29/01/2015
Un poème...Une photo
Saisir, saisir le soir la pomme et la statue,
Saisir l’ombre et le mur et le bout de la rue.
Saisir le pied, le cou de la femme couchée
Et puis ouvrir les mains. Combien d’oiseaux lâchés
Combien d’oiseaux perdus qui deviennent la rue,
L’ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue.
Les mots de Jules Supervielle
"Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,
Les uns parlant parfois à l'oreille des autres...."
À force de mourir et de n'en dire rien
Vous aviez fait jaillir un jour, sans y songer,
Un grand pommier en fleurs, au milieu de l'hiver...."
La photo de josef Sudek
14:49 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jules supervielle, josef sudek