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30/12/2007

meilleurs voeux 2008

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28/12/2007

LES BHUTTO, DYNASTIE MARTYRE COMME LES GANDHI INDIENS

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Cette photo qui date du 28 juin 1972, montre l'ancien président pakistanais Zulfikar Ali Bhutto serrant la main de l'ancien premier ministre indien Indira Gandhi. A sa droite se tient sa fille Benazir Bhutto, 19 ans à l'époque.

L’assassinat hier de Benazir Bhutto, principale opposante au général Pervez Musharraf, enfonce le pays dans la crise, à douze jours des élections législatives.

"Il faut que derrière la dépouille de cette grande dame, comme jadis derrière celle d’Anouar al-Sadate ou de Yitzhak Rabin, soit présent le plus grand nombre possible de chefs de gouvernement et d’Etat, faisant de cette célébration funèbre une manifestation silencieuse et mondiale en faveur des valeurs de la démocratie et de paix.

Benazir Bhutto n’était chef ni de gouvernement ni d’Etat ? C’est vrai. Mais elle était davantage. Elle était un symbole. Et elle est, désormais, un étendard. Derrière son nom vont désormais se ranger tous ceux qui n’ont pas fait leur deuil de la liberté en terre d’islam. Et derrière son linceul doivent, d’ores et déjà, se tenir et se recueillir tous ceux qui croient encore que l’emportera, en Islam, le bon génie des Lumières sur celui du fanatisme et du crime."

[Bernard-Henri Lévy )

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27/12/2007

le message de Yaguine et Fodé -

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Ce qui donne un caractère exceptionnel à l'épreuve endurée par ces deux enfants, c'est la lettre que les autorités belges ont retrouvée sur eux : une lettre adressée aux responsables Européens qui constitue un appel à l'aide au nom de tous les enfants d'Afrique.

Yaguine et Fodé avaient avec eux leurs cartes d'étudiant d'une école pré-universitaire de Conakry. Ce document mentionnait leur identité, leur âge (14 et 15 ans).

Comme signe de sa bonne volonté, l'un des deux avait emmené dans son périple son carnet scolaire reprenant les cotes obtenues au cours de l'année écoulée

Une lettre que l'un d'eux tenait serrée dans sa main laisse clairement entendre que les deux adolescents connaissaient l'ampleur des risques qu'ils couraient. Néanmoins, ils avaient pris soin de se vêtir chaudement. L'un portait trois pantalons ainsi qu'un gros pull, une veste et un bonnet. Pour toutes chaussures, il avait des sandalettes en plastique. Un porte-parole de la Sabena rappelait après que le drame fût connu qu'à 10.000 mètres d'altitude, la température oscille entre -50 et -55o. De plus, l'oxygène se fait très rare et l'on peut mourir d'asphyxie.


"Aidez-nous, nous souffrons énormément"

Voici le texte intégral de la lettre que les deux jeunes clandestins guinéens portaient sur eux au moment de leur mort. Elle laisse clairement transparaître le désespoir vécu par les deux étudiants de Conakry.

Excellences, Messieurs les membres et responsables d'Europe,

Nous avons l'honorable plaisir et la grande confiance de vous écrire cette lettre pour vous parler de l'objectif de notre voyage et de la souffrance de nous, les enfants et jeunes d'Afrique.

Mais tout d'abord, nous vous présentons les salutations les plus délicieuses, adorables et respectées dans la vie. A cet effet, soyez notre appui et notre aide. Vous êtes pour nous, en Afrique, ceux à qui il faut demander au secours. Nous vous en supplions, pour l'amour de votre continent, pour le sentiment que vous avez envers votre peuple et surtout pour l'affinité et l'amour que vous avez pour vos enfants que vous aimez pour la vie. En plus, pour l'amour et la timidité de notre créateur Dieu le tout-puissant qui vous a donné toutes les bonnes expériences, richesses et pouvoirs de bien construire et bien organiser votre continent à devenir le plus beau et admirable parmi les autres.

Messieurs les membres et responsables d'Europe, c'est de votre solidarité et votre gentillesse que nous vous crions au secours en Afrique. Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique, nous avons des problèmes et quelques manques au niveau des droits de l'enfant.

