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15/11/2007

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES

Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati) est un film italien réalisé par Ettore Scola, sorti en 1974.         

le rêve  d'une illusion 70ecc70ad2a729908d4b15052611defe.jpg

30 ans d'histoire italienne au quotidien 1945- 1975

 Trois amis  trois résistants

Italie, 1944. Gianni, Nicola et Antonio se lient d'amitié alors qu'ils ont pris le maquis pour combattre les Allemands. Lorsque sonne l'heure de la libération, un monde nouveau s'offre à eux. Militants fervents, pleins de rêves et d'illusions, les voici prêts à faire la révolution. Mais la vie les sépare alors qu'on célèbre la chute du régime fasciste et l'avènement de la République. Tous trois, à des périodes différentes, vont avoir une aventure avec Luciana, aspirante actrice. Nicola, qui aspirait à être critique de cinéma, devient enseignant dans une obscure province et finira par abandonner sa famille ; Antonio devient brancardier dans un hôpital romain, y rencontre Luciana qu'il épouse et va continuer, avec elle, à lutter pour ses droits ; Gianni, avocat en quête de clients à Milan, épouse Elide, la fille d'un grossier parvenu, puis se retrouve veuf. Par hasard, tous trois se rencontrent mais la communication entre eux est devenue bien différente de celle de leur jeunesse : « Nous voulions changer le monde, mais le monde nous a changés ! » déclare l'un des protagonistes...

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Une satire avec beaucoup  d'humour, de tendresse , de mélancolie

Par le biais de la participation de Nicola (Stefano Satta Flores) à un jeu télévisé dont les questions portent sur le cinéma, Ettore Scola profite de son film pour « tirer un coup de chapeau » à quelques monuments du cinéma, savoir Le Cuirassé Potemkine, Partie de campagne, La Porte du ciel (La Porta del cielo de De Sica), Le Voleur de bicyclette, Mademoiselle Julie (Fröken Julie de Sjöberg), La Dolce vita , L'Année dernière à Marienbad et L'Éclipse (L'Eclisse d'Antonioni).

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  • 1975 :
    • Ruban d'argent de la meilleure actrice dans un rôle secondaire pour Giovanna Ralli
    • Ruban d'argent du meilleur acteur dans un rôle secondaire pour Aldo Fabrizi
    • Prix d'or du meilleur réalisateur au Festival international du film de Moscou pour Ettore Scola
  • 1977 : César du meilleur film étranger pour Ettore Scola

17:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

11/11/2007

La peur, raison d’être du ministère de Brice Hortefeux

49b168091d756c346d904c7d9d3d583a.jpgLe bilan du ministère de l’Immigration, de l’Identité nationale, de l’Intégration et du Codéveloppement, que Brice Hortefeux présente ce matin, est d’abord et avant tout celui d’une «culture de la peur» qui affecte très certainement toutes les démocraties occidentales, mais qu’il aura exemplifié et amplifié, à plus d’un titre, depuis sa formation.

 

Amalgame. D’abord, l’annonce et la promesse fracassante de sa création ne sont pas séparables d’une stratégie électorale qui aura consisté depuis le début à focaliser sinon détourner l’attention d’une partie de l’électorat sur ce que le sociologue Zygmunt Baumann appelle des «cibles de substitution», dans un étrange amalgame qui mêle, depuis toujours, immigration et délinquance. Elle aura consisté à institutionnaliser l’idée que les immigrés constituent une «menace» pour une «identité nationale», qu’elle aura voulue homogène et repliée sur elle-même, dans le déni de son hétérogénéité constitutive. Elle aura parié ainsi sur les effets électoraux de «la peur des étrangers».

3b7c60f273b4ea89f01038c65484f674.jpgMais il faut aller plus loin : s’il est vrai que cette peur désigne la raison d’être de ce ministère, le génitif doit y être entendu au double sens d’un génitif subjectif et objectif. La peur, ce n’est pas seulement celle que l’on prête aux citoyens ayant droit de cité et à leur supposé besoin de sécurité et d’identité, dans une dangereuse confusion. C’est aussi et prioritairement celle des étrangers eux-mêmes – ceux qui voient s’aggraver, année après année, les règles d’une hospitalité devenue de plus en plus conditionnelle.

