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31/03/2016

Je ne suis personne

 

Monte-Stinnett-american-kestrels.jpg

                                                        je ne suis personne ! et toi?
                                                        Tu n'es personne aussi?
                                                        Alors nous sommes deux, tais toi!
                                                        Ils nous chasseraient, tu sais!

                                                         C'est terrible d'être quelqu'un!
                                                         Banal comme une grenouille
                                                        Qui crie son nom toutes la journée
                                                         A travers les marais!



                                                  

    emilypoem_original.jpg Emily Dickinson (1830-1886)

 

On ne sait jamais qu'on part - quand on part -
On plaisante, on ferme la porte
Le destin qui suit derrière nous la verrouille
Et jamais plus on n'aborde.

 

 

 

 

Photo Monté stinnett

 

 

 

 

14:48 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : emily dickinson

25/03/2016

Une photo , un poème

 

pablo neruda ernest pignon.jpg

Quand il y a eu le coup d'état au Chili, nous avions accueilli des artistes chiliens à Paris.

Ils m'ont dit : " Tu sais, ceux qui sont restés là-bas se sentent coupés de tout ". Ils voyaient que je faisais des ateliers et des images et ils m'ont suggéré d'aller là-bas travailler avec leurs amis qui étaient restés à Santiago.

Donc, je suis allé là-bas. J'ai fait un atelier à Vitacura et là, comme une évidence, s'est imposée l'image de Pablo Neruda : il incarnait le Chili, la résistance, la poésie, tout ça. ( Ernest Pignon-Ernest)

 

 

Jose_malhoa_fado.jpg

 

 

                             Une saudade. Quoi ? C'est quoi...je ne sais pas...je l'ai cherchée
                             dans de poussiéreux dictionnaires d'autrefois,
                             dans d'autres livres aussi qui ne m'ont pas livré
                                  le sens de ce doux mot aux contours sibyllins.

                             On la dit bleue, du même bleu que les montagnes,
                             on dit qu'elle assombrit l'amour lorsqu'il est loin,
                             un noble et brave ami ( un ami des étoiles )
                              la nomme en un frisson de tresses et de mains.

                            Lisant Eça de Queiros, je la devine sans la voir
                            et son secret s'évade et sa douceur m'obsède
                            comme un papillon, corps étrange qui vole
                            à distance - et combien ! - de mon filet paisible.

                            Saudade...Ah ! dites-moi, connaissez-vous le sens
                              de ce mot blanc qui fuit comme un poisson s'éclipse ?
                             Non...mais je sens frémir son délicat frisson
                             dans ma bouche...Saudade...

                           Recueil Les crépuscules de Maruri   Pablo Neruda

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 J'ai lu cette jolie définition "

» Saudade  est le seul mot portugais qui ne comporte aucune traduction. C’est le sentiment extrême de manque d’une personne, si intense que la douleur touche au plus profond de l’âme. Saudade est une profonde tristesse et un profond sentiment de vide, qui ne peut être comblé qu’avec les souvenirs »( lesacdeclemence)

guitarrasaudade.jpg

 

                                         Camões : « Un bonheur hors du monde »;
                                       Fernando Pessoa : « La saudade c’est la poésie du fado… »;
                                      Amàlia Rodrigues : « Épine amère et douce ».

Illustration Fatinha Ramos

21/03/2016

La plaine....les vallons, plus loin....

 

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                                                            La plaine, les vallons plus loin,
                                                           

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                                                            Les bois, les fleurs des champs,
                                                            

 

                                                           Les chemins, les villages,

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                                                              Les blés, les betteraves,
                                                              Le chant du merle et du coucou,


                                                             L'air chaud, les herbes, les tracteurs,
                                                               Les ramiers sur un bois,


                                                               Les perdrix, la luzerne,
                                                              L'allée des arbres sur la route,
                                                              La charrette immobile,


                                                              L'horizon, tout cela
                                                              Comme au creux de la main.

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Guillevic (extrait de "Avec" - éditions Gallimard, 1966)

 

Photos, été 2015, les Pyrénées....

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  La plaine, les vallons plus loin.....

13:47 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : randos, poésie

07/03/2016

lu et aimé

 

 

mabanckou.jpg

 

Après "Petit Piment"

          

            Mémoires de Porc- épic

 

 

 

"Mémoires de porc-épic est le second volet d'une trilogie inaugurée par l'inoubliable Verre Cassé. ( pas encore lu ) Ici encore, en détournant, avec le sens de la dérision qu'on lui connaît, les codes narratifs de la fable, Alain Mabanckou revisite en profondeur un certain nombre de lieux fondateurs de la littérature et de la culture africaines.

 

memoires-de-porc-epic-de-alain-mabanckou.jpg

 

"Parodiant librement une légende populaire selon laquelle chaque être humain possède un double animal dans la nature, il nous livre l'histoire d'un étonnant porc-épic, chargé par son alter ego humain, un certain Kibandi, d'accomplir, à l'aide de ses redoutables piquants, toute une série de meurtres rocambolesques. Malheur aux villageois qui se retrouvent sur la route de Kibandi, car son ami porc-épic est prêt à tout pour satisfaire la folie sanguinaire de son "maître"!

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Avec brio et malice, Alain Mabanckou renouvelle les formes traditionnelles du conte africain, pour nous offrir un récit truculent et picaresque où l'on retrouve l'art de l'ironie et la verve inventive qui en font l'une des voix majeures de la littérature francophone actuelle.( un extrait Babelio)

memoire-de-porc-epic-alain-mabanckou-5794414.jpg

 

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Magnifique conte , une fable drôle, malicieuse j'ai aimé ce petit porc- épic, réfugié au pied d’un baobab  il raconte ....

 

 

"je n'ai pas demandé à survivre, comme d'ailleurs je ne demanderai pas à mourir, je me contente de respirer, de voir ce que je pourrais faire d'utile dans le futur, j'ai pour cela deux pistes que j'aimerais suivre, d'abord je voudrais mener une bataille sans merci contre les doubles nuisibles de cette contrée, je sais que c'est un grand combat, mais je voudrais les traquer les uns après les autres, une manière de me racheter, d'effacer ma part de responsabilité quant aux malheurs qui ont endeuillé ce village et beaucoup d'autres, la deuxième piste à laquelle je songe est simple, mon cher Baobab, je voudrais retourner vivre dans notre ancien territoire parce que la fréquentation des hommes a créé en moi le sentiment de la nostalgie, un sentiment que je qualifierais de mal du territoire, eux parleraient de mal du pays, je tiens désormais à mes souvenirs comme l'éléphant tient à ses défenses, ce sont ces images lointaines, ces ombres disparues, ces bruits éloignés qui m'empêchent de commettre l'irréparable, oui, l'irréparable.....un extrait

Le couple meurtrier sillonne l’Afrique jusqu’au jour où Kibandi rencontre bien plus redoutable que lui…

 

 

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Aujourd'hui, les première pages....

 

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