Au niveau des problèmes, nous avons la guerre, la maladie, le manque de nourriture, etc. Quant aux droits de l'enfant, c'est en Afrique, et surtout en Guinée nous avons trop d'écoles mais un grand manque d'éducation et d'enseignement. Sauf dans les écoles privées où l'on peut avoir une bonne éducation et un bon enseignement, mais il faut une forte somme d'argent. Or, nos parents sont pauvres et il leur faut nous nourrir. Ensuite, nous n'avons pas non plus d'écoles sportives où nous pourrions pratiquer le football, le basket ou le tennis.

C'est pourquoi, nous, les enfants et jeunes Africains, vous demandons de faire une grande organisation efficace pour l'Afrique pour nous permettre de progresser.

Donc, si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c'est parce qu'on souffre trop en Afrique et qu'on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et pour mettre fin à la guerre en Afrique. Néanmoins, nous voulons étudier, et nous vous demandons de nous aider à étudier pour être comme vous en Afrique.

Enfin, nous vous supplions de nous excuser très très fort d'oser vous écrire cette lettre en tant que Vous, les grands personnages à qui nous devons beaucoup de respect. Et n'oubliez pas que c'est à vous que nous devons nous plaindre de la faiblesse de notre force en Afrique.

(Signature) Ecrit par deux enfants guinéens Yaguine Koita et Fodé Tounkara. 


Pour mémoire: en Guinée, la moitié de la population survit avec moins d’un dollar par jour. Un tiers de la population ne sait pas lire. L’espérance de vie ne dépasse pas les 45 ans...
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25/12/2007

UN JOYEUX NOEL

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21/12/2007

Hommage à l'inconnu mort cette nuit

14aaf131595cd341049aa657e41693c6.jpgCollectif Les Morts de la Rue « En accompagnant ces morts, nous agissons aussi pour les vivants »
La rue a encore tué. Au bout d'une nuit glacée, les services de la Ville de Paris ont retrouvé ce matin un cadavre sur la plus belle place du monde. Mort symbolique ! Le Collectif Les morts de la rue, qui réunit un grand nombre d'associations s'occupant des personnes vivant ou ayant vécu à la rue, qui a recensé plus de 200 morts depuis un an en toutes saisons, met en garde l'opinion publique contre l'argument climatique. Nous ne sommes pas responsables de la cause immédiate, le froid. Et nous ne savons d'ailleurs rien de cet homme qui dormait sur une palette, sans couverture ni papiers sur lui. Mais une chose est sûre, il est mort dans la solitude et l'abandon. Les morts du froid ne représentent que la partie visible de l'iceberg.5092972a2069e1443a084769aa9c6f67.jpg
A ce titre, cet inconnu fait partie de l'immense cortège des accidentés de la vie sociale qui sont, actuellement, dans notre société, et à plus ou moins long terme, en danger de mort par la perte du lien social. De cela, c'est-à-dire de leur logement et de leur accompagnement, dont on parle tant ces jours-ci, nous sommes responsables. Nous invitons donc tous les citoyens qui en ont conscience, à rendre hommage à cet inconnu qui, au delà de la mort, nous le rappelle.
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L'absence de statistiques officielles sur les décès de sans-abri complique l'évaluation des politiques d'insertion.

 


 Il n'existe en effet aucune donnée statistique sur le nombre de sans-abris qui meurent dans la rue chaque année en France. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un SDF est mort dans sa voiture en région parisienne. Les médias en ont parlé. C'est un peu le rituel: chaque fois que le thermomètre baisse, les journaux se font l'écho de ces morts anonymes, les égrenant une à une.

Mais, au total, combien de SDF meurent chaque année dans la rue? Leur nombre est-il en baisse ou en augmentation? Mystère. Or, sans chiffres, impossible d'évaluer l'efficacité des politiques de réinsertion.

Daniel Terrolle rappelle une vérité crue:

"Quand on est dans la rue, il n'y a que deux sorties possibles: la mort ou la réinsertion. Et finalement, la principale réinsertion, c'est la mort."

