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08/04/2010

Incidences

djian6.gifPhilippe Djian est de retour avec   Incidences

djian10.jpgUn peu déjanté, c'est du Djian, j'aime

 

« On a beau connaître l’immense talent de Philippe Djian, on est ici, une fois encore et plus que jamais, saisi par la virtuosité, la sophistication extrême du scénario, du montage, de l’écriture, par la composition d’ensemble, fluide, faussement désinvolte, réellement parfaite de ce roman captivant, souvent drôle, par Djian guidé vers une conclusion implacable. Incidences est, à sa façon, un roman d’apprentissage et un roman d’amour, qui s’inscrit avec naturel dans l’œuvre de moraliste que compose, de livre en livre, l’écrivain. Un grand roman tragique et spéculatif, ironique et désespéré, qui pointe du doigt les blessures de l’enfance, l’incapacité d’en guérir, l’impuissance absolue et définitive de l’amour.»
Télérama - Nathalie Crom

Tout est dit

« Djian, lui, a la grâce. Il peut tout se permettre, même des passages baroques à la manière d’un carnaval qui caracolerait à travers les tombes. Son roman est fascinant. Une météorite tombée au milieu de cette rentrée littéraire. Elle illumine tout le reste. Evidemment, il vaut mieux réserver la fin au lecteur. Là aussi, ça explose ! »
Le Canard enchaîné - André Rollin

On notera la mise en garde de Didier Jacob : “Âmes prudes, s’abstenir ! ”

 


 

26 mars 2010

Etre "de parfaits chasseurs", par Philippe Djian

ll n'y a aucune raison pour que la littérature soit ancrée dans son époque. Vraiment aucune. A quoi cela servirait-il ? Quel besoin avons-nous d'une littérature en phase ? Dire le monde ? Comprendre le monde ? Avoir une vision nette, claire, ajustée ? Quel besoin - si ce n'est celui de traverser la rue, respirer, vaquer à ses occupations. Franchement, quel intérêt ?

J'ai quelquefois senti que l'on me prenait la main comme si j'étais un aveugle. Par exemple, Raymond Carver m'a appris comment traverser la rue - comment je devais m'y prendre, comment être attentif, comment réagir, comment avoir confiance. Il me suffisait d'entendre sa voix, son intonation, et mes yeux s'ouvraient, mon esprit s'ouvrait, mon corps se mettait en marche.

Si vous êtes un écrivain, et qui plus est un jeune écrivain, je ne vous conseille pas d'écrire sur la guerre de 14, ni sur la seconde, ni même sur les vies de vos pères. Je vous conseille de regarder autour de vous et ainsi de vous rendre utile - des tranchées vous sortirez muet, impuissant, vaincu, stupide. Non que les affres et les aventures de nos ancêtres soient indignes d'intérêt, pauvres d'enseignement, etc. Mais quel est votre but, au juste ? Quelle tâche vous assignez-vous ? Comment comptez-vous apporter votre pierre à l'édifice ?

Ne craignez pas de placer la barre très haut. Ne craignez pas de vous attaquer à une montagne. Ne vous mésestimez pas, soyez lumineux. Soyez de parfaits chasseurs.

Philippe Djian  ( Le monde des livres special salon du livre 25 o3 10)djian9.jpegdjian.jpg

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