43 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
"Nous nous sommes tant aimés"... Je n'ai jamais vu ce film... Il faudra bien que je répare cette lacune ! Bises Noëlle, bonne fin de journée !
Écrit par : eva | 31/10/2013
Eva, il faut le voir ! superbe !
Bises
Écrit par : noelle | 31/10/2013
Une belle époque du cinéma italien!
Écrit par : Solange | 01/11/2013
Un bon souvenir.
Belle soirée Noëlle.
Bises.
Evelyne
Écrit par : evelyne b. | 02/11/2013
j'en ai pas manqué beaucoup j'adorais
bisous bon dimanche
Écrit par : mamita | 03/11/2013
por t'expliquer
mon père et un beau frère
travaillait dans un cinéma
aussi chaque semaine il y avait
quatre entrées
jai beaucoup été au cinéma et nous
continuons l'hiver presque chaque semaine
rebises
Écrit par : mamita | 03/11/2013
Mamita
Comme Toto de "Cinéma Paradisio" ! j'avais adoré ce film !
Belle époque du cinéma Italien! oui, Solange !
Bises Evelyne
Bonne soirée
Écrit par : noelle | 03/11/2013
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