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01/10/2017

Les jours fragiles

A travers les yeux d'Isabelle

RIMBAUD 10.jpg

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"Mais ou se sont donc perdus les vers d'antan?

Comment ignoré tout à fait qu'Arthur ,a fait, un jour,de la poésie? il allait sur des routes incertaines, sur des chemins boueux, dans le froid et la faim au ventre,mais il voyait le soleil.

Il allait crotté et misérable, ses poches étaient crevées mais il se prétendait le plus riche des hommes.Il allait,insouciant et léger, au hasard,il cherchait l'extase dans la fugue et,dans le même temps,portait des deuils écrasants,éblouissants.Il, allait guidé par des fulgurances ,ou nul autre n'était allé avant lui,et il flottait au dessus des abîmes.Les mots lui venaient sans qu'il les commande.

C'est lui qui l'assure, et moi, je le crois.Que reste-t-il de tout cela? Des cendres froides.( un extrait, p.70)

 

 

arthur-isabelle-rimbaud-L-4.jpgSur les traces d'Arthur Rimbaud , à la fin de sa vie

 

"« Je recopie ces mots en tremblant. »

Émouvante Isabelle, et son journal intime

Philippe Besson, tout en douceur , nous raconte les derniers jours bouleversants d'Arthur Rimbaud

 

 

 

 

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"Dans notre famille, les hommes ne restent pas.
Vrai, quand on y songe, ils n'ont jamais rien fait d'autre que s'éloigner, prendre le large, et s'affranchir de nous, les femmes, condamnées à demeurer au pays, reliées à la terre. Je n'ai cessé de me demander d'où ils tenaient cette attirance pour d'autres ciels, alors que le ciel est le même partout."

 

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 pilippe besson,les jours fragiles

" Elle a grandi dans l'ombre de son frère aîné, surdoué scandaleux.

Lorsqu'il a choisi de s'enfuir, elle a appris l'absence et le manque.

Aujourd'hui, l'exilé volontaire est de retour de ses lointains  voyages et il la réclame.

 

Il ne lui propose que des jours fragiles,fébriles.Elle accepte sans réfléchir.

 

Empêtrée  dans ses frayeurs , guidée par un infatigable espoir, Isabelle

Rimbaud est enfin prête , à trente ans ,à cheminer aux côté d'Arthur vers 

l'irréparable.( 4ème de couverture)

 

jean paul surin2.jpg

 

                                                                         Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
                                                           Mon paletot aussi devenait idéal ;
                                                             J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
                                                            Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

                                                           Mon unique culotte avait un large trou.
-                                                          Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
                                                            Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
-                                                           Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

                                                           Et je les écoutais, assis au bord des routes,
                                                           Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
                                                            De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

                                                              Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
                                                                Comme des lyres, je tirais les élastiques
                                                               De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

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peintures de jean-Paul Surin, photos trouvées sur le net 

Commentaires

C'est bien joli les mots et les tableaux.

Écrit par : Solange | 03/10/2017

Sais-tu noelle, qu'on parle d'une poétesse: Isabelle Eberhardt, née en 1877, en Suisse, comme étant la fille de Rimbaud, née en Suisse.Le prénom d'Isabelle est en rapport avec justement sa soeur Isabelle dont tu parles et qu'il aimait beaucoup. Isabelle Eberhardt décédée à l'âge de 27 ans, était poétesse( beaucoup de sa poésie a des affinités avec celles de Rimbaud, sans compter les traits de leur visages)Mais la question de sa paternité est à ce jour non élucidée, on lui prête le nom d'un père russe). Je suis toujours fasciné par ce grand poète Rimbaud et aussi la poétesse Isabelle. Françoise d'Eaubonne, écrivaine française en parle beaucoup dans "La Couronne de sable". Voici un petit lien sur google pour en avoir une idée : http://perspectives.over-blog.net/article-16812146.html
Bise et belle journée noelle

Écrit par : bizak | 07/10/2017

"Isabelle EBERHARDT, la fille de Rimbaud ? merci bizak pour le lien ! je viens de lire...
Isabelle EBERHARDT , poétesse-aventurière .... j'ai beaucoup aimé " Amants Nomades" et "au pays des sables" je vais continuer avec "La couronne de sable " merci ! un film aussi sur Isabelle...
Merci Bisak, envie de relire Isabelle ! bises