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20/12/2007

ROBERT BADINTER SOYONS FIERS DE SON COMBAT

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Évoquer la prison, les conditions de détention, c’est accepter de regarder la République jusqu’au fond des yeux. Et honnêtement, il n’y a pas de quoi être fiers. Les rapports parlementaires se sont empilés sans effet. La Commission des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé l’état de nos centres de rétention et de nos cellules de garde à vue.

Les problèmes sont connus : surpopulation carcérale, inadaptation et exiguïté des locaux, réinsertion limitée des détenus. Le résultat paradoxal, c’est une prison qui n’est pas toujours dissuasive et qui contribue au rapprochement de criminels chevronnés avec de simples délinquants. De ce point de vue, l’instauration de peines automatiques dites « peines plancher » ne fait qu’ajouter à la confusion et aux difficultés.

La dénonciation de cette situation n’équivaut pas à excuser le crime ou à renoncer à l’enfermement. Il s’agit simplement de réfléchir au sens de la peine, aux conditions de son exécution et de ne pas considérer la privation de liberté comme la clé de voûte de la politique pénale. Le vent de l’opinion ne souffle pas forcément dans ce sens. Il y a 26 ans, ce n’était pas le cas non plus quand il s’est agi d’abolir la peine de mort. 26 ans plus tard, c’est Robert Badinter qui est à la une de L’hebdo. Nous sommes toujours aussi fiers de son combat.

Thomas Colognac

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La situation de la condition carcérale en France demeure «une humiliation pour la République», comme l’avait qualifiée le Sénat en 2001.La surpopulation pénale,principalement dans les maisons d’arrêt,persiste.Elle est liée à la politique pénale conduite depuis 2002 qui privilégie l’emprisonnement.

Le nombre des détenus atteint 61 763 personnes au 1er novembre 2007 pour un nombre total de places disponibles de 50 727. Certaines maisons d’arrêt connaissent une surpopulation pénale de 200%. Pareille situation engendre des conditions de vie détestables, et une promiscuité source de récidive. Les conditions de travail des personnels pénitentiaires s’en trouvent rendues plus difficiles.

L’instauration d’un contrôleur général des prisons,requise par nos obligations internationales, ne se révèlera efficace que dans la mesure des moyens mis à sa disposition et de la personnalité du titulaire. Quant à la loi pénitentiaire, dont un projet avait été élaboré par Marylise Lebranchu, sa discussion revêtira une particulière importance.

Pour nous, il ne saurait y avoir de loi pénitentiaire valable que si elle respecte deux impératifs : • Tout détenu est un être humain jouissant de tous les droits de l’homme et, s’il est Français, de tous les droits du citoyen, à la seule exception des droits qui lui ont été retirés par une décision de justice ou des restrictions imposées par l’exigence de la sécurité des personnes et des biens inhérente à la vie carcérale. •Tout détenu est voué à retrouver la société des femmes et des hommes libres.La perspective de sa libération doit être prise en compte à toutes les étapes de la vie carcérale.

Tout condamné à une peine supérieure à un an devrait bénéficier d’un projet pénitentiaire pour que le temps de la prison ne soit pas un temps mort. La lutte contre la récidive requiert en priorité l’humanisation et la transformation de la condition pénitentiaire.

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15/12/2007

FROID GLACIAL SUR LE PARVIS

b0b7c3420b90c2156da2bb3d601ebaa0.jpgFROID GLACIAL sur le parvis de Notre-Dame, ce 15 décembre. Autour des frères Legrand, chefs de file des Enfants de Don Quichotte, la foule s’est amassée : des passants, des bénévoles, d’ex sans-abri du canal Saint-Martin, fidèles. Et les associations en charge de la lutte contre l’exclusion : Secours Catholique, le Dal, Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, ATD Quart Monde… Présents sur le site depuis 11 heures ce matin, tous sont venus prêter main forte aux Don Quichotte. Même les plus rétifs aux campements se sont ralliés au mouvement, comme Pierre Levené du Secours Catholique : "Planter des tentes d’une certaine manière c’est dommage, explique-t-il lors d’une conférence de presse improvisée. Mais dans une société médiatique, demander les choses poliment ne sert à rien. Il y a de saintes colères". C’est la raison de leur présence. Les associations veulent protester. Ensemble. Et tant pis si ce matin, la tentative de réédition du campement a échoué : les 200 tentes que les Don Quichotte comptaient installer au cœur de la cité, sur les quais de Seine, le long de Notre-Dame ont été délogées manu militari par des forces de l’ordre aux aguets. Pourtant, l’opération avait été soigneusement menée : pendant que Jean-Baptiste Legrand, conformément à la rumeur, faisait mine d’attendre ses troupes quai d’Austerlitz, Augustin les embarquait sur les quais. Inutile précautione7d9bb2156b614becd0c101c3977f9dd.jpg