Ce qu’il faut comprendre alors, c’est le caractère anxiogène de ces conditions, telles qu’elles ont été proposées et votées, que celles-ci portent sur la langue, sur la culture ou sur la famille. Qu’il s’agisse d’entrer ou de rester sur le territoire, être étranger signifie aujourd’hui, en France, vivre dans la crainte de ne pas ou de ne plus remplir ces conditions, et donc vivre dans la terreur des expulsions, comme l’a rappelé, ces derniers mois, la récurrence d’actes désespérés (la défenestration de Chulan Liu le 20 septembre et celle du jeune Ivan, le 9 août, et encore mardi celle d’un jeune Sénégalais à Marseille).

Telle est, au demeurant, la raison ultime de l’acharnement gouvernemental à maintenir l’amendement sur les tests ADN : prouver qu’il n’est pas disposé à reculer sur le front de l’accroissement des conditions. Parier sur la crainte, comme le fait la politique de l’immigration que ce ministère a reçu mission de promulguer et de faire appliquer par une administration soumise à la pression de quotas imposés, c’est donc parier, comme l’aura toujours fait toute culture de la peur, sur son caractère dissuasif.

Frontière. Reste alors une dernière forme d’inquiétude : celle qui devrait affecter en droit tous les citoyens qui assistent impuissants à l’aggravation de ces conditions. Ce que celle-ci affecte, en effet, ce n’est rien d’autre que la frontière infiniment fragile qui sépare la démocratie des régimes dont, par essence, elle doit rester distincte. En démocratie, la souveraineté ne reste démocratique que tant qu’elle n’est soumise à aucune condition d’appartenance (que celle-ci soit d’ordre ethnique, linguistique, culturel ou autre). C’est ce principe qui est aujourd’hui remis en question.

MARC CRÉPON

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20:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

09/11/2007

Tuberculose et sida, une association meurtrière

ce 8 novembre au Cap, en Afrique du Sud. Pendant 5 jours, les délégués d'une centaine de pays vont se pencher sur les nouvelles formes résistantes de la tuberculose, mais aussi sur ses interactions avec le VIH.

Avec 3 millions de morts par an, la tuberculose est parmi les maladies les plus meurtrières de la planète.

2 millards de personnes sont porteuses du bacille de la tuberculose, mais la maladie ne se déclare que chez un porteur sur dix.

La progression de nouvelles formes résistantes aux traitements et la propagation du virus du Sida inquiètent sérieusement les 3000 spécialistes, réunis cette fin de semaine dans la ville du Cap.

37 pays ont enregistré aujourd'hui des cas de tuberculose ultra-résistante (TB-UR) et multirésistante (TB-MR) aux antibiotiques.

Un tiers des 40 millions de malades du Sida (VIH) seraient également atteints de tuberculose.

Le besoin de nouveaux moyens de prévention, de dépistage et de médicaments est devenu la priorité des médecins.

Aucun nouveau traitement contre la tuberculose n'a été mis sur le marché depuis 40 ans.

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Léopold blanc                Coordinateur de la stratégie de lutte contre la turberculose à l'OMS

« La tuberculose a deux aspects : celui relativement optimiste des pays où la maladie est en régression et celui beaucoup plus pessimiste en Asie, en Afrique et en Europe de l'Est. »

 


Maladie de la pauvreté

La tuberculose est une maladie infectieuse, provoquée par le bacille (bactérie en forme de bâtonnet) de Koch. Elle se transmet par voie orale : parole, toux, éternuement. Elle peut atteindre d'autres organes que le poumon.

Maladie de la promiscuité et de la pauvreté, le risque de contamination dans une famille vivant sous le même toit est de 30%.

Les déplacements de personnes, en raison des conflits et des catastrophes naturelles, sont des facteurs de propagation.

Le coût des traitements, leur lourdeur mais aussi la fragilité des structures de santé des États, l'absence de laboratoires spécialisés contribuent à ce que les malades atteints de tuberculose abandonnent les soins et développent des résistances.

Tuberculose et sida, l’urgence sanitaire est là !

13:36 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2)

04/11/2007

Rentré d'Abéché juste avant les arrestations, un médecin décrit l'action de L'Arche de Zoé

3ddf28284fa274b919f837c659f68f42.jpgPendant deux mois, une quinzaine de médecins, d'infirmières et de pompiers secouristes français se sont relayés pour soigner les enfants regroupés dans le camp de L'Arche de Zoé à Abéché, dans l'est du Tchad. Parmi eux, Dominique Gladin, médecin urgentiste à l'hôpital d'Argenteuil, s'est occupé du petit dispensaire entre le 3 et le 20 octobre, dans le cadre d'une action humanitaire bénévole. Il l'a échappé belle : "Il était prévu que j'accompagne les enfants dans l'avion qui les transporterait en France. L'opération a pris du retard, et je suis rentré seul car je devais reprendre mon travail à Argenteuil. Si l'équipe avait tenu son planning, je serais en prison au Tchad en ce moment", dit-il.

