27/08/2010
Une histoire de papa
Sarko n’écoute pas assez son papa
Avant de sonner la charge contre les ROM, Sarko aurait du relire – lire ? – l’œuvre de son papa, Pàl. « Tant de vie » raconte l’arrivée en France de Pàl, jeune hongrois, « Sans un sou, les pieds protégés par des chiffons tenus par de la ficelle », qui dort dans le métro. Déjà amusant quand on sait qu’aujourd’hui ce genre de gars est impitoyablement renvoyé dans son pays, mais Pàl a fait encore mieux.
Voulant « rendre à ses enfants leur part de mémoire hongroise », il chante toutes les vingt pages son amour pour « les Tsiganes », « victimes de l’occupation nazie, ils restent chers à notre mémoire ». À Paris, sa nostalgie est telle qu’il mêle « larmes et rires » à l’évocation de « nos soirées avec les Tsiganes ». Ses noces avec Dadu, la mère du Président, sont fêtées dans un resto hongrois « où nous avons enchaîné les chansons tsiganes aux pieds de ma femme ». Et, en 2009, papa Sarko n’a qu’une idée, « entendre les Tsiganes et chanter avec eux ». Tant de tendresse n’a rien empêché ; le fils fiche dehors tous les « chers Tsiganes » du père !
On n’avait rien compris, ce n’est pas de la politique trash, c’est un drame de la psychanalyse.
Le canard enchaîné - 25 août 2010
« Et sur ses cordes, le vent moqueur, pour qui savait l’écouter, jouait un dernier air de…liberté. »
Liberté", film de Tony Gatlif : ”Les Gitans ont toujours été les martyrs d’une politique qui ne les concernait pas“
http://nono.hautetfort.com/search/film%20liberte
13:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : le canard enchainé, politique, le papa