A 17 heures, tous les associatifs étaient encore là, malgré le vent pinçant. Prêts à répondre à la presse, venue en masse. Devant caméras, perches et calepins, les interventions, brèves, se sont succédé après qu’Augustin Legrand a ouvert le bal des doléances en dénonçant "les promesses non tenues du gouvernement". Chaque association a relayé son expérience. Au collectif "morts dans la rue", il a suffi d’évoquer un chiffre simple : chaque jour, une personne meurt dans la rue en France. Emmaüs, qui accueille 3000 personnes accueillies quotidiennement, a fustigé le manque de volonté politique : "Deux tiers des sans abri ont du mal à trouver un hébergement d’urgence, a expliqué un responsable de l’association. La nuit dernière Christine Boutin a visité un de nos petits centres d’hébergement. Tout ce qu’elle trouvé à dire c’est : "je ne peux rien faire". Quand même, en est-on arrivé à une telle impuissance politique en France ?" Christophe Robert de la fondation Abbé Pierre ne dit pas autre chose : "Depuis 40 ans, tonne cet expert du logement, l’Abbé Pierre n’a eu de cesse de dénoncer cette situation. Elle s’est aggravée : désormais 3 millions de mal logés vivent en France. Et 5 millions de personnes sont dans des situations de grande fragilité. Depuis 2000, une loi impose aux communes de dégager 20% de logements sociaux. Sur 750 communes, 150 n’ont rien fait. Aujourd’hui, seule la volonté politique manque. Il faut agir. Il y en a assez. Il y en a marre de voir des gens vivre dans la rue. Marre de rester impuissant face à ces chiffres.". Cris dans la foule. Augustin revient à la charge : " Le gouvernement devra communiquer de façon transparente. Parce qu’il sait que tous les outils existent pour sortir de cette situation. Avec le PARSA [NDLR : "plan d’action renforcé pour les sans abri", établi l’an dernier au sortir de la crise du Canal Saint-Martin], les associations ont fait leur travail. Elles ne demandent que son application". Et le soutien massif des Parisiens, mobilisés par Augustin : "J’appelle les Français à venir sur le parvis de Notre-Dame par solidarité pour témoigner. Et réfléchir à une vraie politique du logement". Pour toutes ces promesses gouvernementales non tenues, ils resteront là ce soir. Sans campement. En attendant de trouver… d’autres moyens d’action.


Isabelle Curtet-Poulner   NOUVELOBS.COM | 15.12.2007

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14/12/2007

L'arche de Zoé

Le Dr Philippe Van Winkelberg, médecin de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), détenu au Tchad dans le cadre du dossier de l'Arche de Zoé, dénonce "une instruction à charge" dans une lettre adressée à son comité de soutien dont l'AFP a obtenu copie vendredi.

Dans ce courrier de 7 pages manuscrites, le médecin écrit notamment: "l'instruction ne s'est faite qu'à charge et nos preuves n'ont pas été prises en compte".

Il affirme aussi que "des pressions et des manipulations ont été effectuées sur des témoins dont certains sont introuvables bizarrement".

Il affirme que "ce qui intéresse la justice tchadienne, ce n'est pas la recherche de la vérité. Ce qui lui a été demandé c'est de punir, de condamner, de venger l'Afrique des conséquences de la colonisation, c'est de se payer des blancs".

