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12/11/2013

L'obscure mémoire des armes

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"La mort impose son silence. Victimes et coupables sont enfouis sous la même terre ou fouettés par la même pluie qui efface les ombres jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Un lien avait-il existé entre Ginelli et Germán Reyes de leur vivant ? Le temps passait, gommant les traces du coup d’État perfide, l’écho du cri, la cruauté du bourreau, la complicité des juges, l’encre mensongère. Trop d’oubli pesait sur les morts, vaincus par le cours du temps et les mots prononcés à mi-voix. Et la douleur ? Et la peur, l’humiliation ? À quoi servait la vérité si elle ne rendait pas la vie aux défunts, si elle ne délivrait pas le survivant de ses cauchemars ?...."



"German Reyes est abattu à la sortie de son travail, la police de Santiago du Chili met cette affaire sur le compte de la délinquance ordinaire, sa soeur est la seule à ne pas accepter cet assassinat sans piste ni mobile. Elle est l’amie de Griseta, l’éternel amour fugitif de Heredia, qui ne sait rien lui refuser. Détective privé, celui-ci vit avec son chat Simenon..."




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« Le monde est pourri et tombe en morceaux mais c’est seulement l’avis d’un chat qui voudrait vivre tranquille »

Après "la couleur de la peau" et les sept chats de Simenon" dans ce beau roman noir , j'ai retrouvé Heredia, et son chat Simenon.

Il aime toujours trainer la nuit dans les vieux bars des ruelles de Santiago, il aime toujours la poésie et il parle à son chat...

Dans cette nouvelle affaire il se retrouve confronté aux fantômes du passé de la dictature, les heures sombres de Pinochet , les séances de tortures dans la villa Grimaldi

Les cauchemars des survivants , la difficulté du retour de la démocratie,

Le danger de l'oubli...

"Une fois dans la rue, j'ai marché sans but en observant les gens qui rentraient du travail.Visages maquillés, cheveux teints, lunettes noires, vêtements de couleurs et de styles différents.Apparence, tout n'était qu'apparence,duperie, masque, camouflage, mensonge. Je me suis souvenu d'un poème de Jaime Gil de Biedma: Derrière le mort dans l'étang, derrière le fantôme dans le verger, derrière la femme qui danse et l'homme obsédé par la boisson, derrière l'expression de fatigue, la migraine et les plaintes, il existe toujours une autre histoire qui n'est jamais ce que nous voyons.( page 253 , un extrait)

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Ramon Diaz-Eterovic , un roman, sur une période sombre du Chili







Commentaires

"il existe une autre histoire qui n'est jamais ce que nous voyons..."
à méditer !
tu lis beaucoup Noëlle ! et moi pas assez ! (mais ça fait des années que je ne lis pas assez, il faudra bien que je redresse la barre !)

Écrit par : eva | 14/11/2013

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