Je viens de lire quelques lignes d'Eleonore Sulser

"La première image qui surgit, à voir la vie d’Isabelle Eberhard, née à Genève en 1877, est celle d’un Rimbaud au féminin. Certes, elle n’est pas poète, journaliste plutôt, mais ses phrases s’envolent avec lyrisme et elle partage, avec l’auteur des Illuminations, la passion de l’écriture. Comme celui qui inventa la mer dans «Le Bateau ivre» sans l’avoir jamais vue, Isabelle Eberhard est fascinée par les lointains: en 1895, – à 17 ans – elle écrit un texte intitulé Vision du Maghreb, où elle évoque l’Algérie sans avoir jamais passé la Méditerranée. Comme Rimbaud, Isabelle Eberhardt possède un imaginaire puissant, un goût pour l’absolu, les terres brûlées de soleil, l’aventure; un anticonformisme radical qui scandalise, et surtout, un amour sans concession pour la liberté. Elle est femme mais joue sans cesse de son identité, empruntant habits et pseudonymes aux hommes, se sentant, partout et toujours, leur égale. Parmi ses premiers biographes, certains ont été si frappés par les points communs avec Rimbaud – dont le père, Frédéric participa d’ailleurs, en militaire, à la conquête de l’Algérie – qu’ils firent d’Isabelle, une fille secrète d’Arthur....."

Écrit par : noelle | 07/10/2017

Intéressant ce que tu as recueilli sur Isabelle Eberhardt, noelle, je connais quelques uns de ses poèmes en prose quand elle décrit le désert comme ce passage sur la ville de Boussada située à la frontière du désert au sud d'Alger:
"Bou-Saada, la reine fauve, vêtue de ses jardins obscurs et gardée par ses collines violettes, dort, voluptueuse, au bord escarpé de l’oued où l’eau bruisse sur les cailloux blancs et roses. Penchés comme en une nonchalance sur les petits murs terreux, les amandiers pleurent leurs larmes blanches sous la caresse du vent, et leur parfum doux plane dans la tiédeur molle de l’air, évoquant une mélancolie charmante… ".
Bises à toi.

Écrit par : bizak | 11/10/2017

bizak, oui, de très jolies pages sur et de Isabelle Eberhardt !
Merci ! bises, une bonne journée !

Écrit par : noelle | 14/10/2017

Le com d'eva

"Je connais Isabelle Eberhardt (que j'aime) et je savais qu'elle s'identifiait à Rimbaud, mais j'ignorais qu'on la soupçonnait d'être sa fille... Etrange, c'est la première fois que je lis ça... J'ignorais aussi que Rimbaud avait une soeur... rhooo ! je suis d'une ignorance crasse ! je vais tenter de remédier à ça ! Bises Noëlle"

Écrit par : noelle | 14/10/2017

Encore un coup dur pour moi cette semaine comme si j' n'en avais pas assez bisou bon dimanche

Écrit par : mamita | 22/10/2017

Bisous Mamita ! je ne lis rien sur ton blog ? bon courage !

Écrit par : noelle | 22/10/2017

Bisous à toi et JN !!
amitiés
D.

Écrit par : Doume | 24/10/2017

C'est encore une belle idée de lecture! Merci!

Écrit par : alezandro | 24/10/2017

Un autre petit extrait de ce qu'avait écrit Isabelle sur le désert : "… Rien ne saurait égaler en splendeur et en mystère les nuits de lune dans le désert de sable.
Le chaos des dunes, les tombeaux, les maisons et les jardins, toutes les choses s’estompent, se fondent. Le désert, d’un blanc neigeux, s’emplit de fantômes, de reflets tantôt roses, tantôt bleuâtres, de lueurs argentées… Aucun contour net et précis, aucune forme arrêtée et distincte : tout reluit, tout scintille à l’infini, mais tout est vague...
Bisous noelle

Écrit par : bizak | 26/10/2017

Merci bizak pour ces quelques lignes !
A voir aussi "Isabelle Eberhardt et le rêve du désert / texte Catherine Sauvat ; photogr. Jean-Luc Manaud, superbes photos !
" belle idée que d’évoquer en images (d’archives ou contemporaines, mais intemporelles), et en notes bibliographiques, la vie et l’œuvre de cette célèbre aventurière..." pas encore lu...
Bisous, bonne soirée !

Écrit par : noelle | 27/10/2017

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