Il déplore que "les autorités françaises laissent faire, pire encouragent la justice tchadienne à me condamner puisque la vérité n'intéresse personne".

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Moins de deux mois après qu'elle a éclaté le 25 octobre à Abéché, la plus importante ville de l'est tchadien proche de la frontière soudanaise, les principaux protagonistes vont se retrouver devant la cour criminelle à N'Djamena convoquée en session extraordinaire.

A la sortie du palais de justice, le président de l'Arche de Zoé Eric Breteau, qui a toujours proclamé son innocence, a simplement déclaré: "La parodie continue, apparemment c'est pour le 21 (décembre), alors on y va."

Dans une lettre dont l'AFP a eu copie jeudi à Libreville, M. Breteau estime que l'instruction a été "truquée et mensongère" et qu'elle "ne respecte pas les principes élémentaires du droit tchadien".

 Les Français incarcérés ont par ailleurs entamé samedi une grève de la faim pour dénoncer une «instruction à charge». 

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Banderoles de soutien aux fenêtres et aux balcons, même sur le roc surplombant la cité; pancartes dans le cortège souvent portées par des enfants… Castellane (1500 habitants) a manifesté un soutien sans faille au docteur Van Winkelberg.


 

20:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

10/12/2007

L'OSCAR DU SLOGAN MISOGYNE

d3750b755744f1c99584dc16eb877b7e.jpgEntre les annonces sur l’égalité professionnelle du lundi et celles sur le pouvoir d’achat du jeudi, la sollicitude pour les femmes n’aura pas duré 3 jours. Travailler plus ? Le gouvernement Sarkozy devrait le proposer aux 900 000 femmes en temps partiel contraint qui, par exemple dans le secteur des aides à la personne, ne parviennent pas à dépasser 15 heures par semaine. Elles ne demandent qu’à travailler davantage ! Mais ce ne sont pas elle qui décident !

Et quant à celles qui travaillent à temps plein et cumulent déjà une double journée, entre boulot, enfants et tâches domestiques, comment vont-elles trouver le temps de faire des heures supplémentaires ? Il leur reste encore la nuit et le dimanche. La droite propose de « libérer » le travail le dimanche. Ce sont principalement les métiers du commerce qui sont visés, ceux dans lesquels les femmes sont nombreuses. Elles apprécieront et les enfants aussi ! « Travailler plus pour gagner plus » mériterait bien d’être nominé aux oscars du slogan misogyne.

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39059d57fb7ca8b2933866e9d422f4a4.jpgLAURENCE ROSSIGNOL, SECRETAIRE NATIONALE CHARGEE DES DROITS DES FEMMES

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08/12/2007

"Sarkosy, nous voilà...."

RENCONTRE AVEC ALAIN BADIOU

 

Le penseur phare de la gauche radicale publie «De quoi Sarkozy est-il le nom?» Une réflexion polémique devenue un succès de librairie0a5683015bf370e8332a46de0869d784.jpg

 

Le Nouvel Observateur. – Un tremblement de terre, une désorientation complète de tous les repères politiques, c’est ainsi que vous présentez l’élection de Nicolas Sarkozy. Qu’est-ce qui lui confère une telle spécificité?
Alain Badiou. – Cet événement marque la fin d’une séquence. Celle de l’union tacite entre gaullistes et communistes qui formait le ciment de la politique nationale depuis la Libération : intervention économique de l’Etat, mesures sociales, distance critique envers les Américains. D’où la période de confusion à laquelle on assiste, tous ces ralliements de gauche à une figure pourtant singulièrement réactionnaire. C’est le signe que le transcendantal politique de la France est brisé.