Au début, tout semblait simple. Au cours de l'été, le docteur Gladin entend des amis médecins parler d'une mission de courte durée au Tchad et se porte volontaire : "La proposition venait de collègues sérieux. En plus, les pompiers d'Argenteuil, avec qui je travaille régulièrement, connaissaient l'association et la soutenaient."

Le docteur Gladin est persuadé d'avoir fait du bon travail : "Les médias disent que les gamins sont en bonne santé, mais ils oublient de préciser que c'est grâce à nous : quand ils nous arrivaient, beaucoup étaient malades ; nous les avons soignés. A son arrivée, chaque enfant était ausculté, on lui posait un petit bracelet pour l'identifier, on constituait son dossier médical."

Le travail était épuisant, mais l'ambiance excellente : "Les habitants du voisinage nous connaissaient et nous appréciaient." L'équipe fréquentait également le contingent de l'armée française basé à Abéché : "Il y avait un poste de télé au mess des officiers ; nous sommes allés voir la demi-finale de la Coupe du monde de rugby. Eux aussi venaient chez nous, pour discuter ou boire un coup."c9578224e6e1bbef5d4df4dee2676152.jpg

SITUATION INEXTRICABLE

Peu à peu, le docteur découvre le fonctionnement de l'équipe : "Nadia, l'infirmière, travaillait avec moi, elle faisait bien son boulot. "Doudou" (Dominique Aubry), le pompier de Narbonne, s'occupait de la logistique, il a été très efficace."

Eric Breteau, le chef, était constamment en déplacement, mais Dominique Gladin a discuté quelquefois avec lui, pendant le dîner : "J'ai tout de suite vu que c'était un fonceur, qu'il irait jusqu'au bout. Son charisme est évident ; il a une forte influence sur son entourage. En même temps, il est calme, chaleureux, et sait écouter les autres. Quand il m'a expliqué qu'il voulait emmener une centaine d'orphelins soudanais en France, je n'ai pas porté de jugement, ce n'est pas mon rôle. Je me suis simplement dit que ce serait très compliqué, mais que seul un type de cette trempe pourrait peut-être réussir un coup pareil."

Il remarque aussi le rôle essentiel joué par Emilie Lelouch, 30 ans, l'amie d'Eric Breteau : "Elle gérait l'antenne de l'association à Adré, près de la frontière avec le Soudan, à sept heures de piste d'Abéché. Elle était en contact direct avec les tribus et les responsables des camps qui lui amenaient des enfants. Tous les gamins transitaient par elle. Elle constituait un petit dossier pour chacun, avec son nom, le nom de l'adulte qui l'avait amené, sa situation familiale, son village d'origine, etc. Ce sont des documents précieux. J'espère qu'ils referont surface. Ils permettront d'éclaircir beaucoup de choses."5c1d8ce2ea10511f7c81f853dd845554.gif

Avec le recul, il estime que L'Arche de Zoé essayait de travailler le plus sérieusement possible, mais que la situation sur le terrain était inextricable : "Parmi les enfants qui sont arrivés jusqu'à mon dispensaire, certains sont repartis après quelques jours. Apparemment, on s'était aperçu qu'ils n'étaient pas orphelins, et ils ont été rendus."

Difficile également de déterminer la nationalité de certaines communautés : "Entre le Tchad et le Soudan, il y a un no man's land, une longue bande de 30 kilomètres de large, qui est habitée. A quel pays appartiennent ces gens ?"

Aujourd'hui, en tant que médecin, il s'inquiète avant tout pour Jacques Wilmart, le pilote belge, âgé de 75 ans, ancien commandant de Boeing 747 pour la Sabena. Il pilotait le petit avion de sept places acheté par l'association pour transférer les enfants d'Adré vers Abéché : "C'est un vrai "pro", impeccable. C'est aussi un chic type. Il connaît bien l'Afrique, il était aux anges. Pour lui, c'était une dernière occasion de se rendre utile en faisant ce qu'il aimait."

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10:34 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)