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22/04/2014

Lu et aimé

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 Un court récit, un superbe roman !

l'horreur et l'absurdité de cette " grande guerre"

Dans une petite ville du Berry, l'été 1919....

 

Année du centenaire de la Première Guerre mondiale oblige, c’est avec un roman sur l’après-guerre que Jean-Christophe Rufin fait son retour

".Un jour, un ancien poilu anarchiste et antimilitariste décide de décorer son chien de sa médaille militaire. En 1919, cet acte est considéré comme un signe de rébellion.

Dans Le collier rouge, l’Académicien Jean-Christophe Rufin met en lumière trois destins qui se croisent : celui d’un ancien héros de la guerre (notre poilu anarchiste), retenu prisonnier au fond d’une caserne, celui de son chien, posté devant la porte, qui aboie jour et nuit, et celui d’une femme qui attend et espère, non loin de là. Ce livre aussi réjouissant qu’émouvant interroge sur la loyauté et la fidélité."

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 "Le 27 février dernier, je suis allé à la rencontre de Jean-Christophe Rufin dans un bureau de chez Gallimard pour une heure d’interview." ( Sources les chroniques de Mandor)

Un  extrait

 

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Dans votre roman, la guerre n’est abordée que de façon extérieure. Est-ce un roman sur « comment on s’en sort après avoir vécu ça » ?

Ce livre ne célèbre pas de guerre, encore moins une victoire puisque je considère qu’il n’y a pas eu de victoire. C’est une guerre de vaincus de tous les côtés. Ce livre est très en marge des autres ouvrages sur le sujet. Le collier rouge est plus un livre sur « qu’aurait-il fallu faire pour éviter la guerre ? » L’univers de la guerre est un univers animal, d’où la comparaison avec le chien.

Il faut dépasser le sentiment animal d’attaquer l’autre pour défendre les siens. C’est respectable, mais c’est une impasse. Je veux faire prendre conscience que ce qu’ont vécu ces soldats n’était pas humain, mais animal. Le chien est au centre de la vision que je voudrais donner de cette guerre.

Tous vos personnages ont cessé d’être obtus après la guerre.

C’est une guerre qui a transformé profondément tout le monde. Tous ceux qui l’ont vécue ont perdu toutes leurs certitudes. Il y a eu beaucoup de croisements sociaux et intellectuels. Les tranchées, c’était des lieux de mélange. Des lieux où l’aristocrate pouvait rencontrer l’ouvrier ou le paysan et vivre la même chose : le danger et la mort.

Votre héros ne fait rien pour s’en sortir parce qu’il a des convictions et qu’il s’y tient.

Le juge veut faire sortir le prisonnier de prison, mais ce dernier veut y rester.

Il veut affirmer haut et fort ses convictions sur la guerre. On comprendra aussi que derrière les actes de l’ancien soldat, derrière ses décisions, il y a une femme. Il n’ose pas l’aborder pour lui demander des explications sur son comportement… et pour éviter ça, il va s’enfermer dans quelque chose de spectaculaire où il va se donner le beau rôle. Mais au fond, c’est un appel pour elle. Il veut renouer avec elle sans oser le faire.

 

Le chien nous apprend beaucoup sur l’homme dans ce livre. C’est un peu lui le héros du roman ?

Je le pense. J’adore ce chien. À travers lui, j’ai voulu rendre hommage aux dizaines de milliers d’animaux qui se sont retrouvées dans les tranchées. C’est un phénomène très peu connu.

On les utilisait pour déminer, pour chasser les rats… ils avaient une réelle utilité.

Il y a ceux qui étaient là parce qu’ils avaient suivi leur maître.

Ceux-là, les poilus les utilisaient directement en fonction des problèmes qu’il pouvait y avoir dans les tranchées. Mais, il y avait aussi des chiens acheminés par l’état major pour une utilisation vraiment militaire. Il y avait aussi des pigeons qui ont bien servi pendant cette guerre.

Saviez-vous que des pigeons ont  réussi à faire passer des messages à travers les lignes et qu’ils ont été décorés après la guerre ?

Vous ne trouvez pas cela ridicule ?

Vous savez, les pigeons, c’était le Facebook de l’époque, la communication ultime....."

 

 

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"À une heure de l’après-midi, avec la chaleur qui écrasait la ville, les hurlements du chien étaient insupportables. Il était là depuis deux jours, sur la place Michelet et, depuis deux jours, il aboyait. C’était un gros chien marron à poils courts, sans collier, avec une oreille déchirée. Il jappait méthodiquement, une fois toutes les trois secondes à peu près, avec une voix grave qui rendait fou."....

Commentaires

Si les pigeons ont été décorés, alors, pourquoi pas le chien ? Bises Noëlle, bonne nuit !

Écrit par : eva | 22/04/2014

Une histoire bien intéressante que j'aimerais lire, les animaux ont des réactions tellement touchantes des fois.

Écrit par : Solange | 23/04/2014

à lire sans aucun doute...

Écrit par : Rosa | 23/04/2014

Coucou Noëlle, tu donnes envie de lire ce bouquin, d'autant que j'aime beaucoup l'auteur. Bises et bonne journée ma belle

Écrit par : danae | 25/04/2014

Bonsoir Noëlle, j'ai acheté ce court roman pour la biblio loisir dont je m'occupe. Je ne manquerai pas de le lire. Bonne soirée.

Écrit par : dasola | 26/04/2014

Les commentaires sont fermés.