N. O. – Vous allez jusqu’à opérer une analogie entre sarkozysme et pétainisme. Qu’est-ce qui permet, selon vous, ce rapprochement historique pour le moins audacieux?
A. Badiou. – Il n’y a pas de ressemblance au sens strict, mais un esprit commun. J’appelle «pétainisme» une forme particulière de la réaction française, qui existe au fond depuis 1815. Premier trait : présenter une politique capitularde comme une régénération nationale. La « rupture », c’est quoi ? Le démantèlement des acquis sociaux, le fait que les riches paient moins d’impôts, qu’on privatise de façon rampante l’université, qu’on donne les coudées franches aux affairistes. Cette façon de déguiser une soumission au capitalisme mondialisé en révolution nationale relève en soi du « pétainisme », au sens formel. Deuxième trait : une répression administrative très dure, visant des groupes tenus pour étrangers à la société « normale ». Il ne faut tout de même pas oublier que la dernière élection s’est gagnée sur la capacité à capter les électeurs du FN. Créer des suspects, les Africains, ou les musulmans, ou les jeunes des banlieues, figures nébuleuses à réprimer et à surveiller, est une activité essentielle du nouveau pouvoir, loin d’être seulement son ornement extérieur.e1c997b54ee7ec92d2ee73070f24b799.jpg


N. O. – Vous évoquez aussi un retour à l’esprit du XIXe siècle, décrivant des capitalistes décomplexés, animés par l’idée que les pauvres sont des paresseux, les Africains, des arriérés…
A. Badiou. – Il s’agit d’un phénomène mondial, pas simplement français. La cause majeure, c’est bien sûr l’effondrement provisoire de l’hypothèse communiste. Tant que celle-ci vivait, les dominants étaient obligés de négocier âprement leur pouvoir, parce qu’une autre voie existait, et qu’une conviction populaire et intellectuelle la soutenait massive-ment. Maintenant, la bourgeoisie est dans le lâche soulagement : l’« idée » est discréditée, les Etats communistes sont eux-mêmes devenus capitalistes. Le capitalisme peut à nouveau se présenter comme la solution indépassable, et l’argent être réintroduit comme valeur. Sarkozy est l’homme de tout ça. L’« homme de la situation ». Au fond, c’est le premier vrai poststalinien français

N. O. – On ne vous sent pas très optimiste concernant les chances d’une reconstruction de la gauche face à cette lame de fond sarkozyste… Que faire, pour reprendre le mot d’un de vos devanciers?
A. Badiou. – On peut prévoir que la gauche sociale-démocrate française va être amenée à s’accommoder aux données du li-béralisme mondialisé, à se «strauss-kahniser». Cela s’est passé dans les autres pays européens, il n’y a pas de raison pour que la France y échappe. L’extrême-gauche est elle aussi face à un vaste chantier. La phase confuse et groupusculaire va durer très longtemps. C’est bien normal, puisque nous sommes au début du XIXe siècle! Les forces émancipatrices sont au début d’une longue marche.

N. O. – Autre marqueur idéologique du sarkozysme : le ralliement à un système américain pourtant lui-même largement décomposé… Comment l’interprétez-vous?
A. Badiou. – Je pense qu’il était extrêmement important pour Sarkozy de montrer rapidement que le gaullisme était mort. D’où son positionnement rapide en chouchou de Bush. Mes amis américains sont horrifiés,à vrai dire. La France reste un mythe là-bas. Ce que vous ne comprenez pas, leur dis-je, c’est à quel point la France est profondément réactionnaire en ses tréfonds. Le Front populaire a tout de même débouché sur Pétain. Mai-68, sur une Chambre des Députés bleu horizon. Si vous la prenez dans sa masse, elle est assez horrible, la France. Attention, c’est un patriote français qui dit ça. Quelqu’un de très attaché à ce pays.

N. O. – C’est-à-dire?
A. Badiou. – Deux choses m’y rattachent profondément. La grande tradition du rationalisme français bien sûr, de Descartes à Lacan, en passant par les Lumières. Et puis, une poignée de gens, dont la Résistance offre l’image absolue. Au bout du compte, la France a toujours été sauvée par les acrobaties d’un tout petit nombre. C’est sur celui-ci qu’on doit continuer à miser.

Propos recueillis par Aude Lancelin

L'auteur

Né en 1937, Alain Badiou est l’un des plus grands noms de la philosophie mondiale. Enseignant à l’ENS de la rue d’Ulm, il est l’auteur de classiques comme « Théorie du sujet » ou « l’Etre et l’Evénement ».

 

Source : le «Nouvel Observateur» du 6 décembre 2007.




 

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