14/06/2012
Passant regarde ce grand arbre....
"Mon arbre " et le poème de Yves Bonnefoy envoyé par Fanny, merci Fanny !
Passant,
regarde ce grand arbre
et à travers lui
il peut suffire.
Car même déchiré, souillé,
l'arbre des rues,
c'est toute la nature,
tout le ciel,
l'oiseau s'y pose,
le vent y bouge, le soleil
y dit le même espoir malgré
la mort.
Philosophe,
as-tu chance d'avoir l'arbre
dans ta rue,
tes pensées seront moins ardues,
tes yeux plus libres,
tes mains plus désireuses
de moins de nuit.
L'arbre , on le trouve sur le sentier du Lac Bleu ( pyrénnée)
Le poème, on peut le lire à côté de la peinture murale de Pierre Alechinsky, l'Arbre bleu
Yves Bonnefoy
Je voudrais réunir, je voudrais identifier presque, la poésie et l'espoir, car écrire de la poésie, c'est « rendre le monde au visage de sa présence ». Yves Bonnefoy
Comme un arbre qui monte la garde, Yves Bonnefoy se tient à l’orée des mots. Sa voix est une forêt qui grandit et recouvre les lettres françaises. Sa parole est le vent qui bruit et qui veille. Il a tenté de transcrire les pas sur la neige, d’y inscrire ses pas, de mettre des mots sur le ciel illusoire. Par une écriture la plus blanche possible, il tente qu’il fasse clair entre les mots.
"Nous mettons nos pas nus dans l’eau du rêve,
Elle est tiède, on ne sait si c’est le réveil
Ou si la foudre lente et calme du sommeil
Trace déjà ses signes dans des branches (Dans le leurre des mots)"
Source Gil Pressnitzer
09:35 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poéme, peinture, balade