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25/11/2010

En 2010 le combat des femmes continue

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"Au-delà de ces faits divers dramatiques, c’est au quotidien que les jeunes filles affrontent les brimades du machisme ordinaire. Avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête : la perte de leur réputation. « Flirter, s’habiller de façon féminine même sans provocation, circuler dans des rues dont les bandes ont pris possession, aller au café ou déambuler avec des garçons sont autant d’interdits implicites qui pèsent sur la vie des jeunes filles », constate Dominique Poggi, sociologue, coauteur avec Christine Bulot de Droit de cité pour les femmes (éd. de l’Atelier). « Celles qui en auraient besoin ne vont même plus au planning familial, déplore Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises. Parce que planning familial égale sexe ! » Et quand une mauvaise réputation s’installe, c’est pour longtemps. Considérées comme des filles faciles, celles qui ont « fauté » sont interpellées, sifflées, moquées, parfois molestées, voire violées.

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Pour se protéger, les filles développent des stratégies. Presque toutes se dissimulent sous des joggings XXL et effectuent de longs détours pour éviter les bandes ; certaines se voilent, garantie de respect ; d’autres choisissent l’excellence à l’école afin de conquérir leur indépendance, plus tard ; toutes se déplacent en groupe et baissent les yeux.journée2.jpg

 

Poignante dans La Journée de la jupe, pour lequel elle avait reçu le cinquième César de sa carrière, la star combat aujourd’hui dans la vraie vie aux côtés de Ni putes, ni soumises

 

Très naturellement, Isabelle Adjani vient d’accepter de s’engager auprès du mouvement Ni putes, ni soumises. « Je ne pouvais pas garder les lèvres serrées, affirme-t-elle dans le dernier numéro d’Elle. Le fléau des violences faites aux femmes doit être un débat ouvert. » Dans l’hebdomadaire, elle concède que « les campagnes d’information permettent de briser le silence […] mais n’ont pas le pouvoir de transformer les comportements. » La star préconise plutôt de s’adresser directement aux agresseurs. « Les mentalités individuelles, la loi du silence, le manque de structures d’accueil des victimes… Il y a encore beaucoup de travail à faire en termes de mobilisation tant au niveau de la société que des politiques », note-t-elle encore. « Certaines femmes se murent dans le silence comme Antigone a choisi d’être emmurée vivante. Et cela, c’est une vraie tragédie. » Véritable anti-burqa, la jupe serait peut-être le dernier rempart de la résistance. Tout un symbole porté avec conviction et majesté par une star qui porte en elle la souffrance des femmes."

Loïc Torino-Gilles 25/11/10

 

"LA HONTE DOIT CHANGER DE CAMP"

Une campagne d'affichage autour du slogan "Viol, la honte doit changer de camp" a ainsi été lancée mercredi. Une pétition sur le site www.contreleviol.fr (également sur facebook et twitter) réclame notamment plus de moyens financiers pour lutter contre ce fléau et une enquête systématique à la suite des plaintes pour crimes ou délits contre la personne. Selon les associations Osez le féminisme !, Collectif féministe contre le viol et Mix-Cités, quelque 200 femmes sont violées chaque jour, soit 73 000 par an, dans huit cas sur dix par des hommes qu'elles connaissent et rarement condamnés. ( le monde)

 

 

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